Idol Down [HERA/BTS] -TERMINÉE

53. Hors série

53. Hors série

Yueï était assise à l'arrière de la voiture, sa mère conduisait sur la route déserte en pleine nuit. La voiture ne restait pas droite sur la route et la petite fille déclara d'une voix timide :

- Maman la voiture zigzag.

La voiture pile violemment alors qu'elle se trouve entre les deux voies.

La femme se retourne pour regarder la petite fille attachée à l'arrière.

- Parce que tu t'y connais mieux que moi ?!

- J'ai peur.

- Tu as peur ? Et maintenant ?

La voiture dans un sursaut, se lance à grande vitesse et se retrouve propulsée de droit à gauche dû aux grands coups de volants donnés par la conductrice.

L'enfant se met à hurler de terreur et les larmes dévalent ses joues.

Elle tente de s'accrocher à ce qu'elle peut dans la caisse métallique qui divague sur la ligne droite.

Apres de longues minutes, le véhicule s'immobilise et la femme sort et verrouille portières.

- Maman !

Cette dernière ne répond pas et sort un miroir de poche afin de se recoiffer et de vérifier la tenue de son maquillage.

Elle ferme son poudrier et remonte la hanse de son sac à main luxueux sur son épaule.

Elle rentre dans la maison, la voiture garée devant une porte de garage.

La porte se referme sur la fine silhouette de Heran alors que Yueï reste le visage collé contre la fenêtre froide.

Encore attachée à son siège. Elle fixe son domicile, espérant revoir la longue chevelure noir corbeau de sa génitrice.

Elle espère qu'on vienne la chercher.

Elle pourrait défaire son attache et ouvrir sa portière. Après tout, même verrouillée, la porte des véhicules s'ouvrent toujours de l'intérieur.

Mais si elle le fait, elle se fera gronder. Elle sait qu'elle n'a pas le droit d'agir sans recevoir d'ordres.

Elle ne bouge donc pas et se contente d'attendre.

Elle dessine avec son doigt sur la surface froide qui lui permet d'envier la chaleur de sa maison.

Est ce quelqu'un va venir la chercher ?

Son ventre gargouille et la fatigue a saisis son petit corps fatigué par la forte émotion provoquée.

Est ce que maman reviendra ?

La porte s'ouvre, la lumière de l'entrée éclaire le véhicule.

Yueï voit Heran s'approcher et elle ouvre rapidement la portière.

Elle détache sa fille et la prend dans ses bras en murmurant :

- Pardon mon bébé, pardon pardon. Maman t'a oublié. Maman est désolée. Maman est malade.

Elle caresze avec douceur la tête de sa petite fille et va jusqu'à lui déposer un baisers.

Yueï voudrait se reculer, elle n'aime pas quand on la touche de cette manière.

Son corps se tend et Heran le sent, elle pose sa fille à terre et s'accroupie pour être à sa hauteur.

- Tu n'aimes pas mes câlins Petit Monstre ?

Yueï ne veut pas répondre mais elle a envie dire non pourtant elle dit ce qu'elle a appris à dire avec automatisme :

- Si, parce que maman est la plus belle.

La jeune fille sent le faux ongle griffer légèrement son front alors que sa mère lui passe quelques mèches de cheveux derrière l'oreille.

- Tu mens de mieux en mieux petit monstre.

Heran détaille du regard sa fille :

- Tu seras si belle. Yueï a herité de ma grande beauté. Dommage que tu n'ai aucun talent. Tu serviras toujours ta sœur ? N'est ce pas ? Elle, elle doit réussir.

- Oui maman.

- Tu me fais venir te chercher dans le froid.

Le comportement changeant de l'ancienne idol, destabilise toujours autant Yueï qui ne sait qu'obéir pour tenter de ne pas atiser sa haine.

- Pardon.

Les deux mains de l'adulte se refermèrent autour des épaules frêles de la petite fille et se serrèrent violemment :

- J'étais au sommet ! J'étais numéro 1. La plus belle, la plus talentueuse ! J'avais tout ! J'avais tout ! Richesse, gloire, célébrité ... J'étais parfaite. Dans la vie il faut être parfaite. C'est le minimum. Si tu ne l'es pas, tu n'es rien. Est ce que tu veux être rien ? J'aurais pu encore écrire l'histoire. Tout le monde me connaît et se souvient de moi ! Mais ces hyènes ont devoré ma carrière ! Ils voulaient rire de ma chute. Regarde ! Regarde maintenant. Je suis obligée de m'occuper de toi ! Tout est de ta faute !

L'esprit derangé, elle pointa son ventre, caché sous ses vêtements, une large cicatrice avait pris place. Trace d'une césarienne.

- Pardon maman.

La petite fille ne comprenait pas réellement ce qui lui était reproché.

La mère attrapa les longs cheveux de jais de sa cadette et tira d'un coup sec dessus :

- Je te déteste. Pourquoi tu m'as tout volé ?

- Pardon ...

- Ferme la.

Il fallait être parfait, peut être que si elle devenait parfaite ... peut être ... peut être qu'elle sera acceptée.

Notes 💜
BONNE ANNEE ! Pour fêter 2021 et bien la commencer voici un petit hors série !