Seul le soleil parvînt à ouvrir le gris de son regard, se matin là. Ni de carasses joyeuses au détour d'un réveil, ni de murmures discrets au creux de son oreille, juste le vent, glacial de ce début de mars. Le banc sur lequel il s'était assoupi découpait sur ses planches vermoulues sa silhouette givrée, Luciel. Il se releva, essuya son nez coulant et entrepris de secouer ses vêtements, afin d'en débarrasser les dernières petites perles de glaces mouillées, qui, encore courageusement accrochées sur les bras de sa veste ne paraient son habit que d'un profond sentiment de misère que, au fond, il savait devoir mériter. Personne n'était en vue dans le parc désert, seuls quelques oiseaux, et une poignée d'insectes timides et solitaires persistaient à chanter, ça et là, la triste mélodie d'une matinée d'hiver. L'homme marcha longtemps, à travers les bosquets jusqu'aux grandes allées, toutes dénuées de vie. Il semblait chercher une chose, un bien trop inconnu, sens de sa vie sans doute, un amour perdu... Il espérait le pauvre, à enjamber les pierres, retrouver en ce lieu un soupçon de lumière. Elles avaient joué là, se disait-il souvent, on courrait par ici ! Ô ! Bien sombres fantômes que voyait l'homme de gris, l'homme malheur, l'homme au cœur noir, le poursuiteur d'esprits. Maintenant, l'aube achevait de poindre sur Combebrume endormie et l'abîme verte qui faisait de ce parc un tel havre de paix se combla bien trop vite d'enfant turbulents et de vieilles geignardes, un véritable enfer de bruits et d'agitation qui acheva de recourber l'angle raide de ses épaules. C'est alors qu'il les vit, ensembles sous un platane. Elle, elle faisait de la balançoire et elle, elle, elle la poussait, de ses joues rougies par le froid délicieusement illuminées du plus beau des sourire, celui qu'il avait abandonné. Et elle riaient toutes deux, ses mignons petits bras s'agissaient travers de la corde tandis que la fillette criait, à en perdre le souffle. Non, il n'avait pas à regretter, après tout, ce demeurait son choix, bien avant avant l'orage. Et Cyril tourna les talon, désormais, il n'avait plus rien, juste un unique ami et une adresse, bien serrée dans le creux de sa main.

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La tâche blanche
HorrorLe mal... Il réside en chacun de nous, dans nos cœurs et dans nos gestes. Il nous possède, nous contrôle complètement et ronge, plus vicieux que la nuit, nos tendres sentiments. Prenez garde, vous qui croyez au bien, qui fausser dans l'espoir d'un s...