11. Promis

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Ce baiser était aussi doux qu'une plume qui vous chatouille les lèvres.

Un baiser aussi bref et gentil qu'un battement d'ailes de papillon.

J'ai quitté ses lèvres aussi doucement qu'on se réveille d'un rêve mais quand j'ai rouvert les yeux, ses iris bleus m'ont plongé dans un cauchemar.

Ses sourcils se sont froncés mais ce n'est pas de la colère que j'ai lu dans son regard, seulement de l'incompréhension.

Immobile au dessus de moi, j'ai cru qu'en refermant les yeux je disparaîtrais mais j'ai seulement senti mes larmes couler et mon coeur s'emballer.

J'ai réalisé ce que je venais de faire. Un simple geste qui venait de tout détruire. J'ai compris que je ne pourrais jamais lui expliqué ce que je venais de faire et que je venais de gâcher mon amitié avec lui, que plus rien ne serait pareil entre nous.

J'ai senti mes poignets se libérer de son emprise puis son corps s'éloigner du mien et j'ai immédiatement caché mon visage dans mes mains en éclatant aussi silencieusement que possible en pleure.

Puis il a quitté la chambre.

Je venais de tout gâché, j'avais tout perdu par ma faute. Je n'avais pas le droit de faire ça. Colin avait une femme, je n'aurais jamais dû. Et dire que depuis un mois j'essayais d'arranger la situation entre elle et lui, et voilà que je m'immisçais entre eux. Maintenant il devait probablement m'en vouloir. Il ne voudrait plus me parler, il quitterait mon appartement et nous ne nous parlerions plus que sur le plateau. Voilà tout ce que j'avais gagné avec ma bêtise.

J'ai sursauté en inspirant bruyamment quand une main m'a touché l'épaule. J'ai rouvert les yeux et Colin s'est assis sur le lit et a tiré sur mes mains trempées pour que je me lève.

C'est vrai, après tout j'étais dans sa chambre. Je n'avais aucun droit.

Je me suis levée et j'ai fais un premier pas pour sortir, la tête dans les épaules mais il me tenait toujours par les mains.

« Reste ici », m'a-t-il dit d'une voix douce.

Il a tiré sur mes mains jusqu'à ce que je m'asseye à côté de lui. Il ne voulait apparemment pas que je m'en aille, il voulait que je me redresse, mais pourquoi ?

J'ai évité tout contact visuel avec lui, surtout que je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer, mes épaules se soulevant au rythme de mes pleures.

« Aller viens là. » Il a enroulé son bras autour de mes épaules et il m'a rapproché de lui.

J'avais du mal à comprendre pourquoi il restait si gentil après ce que je venais de faire. Il a encore plus rapproché mon visage de son cou avec sa main et il m'a gardé comme ça peut-être cinq minutes en me caressant les cheveux.

J'étais incapable de m'arrêter. Mes pleures étaient devenues un peu plus bruyantes, se transformant à moitié en cris.

« Chhhh.... respire. » Son chuchotement près de mon oreille m'a fait fermé les yeux et j'ai fini par retrouver progressivement une respiration normale. Je voulais seulement entendre sa voix.

« Attends, je reviens », m'a-t-il dit alors qu'il essayait de me reculer.

J'ai frotté mes bras avec mes mains, m'étant un peu calmé et commençant à avoir froid sans mon manteau, ne portant que ma robe rouge.

Il est revenu et j'ai une fois de plus évité de le regarder. Il a posé un tissu sur ma tête et j'ai reconnu au touché son sweat-shirt vert bouteille.

Je l'ai enfilé et Colin a fait le tour du lit pour s'adosser à sa tête de lit.
Il a donné des petites tapes à côté de lui pour que je le rejoigne et je me suis exécutée sans résister.

Un Flocon d'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant