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Cela faisait 1heure qu'on me posait les mêmes questions sans sens, on m'avait montré la vidéo amatrice d'un témoin. Après avoir perdu conscience, il en a profité pour me ... toucher. Sans jamais oser franchir la limite mais une envie de vomir au milieu du poste m'a pris, encore plus quand deux agents ont ramené ce détraqué et l'ont fait asseoir à côtés de moi comme si de rien était. J'étais accompagnée de mon manager et de l'avocat de l'agence.

J'avais bien compris qu'aujourd'hui comme demain, je ne pourrais pas compter sur l'aide des forces de l'ordre. Il n'y avait que du mépris chez eux pour moi, ils riaient silencieusement de la situation.

L'idol descendait de son monde de paillettes et se confronter à la réalité, bien fait pour elle, qu'elle crève, y en a pleins d'autres qui prendront sa place, c'est ce qu'ils devaient se dire.

Alors que j'expliquais une énième fois, le harcelement subit, le saseang me coupa la parole :

- Elle ment ! Je ne la harcele pas ! Elle refuse mon amour alors que je donnerais tout pour elle ! Chérie, ta blague doit s'arrêter. Allez, finissons tout ça et rentrons.

Pardon ? J'ai l'impression que ma tête va exploser, je me lève furieuse de ma chaise et je confronte pour la première fois cette personne, je ne ferais pas la même erreur. Je ne resterai pas juste spectatrice de ma propre fin.

- Vous avez raison ça suffit et je veux rentrer chez moi. Messieurs, la vidéo prouve les faits. Et même si vous ne qualifiez pas cela avec le harcèlement mené par cet homme, cela est amplement suffisant pour porter plainte pour violence, agression. Je sais que vous méprisez ma carrière mais faites votre travail. J'ai l'âge d'être votre fille pour certains. Sur ce, merci pour votre travail. Au revoir et bonne journée.

Je récupère mon sac, et sans un regard pour personnes je quitte cet endroit empestant, j'entends courir derrière moi afin de me rattraper.

Le manager me sourit doucement et m'ouvre la porte menant à l'extérieur, j'ai toujours su me relever après un temps d'acceptation. Je n'ai plus ce temps. Je ne me laisserais plus rabaisser, je ne tolérerai plus tout ça, j'ai un groupe qui compte sur moi et pour moi. Je n'ai pas le droit de me faire abattre.

Alors que je franchis le seuil du poste, un hurlement rauque se fait entendre, me retournant j'aperçois le saseang dans tout ses états, il s'agite et échappe à la maigre vigilance des hommes de la loi, il s'élance vers moi tout en baragouinant quelque chose d'incompréhensible. Sûrement le même refrain.

Alors qu'il se jette à ma hauteur, je me décale sur le côté, échappant de peu à son contact dégoûtant de porc.

Quelle merde.

J'envoie rapidement mon genoux dans ses cotes le faisant tomber au sol.

- Légitime défense.

Furent mes derniers mots avant de réellement quitter les lieux.

Jungkook avait appris le taekwando et il m'avait appris seulement quelques bases. Je dois penser à l'en remercier dès que je verrais mon petit kookie préféré.

Le trajet jusqu'à Olympe Home se fait en silence, quelques jours se sont passés depuis tout ce drame, et on m'a entièrement coupé du monde. Et je ne sais pas si c'est pour me protéger ou étouffer ce scandale.

Ce qui m'attriste, c'est que je n'ai même pas besoin de lire les commentaires pour savoir que certains me souhaitent la mort, que j'aurais dû rester dans cette ruelle, que j'ai été une mauvaise leadeuse car j'ai laissé les autres.

Parce que je suis restée prostrée dans un coin par ma situation.

J'ai besoin d'air.

A peine arrivée, que je me précipite en dehors du véhicule, inspirant à grandes gorgées l'air de la saison tiède.

J'inspire à étouffer mes poumons, plantée au milieu de la cour d'entrée de la résidence, je laisse les rayons du soleil caresser ma peau, je fixe le ciel bleu en me disant que je pourrais voir d'autres jours se lever, que je pourrais admirer encore la lune et sa magie.

Il faut que j'écrive, que je chante, que je danse ... il faut que je refoule du pied ce pourquoi je dédie ma vie.
D'un coup, un corps rentre en collision avec le mien, le percutant de plein fouet. Je rattraper de justesse Sun-Hi, qui pleure fortement :

- Yueï !!! Tu vas bien ?! On est tellement désolées !

J'enroule mes bras autour d'elle et caresse doucement son dos :

- Pleure pas Baby, tout va bien, tout ira bien.

Je remarque derrière elle, se tiennent les autres membres qui me scrutent avec appréhension.

Ce fut In-Soo qui coupa l'étude de ma personne en se joignant à nous, leur câlin me faisait du bien, réellement du bien. J'en avais atrocement besoin.
Jina s'approcha et déclara :

- Vous allez l'étouffer comme ça ! Écartez vous c'est à mon tour en plus !

Un petit rire collectif fut décroché, je venais de retrouver ma famille, nous rentrâmes, et en passant devant Sun-Yo je m'arrêta.

Son regard glacial me détailla avant qu'elle ne me sourit sincèrement :

- Sans toi c'était le chaos, ne me laisse plus gérer ses enfants.

Je leva les yeux au ciel et souffla :

- Tu vois que mon job est éreintant, je dois lever les enfants, les nourrir, vérifier que personne ne se blesse, réparer leurs bêtises, et les coucher. C'est épuisant.

Elle me mit une petite tape sur l'épaule et râla :

- Je suis pas faite pour ça moi ! Toi t'es une vrai maman. Enfin ... bon retour parmi nous.

- Merci Sun-Yo.

- Yueï, tu es toujours là pour nous. Ne dit pas merci avec nous. Tu l'as dis. On est une famille. Et peu importe ce qui se passe, on sera présente l'une pour l'autre.

Une émotion vive était présente, mais elle restait bloquée dans ma gorge.

- Allez ! On va préparer le repas !

Elle partit en direction de la cuisine en hurlante sur In-Soo afin que celle ci repose les œufs et le fouet car ça sentait la catastrophe.

Je remarqua sur la table basse, nos téléphones alignés.
On reprenait du service dès ce soir. Mais, il y avait une chose que je devais faire avant.

Je rejoignis les filles dans la cuisine, dans ce joyeux brouhaha. Où chacune allait de sa blague ou de sa maladresse.

Il fallait avancer, alors que In-Soo venait de renverser absolument tout le pot de sel dans la préparation, se prenant les foudres de Jina et que BabyHi venait de renverser toute la pile de casseroles, sous le regard désabusé de Susu. Je voyais l'écran de mon téléphone s'allumer :

[SMS DE V : Je peux passer dans la soirée ? ]


Notes 💜
Enfin le week-end !
Je dois réviser et rattraper quelques cours.
Je vous posterai un autre chapitre ce soir si mon service n'est pas trop agité !
Et vous quoi de prévu ?

Idol Down [HERA/BTS] -TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant