32. Marshmallow et Lucky Charms

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Lorsque j'ai mis la clé dans la serrure, j'ai entendu la respiration forte de Buckley. Je pouvais d'ici savoir à quel point il remuait.

J'ai finalement ouvert la porte et le chien m'a littéralement sauté dessus. Il a posé ses deux pattes avant sur le haut de mes cuisses et ses pattes arrières sautillaient. Il était drôlement lourd.

J'ai éclaté de rire parce que je ne m'attendais pas du tout à ça. J'ai caressé le haut de sa tête et j'ai fermé la porte derrière moi avant de remettre la clé dans ma poche.

Je me suis directement rendue dans ma chambre et j'ai enlevé mes chaussures, le chien toujours avec moi.

« Comment vas-tu Buckley ? »

Il s'est léché le nez et il a ouvert la gueule pour bâiller.

« Fatigué, hein ? Moi aussi. Tu sais quoi ? Je vais me faire un café et je t'emmène en balade, d'accord ? »

Il s'est levé en même temps que moi et nous sommes allés dans la cuisine. Cinq minutes plus tard, la machine venait à peine de s'éteindre que j'ai entendu, le son d'une clé dans la serrure.

Buckley est parti à toute bombe vers la porte et lorsque Colin est apparu, Buckley s'est jeté sur lui avec tellement de force qu'il a manqué de perdre l'équilibre.

Colin a éclaté de rire en fermant la porte. Il a essayé d'avancer mais Buckley est passé juste devant ses pieds et Colin est tombé par terre.

Je n'ai rien dis, je suis restée dans la cuisine et je me suis caché dans l'embrasure de la porte pour pouvoir regarder ce qu'il se passait.

« Mais tu es fou ! » a ri Colin pendant que Buckley lui léchait le visage. « Arrêtes ! Mais qu'est-ce qui te rend comme ça ? »

Colin s'est rassit et a commencé à caresser Buckley avec conviction.

« C'est quand même pas moi qui te rend dans cet état ? Hein, c'est Jennifer pas vrai ?»

Mon coeur a fait un bond dans ma poitrine qui m'a forcé à me cacher un peu plus. Pourquoi parlait-il de moi ? Je n'ai pas pu m'en empêcher, je n'ai pas indiqué ma présence, ma curiosité venait d'être captivée par ses paroles.

Il a soupiré bruyamment et il s'est allongé sur le sol. Je ne le voyais plus, il était derrière le canapé depuis mon point de vue. Je ne pouvais que l'entendre et voir ses jambes.

« Je suis trop content qu'elle soit là. Tu vas voir, elle est très gentille. »

Puis il s'est tue pendant quelques minutes. Je n'ai fais qu'entendre le bruit du collier de son chien. Est-ce qu'il venait vraiment de dire ça ?

« Et elle m'a manqué... »

La vitesse de mon coeur a redoublé en pulsations à ces mots. J'ai fermé les yeux et je me suis appuyée sur le mur. Ginny avait sûrement raison... Je l'avais blessé, pour me protéger.

À cause de ce qui était arrivé entre nous, je m'étais persuadée d'être rien pour lui. Pourtant ce n'était pas vrai, je pensais que comme il ne ressentait pas quelque chose d'amoureux pour moi alors il ne ressentait rien. Alors que je n'étais pas rien et il ne ressentait pas rien. J'étais son amie. À cause de mon chagrin d'amour, je n'avais pas vu qu'il me restait un ami.

« Bon, je dois aller faire les courses ! Jen arrive dans cinq heures, on a le temps. À ton avis, qu'est-ce qu'elle veut manger ? »

Et puis d'un seul coup, Buckley m'a fouetté la jambe avec sa queue. J'ai lâché un petit cri de douleur avant de me rendre compte que j'allais être repérée.

Un Flocon d'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant