See I'm a fool for pain, I'm a dummy

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L'arrivé imminente des vacances d'été aurait du être un renouveau béni et une occasion de jeter à la poubelle toutes les choses négative. Mais dans les couloirs du lycée, l'un avancés en riant avec ses amis savourant une liberté fictive et manipulé tandis que l'autre rasé les murs la tête baissé pour ne pas le croiser ne serais ce que du regard. Nous savons tous désormais de qui l'on peut bien parler. Nolan et sa mère préparait son entrée à l'Université, peaufinant les détails sans vraiment de joie mais sans vraiment de peine non plus. Comme une appréhension un peu caché. Il avait choisi une Fac pas trop loin,pour pouvoir revenir le plus souvent possible. Parce que sa famille et ses potes c'était toute sa vie mais aussi pour payer moins de frais. Il avait reprit une hygiène de vie à peu près normal. Il mangeait plus, dormait à peu près bien, sortait se promener au parc avec Naomie. Il avait repris sa vie en mains en quelques sortes. Même s'il faisait toujours peine à voir. Charlie lui se roulait dans la merde, sans vraiment d'euphémisme. Il savourait la sensation d'être le roi du monde et ne se privait pas d'en abuser. Il avait laissé ses parents se démerder avec les papiers de la Fac. On lui donnait ce qu'il voulait quand il le voulait. Il n'avait qu'à claquer des doigts ou le demander. Il l'obtenait. Les consommation de la dernière soirée : offerte. L'entrée V.I.P dans la boite de luxe de la ville d'à côté : Bien sûr. La meilleure table du self le midi : Évidemment. Que Miss truc soit viré de son nouveau cercle d'amis parce que hier soir à la soirée de Mike elle l'avait regardait un peu trop et que ça lui déplaisait : Cette pauvre fille avait été hué dans les couloirs pendant trois jours complet sans que ça n'arrête de les amuser. Il avait suffit qu'il accepte les excuses de Tim et tout lui était du. Tout ! De la plus banale à la plus folle de ses envies, Tim ne disait jamais non. Parce que Tim non plus ne connaissait pas le non. Il était plus doux avec lui. Moins pot de colle et plus sexy qu'il ne l'avait frappé la première fois. Parce que l'autre occupés toute ses pensées la dernière fois. Mais plus maintenant et plus jamais. Il n'appartenait plus à personne.

- Il y a une soirée chez Lola ce soir pour fêter la presque fin de l'année, dit Tim dans la conversation. Tu la connais, alcool à volonté, gros sons, plusieurs gars sympas. Ça te dit ?

- On ne refuse pas une soirée chez Lola, dit Charlie avec un sourire.

- Ça c'est clair !

Ils s'étaient sourit et avait changé de sujet. Au loin, Hannah rongeait son frein. Parce que merde! C'était pas Charlie ça. C'était tout sauf Charlie. Elle avait essayé de convaincre Nolan de lui parler mais il n'y avait rien à faire. Nolan refusait. Peur d'avoir trop mal pour réussir à remonter cette fois. Pourtant elle avait tenté une dernière fois de lui en parler. De le supplier de dire quelques choses, de faire quelques choses avant que Charlie ne soit perdu pour de bon. Le soir arriva, la fameuse soirée avec lui. Il arriva simplement, hoodie et veste en jean sur le dos. Il avait l'air déjà alcoolisé. Et c'était le cas, il avait bu avec son nouveau groupe pour des défis débiles et il ne tenait pas vraiment la route mais restait assez conscient pour marcher, rire, danser et boire encore. Il avait fait le mur parce que ses parents ne comprenaient rien, parce que ça les arrangés qu'il ne soit pas libre. Il ne noyait pas son chagrin, il faisait la fête. Il n'avait pas l'alcool triste, il profité de sa soirée en plaquant un faux sourire sur son visage déformé par la joie écœurante de se retrouver ici avec des connard hypocrite qui ne cachait pas si bien leurs jeux. Il avait froid, de plus en plus froid parce qu'il était entouré de plastique, de faux, de toques, de plaques de glaces sculptés pour ressembler à des gens bien, des gens fréquentable et appréciable. Il avait besoin de chaleur, il avait besoin d'amour dans ce néant totale, froid et puant. Il avait besoin qu'on lui montre la lumière qu'on le guide vers les flammes pour le réchauffer.

