We gon' go to war, yeah, without failure

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Depuis l'histoire de l'italien. Tim et Nolan se vouaient une haine féroce et palpable. Vendredi avait pointé le bout de son nez plus vite que prévu et Nolan avait dû regarder cet abruti faire les yeux doux à son garçon des flammes. Il serrait les poings quand Tim caressait le dos de Charlie qui souriait gauchement. en lui lançant un regard noir. Tim le répugnait et c'était de pire en pire.

- Il paraît que tu as des tatouages Nolan ?, demanda Tim au déjeuner.

Nolan sentait que quelques choses allaient déferler de sa bouche et pas quelques choses de gentil.

- Oui, lui répondit-il simplement.

- Tu dois les regretter puisque tu ne les montres jamais, s'exclama le châtain.

- Je ne regrette aucun de mes tatouages, dit Nolan se faisant violence pour ne pas serrer les dents. Je ne suis juste pas du genre à les montrer au monde.

- Pourtant ça ne te dérangeait pas d'afficher les personnes que tu te tapais, non ?

Charlie regarda sa nourriture et cette image brisa le coeur du tatoué :

- *les plus beaux actes d'amour sont ceux accomplis dans le secret du cœur.*

- Ce qui veut dire ?, ria Tim moqueur.

- Que j'affiche mes conquêtes comme tu le dis, s'exclama Nolan en se servant dans l'assiette de Jiliane. Mais que le seul amour que mon coeur porte, je le cache pour que personne ne découvre à quel point il est exceptionnel. L'amour vrai n'est pas celui qu'on affiche aux yeux du monde mais celui que l'on garde pour soi de peur que cette fragile unité des coeurs se détruise.

Charlie ne regardait que lui désormais. Écoutant ses paroles parce qu'elle parlait de lui. De lui seul. Le tatoué espéré qu'il l'ait compris. Tim se mit à rire clairement pour se moquer de lui.

- Tu nous as caché des études de philosophie, dit-il. Ou de poète.

- **Les poètes le sont par l'âme et non par le savoir. L'érudition n'engendre que peu de poètes.**, récita alors Jily.

Tim perdit son sourire. La guerre de regard reprit. Ses yeux assassins visaient Nolan qui lui restait indifférent. En fin de journée, l'ambiance entre les deux avait viré en eau de boudin. Elle était polaire et tempête. Les autres mettaient le plus de distance entre eux pour être sûr qu'ils ne se sauteraient pas à la gorge. Tous se séparèrent pour laisser l'abruti et Charlie, aller vers leur rencard. Quelle idée de merde de les avoir laissés faire !

*...* Citation de Jean Guitton ; Mon testament philosophique (1997)

**...** De Yves Thériault / Antoine et sa montagne

Sucker for painOù les histoires vivent. Découvrez maintenant