Jeanette se retourna, une fois de plus dans ses draps glacé, glacés de son absence. La chambre, la maison, la cité toute entière, tout était tellement silencieux ! Plus de fracas des bars, du ronron des voitures, les rues déserte chantaient la solitude, jusqu'au midi au moins, là ou la rue se teintait une fois de plus de trois gouttes de sang nouveau. Et au dessus, et bien... Le silence ! Les éternelles "querelles" d'Ignace et Angélique avaient enfin cessées. Pour le pire, ou bien l'enfer ? Ô combien de fois la jeune femme était-elle venue dans le creux de ses bras, pour pleurer, la supplier que dis-je de mettre terme à sa vie ? Pas à lui, bien à elle, elle répétait ! Comme si elle avait honte de ne pas résister. Appeler la police ? Pourquoi bon ? À quoi faire ? Il n'y a que passion dans le cœur d'une mère, d'une femme, d'une isolée, seule face au démon qu'elle hait de trop aimer. Le silence, tout ce que Jeanette entendait, un mari victorieux ? Une femme sauvée ? Où sa maison à elle, éteinte et délaissée. À ses trousses, une enfant, un ange parmi les flammes qui ne voit que lumière dans les ténèbres noires. Elle écoute ce silence, tout au bout de son lit, à mille lieues d'un homme qui comme d'autres, l'a trahi. Elle aimerait l'oublier, l'enfouir dans un coffret et enterrer la boîte et son profond secret. Mais il hante ses pensées ! Son visage, son regard... Elle ne peut oublier tous ces moment passés auprès de lui : ces soirs de liesses, ces vacances d'été, les joies comme les peines et l'hiver du péché... Oui, elle ne voulait pas l'abandonner, du moins, pas tout de suite, juste pour sa fille qui croyait encore au héros de son enfance. Non, Clothilde ne demeurait là qu'un prétexte, une excuse à son âme d'en espérer encore, de penser un jour revoir, à l'autre bout de son lit un homme mi-dieu, mi-diable, mi-de sa fille et tout d'elle.
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La tâche blanche
HorrorLe mal... Il réside en chacun de nous, dans nos cœurs et dans nos gestes. Il nous possède, nous contrôle complètement et ronge, plus vicieux que la nuit, nos tendres sentiments. Prenez garde, vous qui croyez au bien, qui fausser dans l'espoir d'un s...