Sucker for pain

I'm just a sucker for pain

Charlie se sentait bien. Le casque sur les oreilles, il marchait dans la cour sans faire attention à personne. Il avait le sourire aux lèvres et avait presqu'envie de danser au milieu de la foule. Il passa à côté de Nolan et son groupe et ne fit même pas d'effort pour simplement l'ignorer. Il avait décidé de simplement bloquer le numéro de téléphone du brun. Pas de contact. Peut-être comprendra-t-il que c'était la dernière fois qu'il se servait de lui. Sam lui sauta presque sur le dos alors qu'il était dans la court. Il fut heureux de le voir.

- Comment ça va Mini Jedi ?, lui demanda Sam.

- Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des mois, lui répondit Charlie.

- Je vois ça, ria Sam. Ça fait plaisir à voir.

Hannah arriva le serrant dans ses bras et embrassant Sam.

- Vous êtes prêt pour la bio ?, leur demanda-t-elle toujours aussi stressé de passer un examen.

- On va déchirer, dit le brun. J'ai révisé à fond tout le week-end et j'ai totalement bouffé son cours.

Hannah ria surprise de retrouver le Charlie bout en train d'autrefois. Il fallait qu'elle creuse plus pour savoir ce qu'il s'était passé. Elle enroula ses bras autour de ceux des deux garçons et entreprit la marche vers le suicide scolaire de Sam. Nolan était déjà devant la salle de classe. Un autre cours commun. Charlie ne le regarda pas une seconde. Il ne l'intéressait plus.

- Vous avez fait quoi ce week-end ?

- J'ai travaillé sur la voiture de mon père, dit Sam. Et vous ?

- Je suis allé passé la soirée de samedi chez ma grand-mère pour dîner, répondit Hannah pour informer Charlie puisque Sam le savait déjà. Et toi 'Li ?

Il sentit le regard attentif de Nolan sur sa nuque, mais ne se priva pas de dire quoique ce soit. C'était fini tout ça.

- J'ai fait le ménage dans ma vie, répondit-il.

Les amis de Nolan l'appelèrent et il les envoya pètrent en disant qu'il séchait cette journée. Il partit. Son sac sur le dos comme un poids mort dans sa vie. Charlie n'en fut pas ravie, mais pas non plus triste. Peut-être, allait-il comprendre ce que ça faisait d'être à sa place. Il en doutait, mais s'en fichait. L'évaluation avait été un franc succès pour lui et Hannah, une petite déception pour Sam, mais le reste des cours passa à la vitesse de la musique. Son bus ne fut pas long à arriver en fin de journée. Ça avait été une bonne journée. Il rentra et prit le chemin de sa chambre. Comme d'habitude, il n'y avait personne à cette heure-là. Il jeta son sac près de son bureau et enleva sa veste avant de la poser sur la chaise, il enleva son pull et sursauta quand des coups forts furent frappés à sa fenêtre. Il se retourna et perdit son sourire en découvrant Nolan, un air franchement en colère sur le visage. Lui qui l'avait ignoré toute la journée, ne pouvait plus le faire. Il lui ouvrit fébrilement et fit comme ci de rien.

- Je peux savoir ce qu'il te prend en ce moment ?, s'exclama-t-il effectivement en colère.

- Rien, lui dit le deuxième en s'occupant à chercher des fringues pour le lendemain.

- Rien ?, répéta Nolan. Tu te fous de moi ? Tu m'as bloqué de tes contacts et tu m'as ignoré toute la journée.

- C'est marrant que tu te sentes rejeté alors que c'est toi qui rejettes les gens quand tu as fini de les utiliser, dit Charlie qui commencé lui-même à s'énerver.

Nolan ria :

- Alors c'est ça le problème, je ne m'occupe pas assez de toi ?

- Tu ne t'occupes de personne, lui signifia le plus petit. Tu penses qu'à ta gueule. J'ai juste décidé que je ne ferai plus partie de tes plans culs régulier. Tu vas trouver quelqu'un d'autre pour te servir de larbin quand tu en as besoin. Tu es Nolan Cooper après tout. C'est juste que ce ne sera pas moi.

Soufflé, le jeune homme ne dit rien pendant plusieurs secondes alors, Charlie soupira et répliqua :

- Tu peux t'en aller ? Je suis occupé, j'ai autre chose à faire que t'écouter respirer.

- On se voit demain du coup ?, dit le brun en appuyant ses fesses sur le bureau.

Charlie s'emporta pour de bon :

- Non, on ne se voit pas demain Nolan. On ne se voit pas à part de loin au lycée. J'ai plus envie d'attendre que tu changes parce que tu ne le feras jamais. Je ne veux plus exaucer la moindre de tes envies sous prétexte que je suis raide dingue de toi. C'est la même chose à chaque fois ! On couche ensemble et tu pars alors que je te supplie presque du regard de rester avec moi, pour aller te taper, je ne sais pas qui en soirée et je m'en branle parce que ça me dégoûte. Ça me dégoûte que tu te serves des sentiments que j'ai pour toi en me jetant des miettes de ce qui pourrait être le tien avant de me poignarder dans le cœur avec un couteau de boucher en t'affichant partout avec tes conquêtes. Tu me réclames de l'attention quand tu t'emmerdes et bah, c'est terminé. J'ai plus envie d'être accro à toi, d'être accro à la douleur que tu me fais ressentir, de t'aimer à en crever alors que je sais que tu ne m'aimes pas. C'est fini, j'arrête de lutter. Je te laisse à tout les autres et je souhaite bien du courage aux pauvres personnes qui tomberont amoureuses de toi. Ce n'est pas de l'amour que tu donnes, c'est une malédiction.

- On verra si tu tiens cette fois.

Et il partit par où il était arrivé, son stupide sourire en coin placardé sur son visage et la douleur dans le cœur de Charlie ne fit que doubler d'intensité.

...
Je commence à apprécier d'avoir de l'avance !

Des bisous tout doux...