Sucker for pain

Cause I'm a sucker for pain

C'est en sortant de cette thérapie que Nolan se rendit compte des efforts considérable que faisait Charlie pour retrouver une vie normale. Une vie saine. Mais c'est aussi en sortant de là, qu'il eue peur de vraiment le perdre en voyant Tim debout devant les portes battante de la salle polyvalente. Charlie baissa la tête et se recroquevilla sur lui même en avançant plus vite, lâchant la main du tatoué comme si elle le brûlait. Il avait encore honte. Pourtant le plus vieux ne lui en voulait plus.

- Attend Charlie, je suis désolé, commença-t-il. J'ai été trop loin je te demande pardon.

- Il en a rien à foutre de tes excuses, dit Hannah en colère.

- Charlie, je suis désolé, dit Tim. Je m'en veux vraiment, je ne savais pas que ça tournerai comme ça. Je n'étais pas au courant pour tous ses trucs d'angoisse et de maladie. Je pensais juste me venger d'un gars qui m'avait repoussé. C'était con et injuste et je te demande pardon.

Charlie essayait juste de fuir, continuant de marcher. Tim n'osait pas le toucher. C'est Nolan qui le rattrapa en premier et qui le fit se stopper. Le plus jeune n'osait même pas le regarder, le tatoué le serra alors contre lui. Embrassant son crâne plusieurs fois.

- Écoute au moins ce qu'il a à te dire, intervient-il.

- Merci, se lança Tim. Je suis un gamin pourri gâter, j'ai toujours eue tous se que je voulais. Je ne supportais pas qu'on me disent non. Pour moi c'était inconcevable. Et puis il y a eue, Nolan qui m'a dit que je ne lui plaisais pas, et je ne comprenais pas parce que j'étais moi et que je plaisais à tout le monde. Mais j'étais un connard, j'ai pas accepté le non. J'ai voulu me venger et c'est tombé sur toi. Tu ne peux pas savoir à quel point je m'en veux, de t'avoir fait ça. Je suis désolé de t'avoir créé autant d'angoisse et de mauvaise réaction. Je pensais avoir ma vengeance et te faire découvrir un autre mode de vie où tu serais peut-être mieux que le tien mais j'ai eue tort parce que moi même je ne me suis pas rendu compte que ce monde là, était pourri jusqu'à l'os. Je te demande pardon, vraiment je suis infiniment désolé.

Charlie ne réagit pas tout de suite. En partie parce qu'il était bien dans les bras de Nolan mais aussi parce que ça l'avait touché. Il se redressa cependant et fit face au châtain avant de lui dire :

- Tu devrais peut-être prendre quelques séances chez le psy, j'en connais des très bons !

- Je vais le faire, sourit Tim. Merci de ne pas me gifler, même si tu en meurt d'envie.

- Je n'en ai pas envie, dit Charlie. Je comprend en quelques sorte. Tu as toujours était seul. Tu n'as jamais eue de vrai amis sur qui compter. C'était toujours des gens de passage qui ne tenais pas à toi. A part ton père et tu dois vivre avec le souvenir de que tu as de lui mais ça ne doit pas être douloureux de s'en souvenirs tu sais.

Tim eue les larmes aux yeux. Il ne pensait pas que Charlie l'avait écouté à cette soirée, il avait trop bu et trop parlé. Il avait parlé de son père mort d'une crise cardiaque alors qu'il était en pleine santé une heure avant. Du mal que ça lui avait fait, de la douleur de se souvenir de lui ou de toutes les choses qui lui manquait.

- Je sais que je n'ai perdu aucun de mes parents et j'espère ne jamais comprendre ce que tu ressens mais ce n'est pas en refoulant tout que tu vas te sentir mieux ou plus fort ou plus aimé, ajouta Charlie. Ça va te paraître un peu masochiste mais... Parfois il faut ressentir la douleur pour être sûr d'être vivant et d'aimer encore. Ça devient même une drogue, la douleur parce que même dans les pire moment il y en a toujours une plus forte, qui peut te prouver que tu peut surmonter la précédente.

Charlie fit une pause et prit finalement Tim dans ses bras qui pleurait à chaude larmes maintenant.

- Par contre si on apprend que tu mutile, je te casse la gueule, dit Nolan.

- Carrément, dit Charlie en se détachant de Tim. C'est pas une solution, il ne faut pas tomber là dedans. Il faut en parler.