-14 juin 2014-
J'en avais marre. Sérieusement marre.
Les yeux rivés sur mon portable, j'étais incapable de quitter instagram du regard. Je faisais attention au moindre détail qui paraissait sous mes yeux, scrollant sans m'arrêter mon fil d'actu.
Je détestais ça. Le surveiller. Guetter son activité.
Lorsque l'application m'a enfin affirmé qu'il n'y avait plus de nouveaux posts que je n'avais pas vu, j'ai changé pour Twitter. Mais c'était pareil de ce côté là. Il n'y avait rien non plus.
L'agacement commençant à prendre de plus en plus de place en moi, j'ai fini par verrouiller mon portable avant de le jeter à côté de moi, sur mon lit.
« Fais chier ! », ai-je lâché pour moi en posant mes paumes de main sur mes yeux.
Pourquoi fallait-il que ça m'arrive à moi ? Pourquoi maintenant ? Alors que la dernière discussion que nous avions eu laissait entendre que cette situation n'arriverait pas ?
Je ne pensais seulement pas que Sébastian rentrerait dans la chambre à ce moment-là. Une serviette autour de la taille et les cheveux humides, il m'a regardé d'un air inquiète, le torse nu et la peau encore mouillée de sa douche.
« Est-ce que tout va bien ? », a-t-il demandé, le visage inquiet. « Qu'est-ce qu'il se passe ? »
« Rien, c'est juste que... »
J'ai fait une pause, incertaine de si je devais lui dire ce qui m'énervait à ce point. Je ne savais même pas moi même pourquoi je l'étais autant. Je connaissais la raison mais il me semblait évident que ma réaction était démesurée.
« C'est juste que quoi ? », s'est assis Sebastian à côté de moi pour mettre une première chaussette.
« C'est Colin », ai-je dit avec une pointe de rancoeur. « Il ne m'envoie aucun message. »
« Ah... »
Il s'est levé avant de se diriger vers son dressing, totalement indifférent à ce que je venais de lui dire.
« Ça voulait dire quoi ce "Ah" ? », ai-je demandé, vexée que ce qui me rende mal ne l'intéresse pas plus que ça.
« Bah, c'est pas si grave », a-t-il dit en haussant les épaules.
« Comment ça "ce n'est pas si grave" ? », ai-je répété avec moins de gentillesse dans ma voix. « Évidemment que c'est grave ! »
« Jen... », a gloussé Sebastian en enfilant une chemise, dos à moi.
« Je ne vois vraiment pas ce qui te fait rire ! », ai-je lâché sévèrement.
Il s'est retourné avec un sourire, me regardant comme si j'en faisais trop, ce qui redoublait ma colère avant de se remettre à gloussé.
« Ce n'est vraiment pas si grave. Il est peut-être juste occupé. »
« Bien sûr que si c'est grave ! Il ne m'a jamais laissé aussi longtemps sans nouvelle ! », ai-je dit avec détermination.
« Jen, tu es en train de t'énerver pour rien », a-t-il dit en commençant à perdre son sourire, agacé par mon ton sévère.
« Non Seb' ! Ça fait trois mois maintenant ! Il est sensé m'avoir envoyé un message depuis deux mois environ. »
« Il est peut-être juste dans une zone hors réseau ! », a-t-il commencé à s'énerver aussi.
« Il m'aurait prévenu si c'était le cas ! »
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Un Flocon d'Amour
Roman d'amourQue faut-il faire exactement ? Il n'y a pas de manuel, d'indication, d'aide ou autre pour ce problème. Pourtant nombreuses sont celles et ceux qui ont eu le même. On nous apprend comment se défendre face à un requin. On nous apprend comment désamorc...