Chapitre 25 : Pluie battante

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Sasori ne s'était pas rendu compte qu'un très léger sourire avait fleuri sur ses lèvres, et quand il le remarqua, il reprit aussitôt son expression habituelle. Le cours continuait autour de lui, mais il n'y prêtait pas attention. Concentré sur ses souvenirs, il ne pouvait plus cesser d'ignorer ce fait qui avait radicalement changé son enfance. Deidara. Tout avait été différent à partir du moment où ils s'étaient connus. Et le jeune homme le niait encore, mais depuis qu'il avait fait sa rencontre, il n'était plus aussi vide. Le blond avait comblé une absence en lui. En sa présence, le marionnettiste se sentait apaisé, sans vraiment savoir pourquoi. Depuis quand ? Il ne savait pas. Mais l'artiste si sanguin était devenu en quelques années la personne la plus importante à ses yeux. Celle pour qui il aurait tout donné. Il ne le disait pas, jamais il n'exprimait ce qu'il ressentait à son égard, se contentant de leurs joutes verbales, mais par ses actes, il l'avait plusieurs fois prouvé, et notamment récemment. Le cours se termina enfin, et l'étudiant prit ses affaires avant de partir en boitant. Il était particulièrement agacé de se voir aussi limité physiquement, et il voulait éviter de croiser qui que ce soit.


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Deidara entra dans l'appartement et il lâcha son sac, épuisé. Cela faisait quelques semaines déjà que Sasori avait repris les cours, et ses blessures s'amélioraient de jour en jour, mais il continuait à négliger son état, aussi, en plus de devoir travailler, le blond devait sans cesse surveiller son colocataire, ce qui était épuisant.
- Saso, je suis rentré, dit-il en entrant dans la salon priant pour que son partenaire ne fasse rien de dangereux.
Mais la pièce de vie était vide, alors l'artiste alla frapper à la porte de sa chambre, mais aucune réponse ne lui parvint, il entra donc, mais son ami n'était pas là non plus. Fronçant les sourcils, il retourna dans le salon et regarda par la fenêtre tout en composant le numéro du marionnettiste. Le ciel était couvert et orageux en cette fin d'automne, et pendant que la sonnerie retentissait, la pluie commença à tomber en trombes. C'était déjà la seconde fois en une heure, mais cette fois, l'averse fut d'une rare violence. Deidara tomba sur la messagerie, et il raccrocha. Où diable était-il encore parti ? N'ayant rien d'autre à faire que l'attendre, il s'installa sur le canapé, checkant ses notifications et ses réseaux sociaux. Une demi heure plus tard, la porte d'entrée s'ouvrit sur l'étudiant, essoufflé et trempé. Vêtu d'un short et d'un débardeur noirs, ses cheveux rouges étaient plus que sauvages, dégoulinant d'eau sur ses épaules. La pluie ruisselait encore le long de sa peau alors qu'il était à l'intérieur du bâtiment depuis plusieurs minutes. Deidara se leva d'un bond.
- Mais t'étais où bordel ?
- Parti faire un jogging, répondit le jeune homme entre deux respirations.
Le blond cligna plusieurs fois des yeux.
- Un jogging ? répéta-t-il.
Puis il explosa.
- Mais t'es un grand malade ! C'est pas vrai une inconscience pareille ! Qui t'a autorisé à aller courir alors que t'es encore blessé !?
- Oh, t'es lourd Dei. Les blessures sont refermées, cicatrisées et bientôt elles seront invisibles, je ne boîte plus et j'ai récupéré de l'énergie. Il est temps de reprendre l'entraînement si je ne veux pas perdre mes forces et l'efficacité de mes muscles.
- Mais il peut des cordes !
- Il ne pleuvait pas autant quand je suis parti.
Deidara se pinça l'arête du nez. Il ne pouvait donc jamais avoir le dernier mot ?
- Ce n'est pas le problème, abruti, lâcha-t-il. Tu as beau répéter que t'es en forme, tu es encore fragile, et ne me regarde pas comme ça, c'est ce qu'a dit Konan en t'auscultant hier. A courir par un temps pareil tu vas chopper la mort. Tu seras malin quand tu vas claquer d'une grippe juste après avoir survécu à la torture du monde shinobi. T'imagines la risée qu'on va se taper de l'autre côté quand ils l'apprendront ?
- Mais la ferme, soupira Sasori.
- Toi la ferme ! Crétin !
- Tocard.
Le blond plissa les yeux.
- J'vais te buter.
- Vas-y, essaie.
Il poussa un grognement de rage et retourna sur le canapé. Amusé, Sasori se dirigea vers sa chambre.
- Et arrête de mettre de la flotte partout ! cria le blond.
- Oui chef, souffla le marionnettiste avec ironie.
Il claqua la porte derrière lui, désirant se plonger sous une douche brûlante.

Fanfiction Naruto - AkatsukiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant