I'm just a sucker for pain

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Nolan regarda depuis la fenêtre du salon le ciel descendre sur les habitations romaines. Le paysage était magnifique et toujours aussi savoureux, même après un an. Léonard bricolait à côté de lui sur un prototype basé sur des croquis de son homonyme, Léonard de Vinci. Le brun était persuadé qu'un jour se garçon allait fabriquer une machine a voyager dans le temps ou quelques choses de plus grandiose encore. Il était sûrement la personne qui lui manquerait le plus ici. Sa timidité presque maladive l'attendrissait beaucoup, Léo était souvent dans sa bulle où il se sentait le plus à l'aise. Il avait cependant de rare mais très précieux sourire de joie lorsqu'il réussissait à faire fonctionner un organisme électronique complexe. Ils savouraient cette dernière journée à Rome comme tout les deux aimaient le faire, en restant cloîtré chez eux. Ils devraient se séparer à l'aéroport pour prendre chacun des vols différents. Léonard lui avait demandé timidement s'ils pouvaient garder contact en replaçant ses lunettes correctement sur son nez et Nolan avait simplement sourit en lui faisant une liste de toutes ses coordonnées avec une joie non dissimulé.

- Je crois que ça ne fonctionnera jamais, dit Léonard en rangeant ses outils consciencieusement. J'ai oublié des circuits.

- S'il y a bien une personne qui peut réussir à faire quelques choses de ses dessins, c'est toi, lui intima Nolan.

- Merci, lui répondit l'ingénieur. Tu as montré quelle œuvre finalement ?

Il s'installa à ses côté, ses bras sur l'encadrement de la fenêtre.

- Un panorama imaginaire, lui répondit le tatoué. Le professeur et Van Gogh entrant dans la chapelle Sixtine.

- Tu as du faire grande impression, ria Léonard.

- Je dirais que de ma provocation à déplut à mon professeur mais pas au jury.

- De quoi il se plains, tu aurait pu le dessiner en bien pire position.

Ils rièrent le reste de la journée se rappelant les souvenirs de leurs anciens colocataires ou se parlant réellement de leur famille et leurs amis, se sentant réellement bien. Leurs vols étaient tôt alors ils ne se couchèrent pas vraiment pour se délecter des dernière lueurs d'une Rome qui s'éveille doucement. Sur le tarmac, le temps sembla se suspendre tandis, que tout deux tendu ne faisait que percevoir les dernières brides d'italiens qu'ils pourraient entendre avant un moment, voir jamais. Léonard disparue en premier, lui offrant la première étreinte depuis qu'ils se connaissaient. Il ne fut plus qu'une silhouette dans la foule que Nolan ne put s'empêcher de chercher jusqu'au départ de son propre vol. Il était assis du côté du hublot, au côté d'une femme d'âge mûr et de son fils. Il rêvait tellement de pouvoir serrer sa petite sœur dans ses bras, de retrouver cette odeur et cette chaleur typique dont il n'avait plus que de vague souvenir un peu incertain. Sa mère devait être dans tous ses états rangeant, récurrent, stressant pour le vol, l'avion, la sécurité, les bagages... Il ne donnait pas une heure à tout le monde pour qu'elle les mène tous à la baguette. Jily devait presque être à l'aéroport ou déjà prête à partir pour y aller. Elle avait plusieurs fois envisagé de se ruiner pour payer un billet pour venir le voir mais Nolan avait trouvé des solutions pour l'en empêcher. Il ne voulait pas la voir là-bas parce qu'il serait repartie avec elle à coup sûr et il ne pouvait pas se permettre de perdre une année. Il devait y arriver pour tenir la promesse qu'il avait toujours faite. Maintenant que tout était accomplie, il pouvait faire tout ce qu'il voulait. Continuait à travailler dans l'art, entrer dans une autre école ou réaliser d'autre rêve. Comme devenir ambulancier. C'était un métier qui lui avait toujours fait de l'œil. Sauver des vies, aider des gens, de vrais personnes pas seulement des coups de pinceaux sur le tableau abstrait de l'existence. Son estomac se contracta d'excitation lorsque l'avion se posa sur le sol américain. Il avait tellement hâte de tous les voir enfin de pouvoir sentir qu'ils étaient là pour de vrais pas en pensées ou à travers un écran de pixels. Il passa les longs couloirs qui menaient jusqu'au tapis ou se trouvait les bagages. Il tremblait des pieds à la tête mais attendit tout devmême, jusqu'à remarquer ses valises et les récupérer, commençant à avancer avec des pas précipité. Il n'y avait personne pour le moment, il prit les longs escalators en scrutant la foule sans remarquer sa famille. Serait-il en avance sur son vol ?Avaient-ils oubliés ? Puis en arrivant au bout, alors qu'il marchait vers les sorties, proche des larmes, il vit une petite poignée de personne s'agiter, sautillé en brandissant des pancarte au couleur de l'Italie avec son prénom dessus. Sa petite sœur lâcha sa pancarte pour foncer sur lui sans douceur et le serrer aussi fort qu'elle pouvait, Nolan s'accroupit quelques peu pour la soulever et la serrer un peu plus contre lui. Sa mère se joignit à eux avec amour, se mettant sur la pointe des pieds pour embrasser son fils à plusieurs reprises sur la joue. Nolan reposa sa sœur mais ne lâcha pas vraiment pour autant. Il agrippa l'un de ses sac et sa valise avant d'avancer sa mère soulevant le reste.Une fois au pied du comité d'accueil, Jily lui sauta au cou, heureuse de retrouver enfin son meilleur ami de toujours, Sam lui offrit une accolade emplit de tape dans le dos et de virilité ému. Hannah n'était pas là. Charlie non plus, ce qui brisa le cœur de l'artiste.

- Je croyais que tu étais capable de le repérer dans une foule de gens, se moqua Jilianne.

Nolan fronça les sourcils et chercha autour de lui avant de tomber sur un sourire et des yeux rieurs encadrés par des lunettes au monture noirs, les cheveux partant dans tous les sens possible. Il ne portait qu'un simple jean et un pull ample. Il fut paralysé tandis que Charlie avançait vers lui pour de bon, il n'était qu'à deux ou trois pas d'eux, pourtant cela paraissaient être une éternité insurmontable pour son pauvre cœur. Ce ne fut que lorsque le plus petit effleura sa joue de ses doigts qu'il réapprit comment faire toutes ses choses banales et instinctives comme respirer, bouger, se pencher et l'embrasser. C'était un fait, il venait de rentrer.

Sucker for painOù les histoires vivent. Découvrez maintenant