18. un autre pas

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Et c'est donc seul qu'il se rendit à sa retenue à vingt heures, comme le lui avait ordonné Snape.
C'est en soupirant de désespoir qu'il toqua à la porte de son bureau et c'est la tête baissée qu'il entra dans la pièce.

Le professeur était assis derrière son bureau et aucun des deux ne prononça un mot durant plusieurs secondes, rendant la situation encore plus gênante.

- Pot-. . . Harry, dit le sombre professeur d'une voix hésitante.

L'adolescent releva alors la tête, surpris. Son professeur n'avait pas l'air en colère alors qu'il avait une heure de retenue et l'avait même appelé par son prénom ! Quelque chose clochait.

- Assis-toi, continua l'enseignant en désignant une chaise à côté de la sienne, et non la chaise de l'autre côté du bureau.

Harry se retrouva donc face à face avec l'homme qu'il évitait depuis la rentrée.

- Je ne voulais pas vous manquez de respect durant le cours monsieur, désolé. . . Où sont les chaudrons à astiquer ?

Ce fut au tour de Severus d'être surpris, il ne s'attendait pas à des excuse. A vrai dire cette heure de retenue n'en était même pas une.

- Et bien, cette retenue n'est là que pour entretenir les apparences.

Ce qu'il ne disait pas, c'est qu'il avait seulement besoin d'une excuse pour pouvoir parler au garçon.

- Je vous ai entendu parler avec Miss Granger de la première tâche, juste avant mon cours. Vous avez trouvé comment vous allez vous occuper du dragon ?

Et de nouveau, le Gryffondor fut surpris. Le professeur Snape voulait -il vraiment l'aider ? Il ne lui tournait pas le dos ? Comme tous le monde ?

- Heu. . . Les professeurs ne sont pas sensé aider les élèves monsieur. . . Ce serait de la triche.

- Et bien, peu être que, commença Snape d'une voix hésitante, n'osant pas croiser le regard d'Harry . . . Ce n'est pas nécessairement obligé que ce soit le professeur, en cet instant  . . .

La silence dans la pièce était pesante, incertain, alors qu'aucun des deux n'osait vraiment prononcer la prochaine phrase. S'il n'était pas le professeur. Était il vraiment le père ? Pouvait-il vraiment l'être ?

Finalement, Harry se dit que s'était lui le Gryffondor de la pièce, s'était donc à lui de prendre les choses en mains. Enfin, il allait essayer, car le Serpentard d'en face, bien que tentant de le cacher, était aussi gêné que lui.

- Nous avons fait des recherches avec Hermione, et on a finalement trouvé le sortilège de conjonctivite.

- C'est une excellente solution. Si tu veux finir en brochette grillé sur barbecue.

En voyant la crainte dans les yeux de l'adolescent, Severus se dit qu'il avait de nouveau échoué à sa tentative de blagues. . . Y arriverait-il un jour ?

- Le directeur ne laissera jamais une chose pareille arriver, ni les professeurs, s'empressa t'il de rajouter pour l'apaiser. Les épreuves seront encadrées et sécurisées, tu ne risques rien. Et donc, le sortilège de conjonctivite risquerait d'énerver le dragon, qui pourrait se mettre à cracher des flemmes pour se défendre, se sentant attaquée. Alors, Black, Lupin et moi avons réfléchis : il faudrait que tu utilises un talent que tu possèdes déjà, quelque chose qui vienne de toi, pour que cela ne paraisse pas suspect.

- Je ne suis pas très fort en sortilège d'attaque, mais je sais gérer en défense. Mais comment pourrais-je me défendre face à un dragon ? Est ce qu'il y aurait des potions par exemple qui pourraient m'aider ?

- Il y en aurait quelques une en effets, mais elles ne sont pas de ton niveau, répondit Severus, un sourire un brin moqueur sur le visage. Tu as beau t'être améliore, tu es encore loin d'être un maître des potions.

- Sinon, j'ai pensé. . . Enfin c'est un peu bête, je n'ai pas osé en parler à Hermione.

- Propose. Toute idée est bonne à prendre, l'encouragea Severus qui hésitait toujours entre le tutoiement et le vouvoiement.

- Et bien, la dragon a un avantage puisque qu'il est sur terre et aussi dans les airs, expliqua le Gryffondor. Et je me débrouille plutôt bien sûr un balais, ce serait plus facile pour lui échapper. Mais on a seulement droit d'avoir une baguette.

Severus posa enfin son regard sur lui, et sans un mot, il sorti sa baguette et pointa un livre qui traînait au fond de la salle.

- Accio livre de potions niveau 3.

Le livre de leva alors, et se précipita dans sa main tendue, comme poussé par une bourasque de vent.

- Tu as droit à une baguette, et à tous les sorts dont tu es capable.

Harry était ébahi par la démonstration, ce sort était génial ! Il commença à s'imaginer tous les usages qu'il pourrait en faire : quand il avait oublié de prendre son pijama une fois arrivé dans la salle de bain, Accio ! Quand son dévoir de métamorphoses était resté sur sa table de nuit alors qu'il devait le rendre dans cinq minutes, Accio ! Ou quand le paquet de chips était trop loin. . . Accio !

- Vous pouvez me l'apprendre ?! Demanda-t-il alors qu'il se relevait, faisant tomber sa chaise au sol.

Durant les semaines qui précédaient la première tâche, les élèves du cours de potions eurent pitié du pauvre Harry, dont les retenus semblaient pleuvoir sur lui ces derniers temps. Le professeur Snape était vraiment de pire en pire !

C'est ainsi qu'un soir, alors qu'il était assis près du feu dans la salle commune, Ron vint le voir.

- Harry. . .

- Ron. . .

- Ça a pas l'air d'aller fort avec Snape, il te met pas mal en retenue en ce moment. Alors je me demandais si ça allais ?

Même si Harry en voulait à Ron de ne pas le croire pour sa participation au tournoi, et même s'ils étaient en froid depuis des semaines, il fut touché par les craintes de son ami, et eu bon espoir que les choses s'arrangent. Bientôt ils pourraient retrouver leur complicité d'avant. La solitude de ces quelques semaines lui pesa alors bien moins lourd.

Il y eu un second événement notable, quelque jours avant l'épreuve : le professeur Maugrey et Ludo Verpey lui avaient proposé leur aide. Que Snape ,Son-professeur-de-potions-qui-n-était-pas-seulement-son-professeur, lui vienne en aide d'accord, mais Harry ne voulait pas non plus tricher, enfin pas plus que nécessaire. Il avait donc gentiment repoussé les deux hommes chacun leur tours.

Et enfin, le grand jour arriva. Le Gryffondor n'avait presque pas dormi de la nuit et n'arrivait pas à avaler la moindre bouchée, alors que l'appréhension ne voulait pas le lâcher.

Pourtant, il avait passé des heures avec le professeur Snape à apprendre toutes sortes de sorts : des sorts pour se protéger des flemmes, des boucliers, le sortilège d'attraction bien-sûr ou encore des sors d'illusions pour faire diversion en cas d'urgence.

Il était fin prêt.

. . .

Et voilà ! Dans le prochain chapitre ce sera donc la première tâche 😃

La constellation de la Lyre ( HP Fanfic)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant