Sans personne pour remplacer Amanda, bien qu'elle ne servait pas à grand chose du tout, leurs heures étaient doublés et mieux payés. Mais surtout doublés, cela voulez dire pour Nolan, plus de temps à passer avec Charlie et ses lèvres qui étaient devenus, l'un indissociable de l'autre, ses nouvelles obsessions. Il passait parfois, dans les moments calmes derrière le comptoir, à contempler ses lèvres bouger pour fredonner une chanson dont il ne dicernait ni la mélodie, ni le sens mais juste à regarder ce petit sourire sur ses lèvres charnues. Doux Jésus que c'était beau ! Parfois il se surprenait à essayer de bouger les lèvres au même rythme comme pour essayer de le comprendre sans pour autant y arriver.
Charlie se tournait vers lui et rougissait de plus belle en remettant son t-shirt correctement et cinq minutes plus tard recommençait sans pouvoir s'en empêcher. Il avait remarqué que Charlie écoutait beaucoup de vieux rock, les meilleurs chansons selon lui. Parfois il voyait même son corps bougeait sur certains rythme qui l'enflammait et qui allumait Nolan comme un sapin de Noël en décembre. Bon sang ce qu'il pouvait être envoûtant. Le soir Nolan faisait tout pour se changer soit dans les toilettes soit chez lui, récupérant seulement ses affaires et trouvant une excuse pour partir très vite. Pour tout bonnement éviter de regarder Charlie se changeait comme si c'était juste pour lui.
Il ne pouvait pas. Il n'avait pas le droit. Charlie était trop... Doux. Bien trop, il ne pouvait pas seulement se jeter sur lui comme un animal. Ô, il en avait envie. Bordel, il en avait vraiment envie mais il ne pouvait pas. Parce que Charlie ne devait pas subir ses sauts imprévisibles de désir qui le prenait en sa présence. Et puis il pouvait se contenter de matter ses fesses de loin. Il le pouvait. Il en était au même point aujourd'hui, la main sous le menton, observant Charlie qui marmonnait selon lui la chanson One More Sad Song de All American Rejects. Ça se confirma lorsque Charlie passa à côté de lui marmonnant les paroles avec passion tandis qu'il remettait du sirop dans la machine à slush.
- Salut ! Un Goblet à la mangue ?
Ça recommençait. Lorsqu'il s'occupait d'un client il avait plusieurs fois sentit les yeux de son comparse lui picoter la nuque ou les joues. Et parfois, lorsqu'il pouvait se tourner et le voir du coin de l'oeil, il pouvait observait se regard brûlant simplement braquer sur lui. Rien que sur lui. Oh, ça aurait pu être un client ou une cliente en particulier mais non, même si le client était différent le regard était toujours aussi brûlant et discret.
- Bonjour ! Quelle taille ?, demanda-t-il avec le sourire.
- Un moyen.
Il se dirigea alors à quelques centimètres de Charlie qui détourna les yeux et fit mine de prendre mille ans à remettre le bouchon et la trappe. Audacieux alors que le produit coulait dans le Goblet, Nolan carressa le bras de Charlie qui retient son souffle et attrapa le couvercle du Goblet et une paille. Fière de lui, il ne le fit pourtant pas remarquer et se tourna pour servir le client. Qui lui avait filait un bon pourboire. Génial, quoi de mieux. Ah si, Charlie qui toussote la nuque en feu et retourne du côté de son comptoir avec gêne et un petit sourire... Sexy et heureux.
Il était pratiquement 18h lorsque Tony leurs demanda de fermer, il était en costume et leur souriait avec bonheur. La quincenera de sa fille.
- Bien-sûr ! Amuse toi bien et puis un bonne anniversaire à ta princesse.
- Merci les garçons, vous avez l'habitude.
- Oui, dit Charlie. Tu vas être en retard si tu ne pars pas maintenant !