Nolan avait réfléchie, ressassé, les paroles d'Hannah dans sa tête encore et encore. Et si Charlie attendait enfaîte. Pas des excuses mais d'être confronté à la douleur, la vraie. Celle qui te fait te sentir misérable pour ensuite te faire te battre parce que merde tu vaux mieux que ça. Il avait arrêté de réfléchir, avait mis de côté la petite voix de Jily dans sa tête qui lui disait que c'était une idée foireuse et il l'avait appelé. Une dernière fois, la dernière fois. L'ultime chance. Il avait attendu le bip de la messagerie avant de se lancer.

- Salut. Je ne sais pas vraiment si tu vas écouter ça un jour mais j'espère. Je l'espère vraiment. Je ne sais même pas par où commencer parce qu'il y a trop de choses à dire. Tu me manques et je t'aime... Je sais que tu n'as pas envie de l'entendre mais j'ai besoin de te le dire. Je... J'y arrive plus 'Lie, c'est trop dur de faire semblant que tu ne me manques pas. C'est trop dur de faire semblant que je n'ai pas envie de te regarder, de te faire oublier tous ses gars de passage que t'affiche sur internet, de faire semblant de pas avoir mal. Parce qu'on est plus nous, parce que tout c'est arrêté trop vite et que c'était pas normal que ça s'arrête comme ça. Sans rien dire, sans rien faire, on s'aimait putain ! Je t'aimais à en crever, je t'aime à en crever. Je suis devenu accro à la douleur de penser à toi ou de te regarder parce qu'en le faisant j'ai plus aucun doute. Je sais que ce que l'on a vécu c'était réelle. Que tu as ressentie les mêmes choses que moi. J'ai rien fait, je te le promet. J'ai embrassé cette fille sur les photos que tu as vue, bien avant de te montrer le vrai moi. Jamais je n'aurais fait quelques choses qui aurait pu mettre fin à l'amour que tu avais pour moi. Je suis un raté, je suis une merde et j'ai fait le con des milliers de fois avec toi mais je sais que tu as su voir au de là une fois et je sais que le conte qui raconte notre histoire d'amour épique n'est pas terminé. Pardonne le raté que je suis et revient mon amour, je t'en supplie.

Et il raccrocha les larmes lui serrant la gorge à un tel point que les mots devenait douloureux. Plus Charlie buvait et plus il avait froid. Il était de plus en plus mal dans sa peau et son rire et ses sourires devenait de plus en plus grand. Il avait besoin qu'on le guide qu'on lui dise que le froid n'était pas si mal ou qu'on lui trouve un moyen de ne plus trembler sous sa morsure. C'est pour cela qu'il avait sentie les doigts qui le caressait comme une délivrance, une lumière dans le néant. Il avait suivie aveuglement cette lumière à travers l'obscurité total de son mal-être. Il avait laissé ses mains le faire changer de pièce, lui enlever sa veste avant de laisser des lèvres jouer sur les siennes avec un goût de déjà vu et ses mêmes mains parcourir sa peau sous son hoodie et son t-shirt. Il avait laissé ses mains le déshabiller, ses lèvres le découvrir avant de s'abandonner à la sensation pour vue que ce ne soit pas le néant. Il n'avait pas dit non et il avait clairement dit oui sans trop s'apercevoir à quoi ou à qui il disait oui. Parce qu'il voulait juste avoir chaud. Juste la chaleur, même pour un temps.


Sucker for painOù les histoires vivent. Découvrez maintenant