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Assise par terre dans une ruelle, derrière un conteneur à poubelles. Je restais prostrée cachée là.

Cela faisait quelques minutes que je n'entendais plus de bruits de pas. Nous étions de sorties de restaurant sous le regard et l'agitation de fans qui avaient découvert notre localisation. Nous avions accepter de prendre quelques photos avant de partir mais certains fans se sont montrés virulents et ... enfin des saseangs. Le problème est que cette rencontré improvisée s'était transformée en chasse à l'homme. Nous avions été séparées le sort de mes amies m'inquiétait. Est ce que toutes allaient bien ? M.Oh n'avait pas réussi à nous aider, il avait dû déjà probablement joindre l'agence et la police. Alors que je pensais sortir de ma cachette afin de retourner sur mes pas, j'entendis quelqu'un s'approcher.

Je serrais mes jambes contre ma poitrine, essayant de me fondre dans l'ombre du conteneur.

- Je sais que tu es là, ma chérie. Viens, ils sont partis.

Mon souffle se coupe et mes membres se crispent.

Serait ce le saseang qui a dévasté mon appartement ?

La réponse vient vite.

- Je suis désolé si j'ai abimé notre appartement mais tu sais bien que je n'aime pas que tu ramènes des hommes chez nous.

Comment ça c'est "chez nous " ?! Il est complètement givré !  Par pitié que quelqu'un nous trouve avant qu'il s'aperçoive que je suis réellement là.

Mon appréhension est à son comble, je sais qu'il est juste derrière le mobilier urbain me cachant. Il bloque la seule entrée et sortie de la ruelle. Je suis coincée dans une impasse.

Il continue de monologuer :

- Rentrons chez nous ma douce, allez viens, saranghaeyo.

Ces mots que j'entends dis à la légère, ces mots que je chante, ces mots que je méprise autant que je les désire des gens que j'aime.

Une envie de vomir me prend. Il me dégoute.

Qu'il aille  se faire soigner !

Alors que je pensais que le pire ne pouvait pas arriver, il surgit dans mon champs de vision. Il vient de contourner la seule protection que j'avais pour me faire face. Il me sourit, son visage radieux démontre sa joie. Comme un chat venant de capturer sa proie.

- Te voilà !

Il me tend sa main comme le ferait un ami, comme si je le connaissais.

Un tremblement incontrôlable mais léger me prend, il fronce les sourcils et semble s'impatienter de mon manque de réaction. Je n'ose ni jouer son jeu tordu ni hurler à la mort pour quémander une aide quelconque.

- Yu ! Dépêche toi ! Ils vont revenir. Je sais que j'ai insulté ton meilleur ami mais je t'ai repeté plusieurs fois que je ne l'aimais pas. Tu m'aimes plus que lui ?

Mais bordel, sortez moi de ce cauchemar. Alors qu'un flot d'injures souhaite déferler hors de ma bouche, je suis pétrifiée par la soudaine rage qui se dégage de lui alors qu'il y a quelques secondes il semblait être heureux ... ?

Son visage se tend, sa mâchoire se crispe et ses yeux se plissent légèrement me froudroyant du regard :

- Lève ton putains de cul ! Dis moi que tu m'aimes ! Dis le !

Il avance d'un pas vif, me faisant reculer encore un peu plus contre le mur, le béton s'enfonce dans mon dos et je suis acculée. A terre et lui debout face à moi.

- Dis le ! Dis le ! Dis le ! DIS LE MOI !

Ses hurlement percent mes tympas, il croit réellement à son histoire.

Alors que ma bouche reste close, ça ne lui donne aucune satisfaction puisqu'il se met à ma hauteur pour attraper mes épaules et me secouer :

- TU PENSES À CET SSHIBALLOM ?! IL EST PLUS IMPORTANT QUE MOI ?! JE LE SAVAIS ! MITCHIN-NYEON

Le contact de ses doigts sales sur moi me fait vriller, l'endroit où il me touche me brule et je profite de sa position pour balancer une jambe dans son ventre. Il se plie sous la douleur et je lui donne un coup de tête dans le rembourrage avant de me relever pour partir en courant mais je me sens entraînée vers le sol et je touche durement le macadam. J'ai à peine le temps de sentir la douleur que je me sens retournée, le dos contre le froid. Un poids s'écrase sur mon plexus et la seule chose que je vois sont les yeux remplis de haine d'une personne dont je ne connais ni le nom ni l'histoire.

Vais je mourir ?

L'air me manque et ses mains viennent s'aggripper à mon coup. J'essaie de le faire lâcher mais mes poumons brûlants et la douleur que je ressens dans tout mon corps pousse l'adrénaline au maximum.

Même si je sens mon cœur prêt à exploser.

-TU ES À MOI ! YU EST À MOI.

Je plante mes ongles dans ses mains, je tente de l'éloigner mais il resserre son étreinte.

Et si ... j'arrêtais ?

Et si je le laissais faire finalement ...

Au secours...

S'il vous plaît.

Je ne veux pas partir.

Je ferme les yeux, ne voulant pas voir mon agresseur.
La mort m'a toujours effrayé autant que passionné.
Maman pourrait me faire revenir pour me dire à quel point ne pas lutter est une honte. Est ce qu'on a honte quand on est mort ?

Je ...

Inspire.

L'air compresse mes poumons violemment et je rencontre le ciel bleu au dessus de ma tête.

Mes oreilles bourdonnent et ...

Je suis où ?

Où sont Jina, In-Soo, Sun-Yo et Sun-Hi ?

J'essaie de me relever mais deux mains me pressent contre quelque chose de mou.

Je sens l'air s'infiltrer de force dans mon organisme et je remarque le masque en plastique autour de mon nez et ma bouche.

Mes yeux balayent l'endroit, je ne suis plus dans la ruelle.

Je remarque les lumières caractéristiques de l'ambulance se projette sur les murs des maisons face à moi. Du monde. Beaucoup de monde.

Des visages inquiets, des visages curieux... la police plus loin tenant écarté la foule. Je remarque des caméras, des ambulanciers, des personnes ayant la veste abordant le logo de l'agence.

Je suis en vie ...

Ou sont les autres ?

J'aimerai poser la question mais ma gorge sèche et le masque m'empêche de parler.

Le visage de M. Oh apparaît, enfin quelqu'un que je connais. J'arrive à attraper la manche de sa veste. Il a le visage tumifié, un pansement à son arcade sourcilière, il prend ma main dans les siennes :

- Tout va bien bu-in, les autres n'ont aucune blessure physique mais voient un médecin pour que nous soyons sûrs.

Elles vont bien ...

Elles vont bien.

Elles iront bien.

Mes yeux se ferment alors que le sifflement de mes oreilles s'amplifie.

Je ne mourrai pas de ses mains, de ce crasseux,  je veux m'arracher la peau comme si ça allait calmer la sensation d'être complètement brisée. Il m'a attrapé et joué avec moi comme un jouet.

Tuez moi.

Laissez moi vivre ...

Par pitié.

Aidez moi.


Notes 💜
Sous la pluie en attendant je vous poste 1 chapitre ! Je cours me mettre à l'abri et à demain :)

Idol Down [HERA/BTS] -TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant