-14 avril 2014-
Sa main, aussi grande soit-elle, s'est posé sur ma cuisse et j'ai instantanément arrêtée de la faire sautiller. Ses iris clairs me fixaient et son inquiétude était aisément lisible sur son visage.
« Est-ce que tu es sûr que ça va ? »
« Oui, je vais bien. »
Il a dû sentir que je n'étais pas sincère car il a aussitôt insisté.
« Tu sais, on est pas obligé d'y aller Jen. Ginny comprendra—»
« C'est son mariage, Seb' ! On se doit de rester. Et je vais bien. C'est juste que... »
J'ai n'ai pas réussi à terminer ma phrase. J'ai détourné mon regard vers l'amas de chaises disposer loin devant nous et j'ai soupiré.
« Je sais, Jen. »
Il a fait glissé sa main plus haut sur ma cuisse avant de délicatement attrapé la mienne.
« Les mariages... », a-t-il soufflé entre ses dents avec un fond de haine.
Je sentais son pouce qui me caressait le dos de la main et j'essayais de toutes mes forces de ne penser qu'à ça.
Mais dire que je me sentais mal seulement à cause de ce mariage aurait été un mensonge. J'étais perturbée par quelque chose de bien pire à mes yeux à l'heure actuelle. J'avais peur de ma propre réaction lorsque je m'avancerais vers la foule d'invités et que je le verrai. J'avais peur de me rappeler ses mains, son odeur, sa voix... ses lèvres...
Ça faisait un peu plus d'une semaine que je ne l'avais pas vu, mais je n'avais pas réussi à oublié ce qu'il s'était passé. Il était partout, que je ferme les yeux ou non, et c'était terrifiant. J'avais le coeur qui battait la chamade en une fraction de seconde chaque fois qu'une voix ressemblait à la sienne, qu'un homme avait sa morphologie ou parfois son rire.
Ce sentiment ne m'avait pas quitté depuis que j'avais fermé la porte de ma caravane le dernier jour de tournage. Depuis, j'avais fait mon possible pour tout oublier, mais Sebastian était inquiet. J'avais mis toute ma gêne sur l'excuse du mariage, mais je redoutais qu'il apprenne la vérité à cause d'un simple erreur inattention de ma part.
En un rien de temps après avoir quitté notre banc, nous étions devant de petits chapiteaux en toile, sur le sable de Los Angeles. Tout était magnifiquement décoré, des rubans, des fleurs, des voiles alternant entre les couleurs blanc et violet clair, qui ne se voyait plus très bien à cause de l'obscurité du soir.
C'était une demande de Ginny, se marier un soir d'avril sur le sable. Pour réaliser se rêve, Josh était réellement l'homme fait pour elle. La cérémonie n'avait pas encore commencé mais les invités étaient certainement tous présents, vu le monde qu'il y avait.
Je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que Colin était ici, quelque part au milieu de la foule, dans un ravissant costume, sa femme et son fils à ses côtés.
Sebastian m'a serré la main et je me suis machinalement tournée vers lui. Au sourire triste qu'il me faisait, je n'ai pas eu de mal à comprendre que c'était pour faire disparaître la douleur que je devais afficher. J'ai serré sa main en retour pour le rassurer, mais je savais parfaitement que son geste ne m'avait pas plus que ça soulagé.
J'avais vu Ginny plus tôt dans la journée. Pour être honnête, j'avais passé toute ma journée avec elle, plus qu'avec Sebastian d'ailleurs. Voilà ce que c'était que d'être demoiselle d'honneur. Et même si c'était mon anniversaire, ça ne m'avait pas gêné d'être avec elle. Elle s'est excusée mille fois à peu près de me retenir un jour si important pour moi mais j'étais contente de le passer avec elle.
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Un Flocon d'Amour
RomanceQue faut-il faire exactement ? Il n'y a pas de manuel, d'indication, d'aide ou autre pour ce problème. Pourtant nombreuses sont celles et ceux qui ont eu le même. On nous apprend comment se défendre face à un requin. On nous apprend comment désamorc...