Tony leur fit de grand signe avant de courir à sa voiture. L'habitude c'est : fermer les rideaux à 19h30, fermer tout les accès à double tour, de nettoyer avant la grosse mise en place du lendemain, se changer et partir vers 20h/20h30. Alors ils attendirent calmement les derniers clients, en discutant de leur futur soirée. Et lorsque 19h30 avait sonné, que Nolan avait fermé les rideaux et les portes à double tour alors que Charlie commençait le nettoyage. Il le rejoint mettant une chanson entraînante pour les motiver depuis son téléphone. Il prit la serpillère et nettoya avant de passer derrière le comptoir et aider Charlie a nettoyer les machines. Il chantait à tutête la chanson Hotel California des Eagles, qui suivait dans sa playlist. Ne se rendant pas vraiment compte que Charlie l'observait faire avec fascination et puis il n'était qu'à quelques centimètres pour nettoyer les grosse machine à glace et le comptoir. Il ne se rendit compte de leur proximité que lorsqu'il effleura le dos de Charlie avec ses mains, le faisant sursauter :
- Pardon, marmonna le jeune homme en baissant la tête et frottant sa nuque.
- C'est pas grave Cha, lui répondit Nolan avant du jurer entre ses dents. Désolé.
Il venait de lui donner un surnom, il avait presque effleuré ses fesses. Bordel ! Nolan releva la tête pour croiser de nouveau ce regard vert plein de promesse avant que Charlie ne toussote et se tourne pour finir de nettoyer. Nolan secoua la tête avant de faire la même chose. Cependant, il n'arrivait pas à passer à autres choses. Il voulait tellement savoir quel goût avait ses foutus lèvres. Il voulait tellement sentir le désir de Charlie à défaut de juste le voir dans ses yeux passer furtivement. Il se tourna pour prendre un chiffon sec et découvrit, que plongeait dans ses sombres pensées, il n'avait pas remarqué que Charlie l'observait sans plus rien faire d'autre que simplement le regarder. Ils n'étaient qu'à un mètre l'un de l'autre peut-être moins. Et alors qu'il allait renoncer une fois de plus en se tournant dos à lui, Charlie essuya ses mains sur son jean en mordant le dessus de ses lèvres et s'en fut trop pour Nolan. En un pas il avait pris le visage de Charlie en coupe et avait posé ses lèvres sur les siennes. Alors qu'il allait simplement reculer et se contenter de ça et aller se cacher jusqu'à la fin des temps, Charlie agrippa sa nuque et mouva ses lèvres aux siennes si doucement que c'était à la fois une délivrance et un supplice. La chaleur n'avait jamais été aussi intense dans son corps qu'à se moment précis et alors qu'ils se séparaient pour reprendre leurs souffles, Nolan ne put s'empêcher d'embrasser cette mâchoire qu'il imaginait se serrer lorsque Charlie se touchait seul dans sa chambre, cette gorge qui laissait comme maintenant passer des soupir et des gémissements affriolant. Et Nolan se réapropria ses lèvres et les embrassa avec passion et intensité, qui avait le goût de fraise parce qu'il prenait toujours ça au déjeuner. Les mains de Charlie passèrent sur son torse avant de reprendre sa juste place sur sa nuque alors que Nolan glissait ses mains dans son dos sous son uniforme. Charlie se colla à son corps appréciant les caresses de Nolan sur sa peau. Et puis la sonnerie qui indiquer 20h20 sur le portable de Nolan s'enclencha les séparant pantelant et surexcités. Nolan avait envie de dire qu'il était désolé de l'avoir embrassé sans sa permission et d'un coup mais il avait surtout un problème d'hormones qui lui rappela que ses jeans étaient plutôt étroit.
- On devra reprendre une prochaine fois, rougit Charlie en détournant les yeux.
- Samedi, 19h30 au parc ?, supplia presque Nolan en remettant sa chemisette correctement pour cacher son problème intime.
- J'y serais, dit-il.
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Sucker for pain
Roman d'amourCharlie aime Nolan. Nolan aime Charlie. Mais à sa façon. "Tu m'aimes, affirma Nolan avec son satané sourire en coin. - Et je me déteste que ce soit le cas, lui répondit Charlie dos à lui partant pour de bon." C'est deux garçons qui s'aiment, si vo...