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Il l'avait vu, mais il n'y avait pas cru.

Ils semblaient être la représentation allégorique parfaite du mal face au bien. Alors que finalement, tous deux étaient depuis bien longtemps tombés dans les gouffres grisâtres des péchés capitaux, aussi bien l'un que l'autre.

D'ailleurs leur gourmandise de l'autre semblait exacerber ce fait, il plongeaient plus profond, et de leur plein gré.

Il ne semblait exister qu'eux dans cette immense étendue de paille aride, eux et leurs auras inimitables, eux et cette élégance, cette magnificence, cette splendeur qui les attirait l'un à l'autre.

Un phénomène physique encore inédit entreprenait doucement de les approcher, comme au ralenti, alors que leurs pupilles scintillantes se dévoraient, se désiraient d'un bout à l'autre du terrain. Il semblait empreint d'un lourd silence, comme pour permettre au monde d'écouter la frénésie symphonique de leurs battements de coeur.

Dans un accord commun qui parut inné, pour aucune raison apparente autre que la concupiscence démesurée, elle qui semblait s'occuper fiévreusement de la régence étrange de leurs actions conquises, les mains robustes du noiraud retrouvèrent leur place attitrée au creux des reins du grisé, alors que sa nuque se faisait annexer par la chaleur moite des petites mains de son ange.

Ils ne firent rien que se presser avec une appétence et un désir palpable l'un contre l'autre et profiter de l'accoutrement sublime de leur vis-à-vis, nourrissant leurs amours purs de l'esthétisme captivant.

Les parfums enivrants se mêlaient dans la plus charmeuse des vapeurs d'alcool, mélangeant effluves d'homme virile et arômes sucrés, reignant alors dans l'atmosphère étouffante qui les maintenait en son sein gorgé de caprices lascifs et de délices avides liés.

Ils avaient chaud, chaud, terriblement chaud. Le peu de leurs peaux se touchant à vif s'immolait avec une passion dévorante, les flammes semblant s'échapper en nuages opaques de leurs pores. Ils semblaient devenir hypersensibles. Alors le noiraud, qui avait un avantage sain sur la situation, commença à glisser contre le plus petit corps dans ses bras, faisant rouler le bassin du griser sous la pression experte de ses mains, exercée possessivement.

Ce qui se passait indépendamment de leurs volontés entre leurs âmes était définitivement aguicheur, et même autour, les autres personnes dansant sur les basses vibrantes de la musique semblaient adorer le magnifique spectacle.

Le petit sourire désirable qu'eut Jungkook en sentant le corps sublime contre lui se rapprocher plus, comme pour souder leurs âmes, lui faisant sentir toute l'étendue de son désir désespéré et retenu depuis trop longtemps, tandis que son visage se voilait à nouveau de ce bel air misérable, affligé, comme éperdument amoureux de cette pression, ce sourire était diabolique.

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Les prochains chapitres mettront bien plus de temps à arriver vous comprendrez pourquoi facilement je pense

Oh et oui, j'ai fait des nouvelles couvertures j'espère qu'elles vous plaisent :)

-𝐄𝐀𝐑𝐆𝐀𝐒𝐌 ᵏᵛ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant