33. Retrouvailles 1/2

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Ses pas sont arrivés lentement derrière moi alors que mon coeur battait dans mes oreilles. Je ne disais rien, lui non plus.

Devant mes yeux, l'intérieur de la seule pièce de la maison que je n'avais pas encore découverte m'était visible. J'ai fais quelques pas, pénétrant à l'intérieur de la chambre et j'ai posé ma main sur la barre du berceau pour bébé en bois blanc, au centre de la chambre.

Je me suis penchée et j'ai regardé les peluches disposées tout autour du matelas. Des nounours et des lapins de toutes les couleurs, mais aucun nom. Je savais très bien ce que ça voulait dire.

« Ce n'est apparemment pas ta chambre... Tu m'as pourtant dit que tu dormais là.»

« Je dors ici. » m'a montré Colin un petit canapé que j'ai supposé être un clic-clac, tout au fond de la pièce.

Je l'ai regardé avec incompréhension, les sourcils froncés, l'air probablement énervé.

« Mais... »

« Quand j'ai dis ma chambre c'était un reflexe. » a t-il baissé les yeux.

J'ai réfléchi à ce qu'il venait de dire et j'ai finalement compris ce qu'il signifiait par là.

« Tu m'as donné ta chambre ? » ai-je demandé surprise.

« Je voulais que tu sois bien... Je voulais que tu prennes mon lit car le clic-clac n'est pas très confortable et j'ai pensé que tu n'aurais pas aimé dormir dans une chambre de bébé. »

J'ai hoché la tête silencieusement et j'ai attrapé d'une main un cadre photo exposé sur la table de chevet près du clic-clac. C'était une photo de Colin et d'Helen. Tous les deux souriaient, leurs joues étaient collées et leurs yeux étaient emplis d'amour.

La main presque tremblante, j'ai reposé le cadre et j'ai serré le paquet de chips dans mon autre main. Je me suis tournée vers la porte et Colin me regardait.

Il était appuyé sur le mur extérieur de la pièce, la joue collé à l'embrasure de la porte. Il devait probablement guetter le moindre de mes mouvements pour savoir à quoi je pensais.

Il s'est poussé, voyant que je voulais sortir et il a fermé la porte derrière moi. Il me fuyait du regard, maintenant que nous étions près l'un de l'autre.

« J'aurais dû te le dire... Désolé. »

« Tu n'as pas à t'excuser Colin. C'est ta vie, ton bébé et ton appartement. » ai-je dit s'en suivant d'une pause silencieuse de quelques secondes. « Mais merci. »

Mes mots ont fait relever son regard et dans ses yeux, j'ai pu lire un certain soulagement.

« Merci de me donner la meilleure place pour dormir. » ai-je continué.

J'ai souri, essayant de tout mon coeur d'oublier la peine présente et il m'a rendu un très léger sourire.

Je me suis retournée pour ouvrir la porte de ma chambre, du coup la sienne, et j'ai posé le paquet de chips sur le lit. J'ai regardé attentivement toute la pièce mais comme la veille, je ne voyais pas du tout de télévision.

« Et donc... Elle se trouve où cette télé ? »

« Elle est magique, c'est pour ça qu'il lui faut une baguette magique. » a ri Colin.

Il m'a pointé la table de chevet qui était plus près de moi et il a accompagné son geste d'un coup de tête en s'asseyant de l'autre côté du lit, me regardant faire.

« Dans la table de chevet. »

Je me suis déplacée jusqu'à la petite table de chevet et j'ai ouvert le tiroir. Mes yeux se sont écarquillés lorsqu'ils ont compris ce qu'il y avait en face d'eux.

Un Flocon d'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant