Un Flocon d'Amour

51. Et puis merde

-22 juillet 2014-

J'ai scruté les numéros inscrits sur la carte d'accès à ma chambre en tirant ma valise pour rejoindre mes amis qui avaient déjà pris les leurs.

« Alors ? », m'a demandé Ginny.

« J'ai la chambre 327 », ai-je répondu, curieuse de savoir les leurs.

« Mais c'est trop cool ! On est voisin ! », a dit Josh qui tenait la main de Colin comme un petit couple.

« Tu risques de l'entendre crier mon nom toute la nuit », a ajouté Colin d'une voix sensuelle, regardant Josh avec un regard coquin pour le taquiner.

Josh s'est mordu la lèvre en plissant les yeux et nous avons tous ri aux éclats.

« Il faudra m'expliquer pourquoi dès que je quitte la conversation une minute, tout revient toujours au sexe », s'est exaspérée Lana en rangeant son portable dans sa poche.

« C'est peut-être parce qu'on aime ça », a répondu Colin en lui faisant un clin, quelque seconde avant de me regarder.

« Bon aller ! Allons poser nos valises dans nos chambres. Il va bientôt falloir qu'on y aille », a dit Emilie.

On a suivi son conseil, continuant à discuter pour rejoindre nos chambres. Nous étions à San Diego seulement pour la journée. Nous avions beaucoup d'interviews et une comic-con cet après-midi. J'étais pour ainsi dire très heureuse d'être là. Mes interviews étaient en duo avec Colin ou avec le cast au complet. Comme la relation de nos personnages devenait de plus en plus proche, je pouvais dire que Colin et moi allions être collés toute la journée, à mon grand plaisir.

Nos chambres n'étaient pas toutes aux mêmes étages et mêmes parties de l'hôtel alors nous devions prendre des ascenseurs différents. Je n'avais pas demandé à Colin qu'elle chambre il avait et pour être honnête, j'étais un peu gênée de le lui demander. Je ne savais d'ailleurs pas pourquoi mais j'ai préféré guetter quel ascenseur il prenait.

J'ai été ravi de le voir monter dans le même que le mien et celui des Dallas. Je suis sortie de l'ascenseur suivi des amoureux et nous sommes arrivés jusqu'à la porte de nos chambres. Je n'ai pas fait véritablement attention d'où était celle de Colin et en m'en apercevant, je me suis demandé pourquoi je m'en préoccupais autant. Ce n'était pas mes oignons !

J'ai défait ma valise et je me suis changée en un éclair. Je me suis regardée dans le miroir pendant un long moment, faisait une tresse au dessus de ma tête comme une couronne de fleur. J'avais mis ma robe rouge et j'espérais qu'elle allait plaire à Colin.

J'ai secoué la tête, chassant cette idée. Je n'avais pas à lui plaire, ni à lui, ni a personne d'autre dorénavant. Les frappements à la porte ont coupé court à mes pensées et je me suis précipité pour aller ouvrir.

Son sourire s'est agrandi, doucement, mais l'absence de remarque me laissait comprendre ce qu'il en pensait. Il a cligné des yeux rapidement l'espace d'une seconde avant de me regarder dans les yeux.

« Tu es prête, ma jolie ? »

Je n'ai pas pu me retenir d'exploser de rire, surprise de comment il m'avait appelé. J'ai hoché la tête en fermant la porte derrière moi, puis je lui ai souri avant de lui emboîter le pas.

***

Colin et moi nous sommes éloignés des journalistes, les saluant une dernière fois avant que je n'entende mon ventre manifester son mécontentement.

« On dirait que quelqu'un a faim », a gloussé Colin, pendant que nous nous dirigeons vers une salle qui nous était réservée.

« Je pourrais manger quelqu'un », ai-je dis en rigolant.