Sasori cligna des yeux. Il voyait trouble. Il venait juste de s'injecter une nouvelle dose d'un de ses poisons. Mais cette fois ci, il n'y avait pas eu aucune réaction. Il se retourna dans l'atelier et s'approcha du miroir accroché au mur pour fixer son reflet, son visage avait pâli, et s'il avait la peau très blanche de base, il paraissait maintenant blafard. Le marionnettiste n'avait pourtant pas l'impression d'avoir surdosé. Mais la toxine était peut être plus agressive. Il activa le pouvoir de sa bague et se téléporta dans le monde réel. Il arriva aussitôt dans sa chambre et se retint au bureau, pris de vertiges. Il savait bien qu'il devait laisser le temps à son corps de s'habituer à la substance afin qu'il s'en protège efficacement, mais il n'était pas quelqu'un de patient. Il regarda la porte fermée de sa chambre, il voulait aller dans la cuisine pour manger quelque chose, espérant que cela lui ferait du bien, mais en était-il seulement capable ? Lentement, il avança jusqu'à sortir de la pièce et traversa le salon.
- Sori ? Qu'est ce qu'il t'arrive ?
L'artiste aux cheveux écarlates sursauta, tournant la tête. Il n'avait pas senti la présence de son colocataire, qui était en train de travailler à son bureau. Quand le blond vit le visage bien trop pâle de son ami, et son regard vague, il se leva aussitôt pour s'approcher.
- T'es malade ? Bordel, tu fais peur à voir encore, on dirait que t'es en pleine transformation en zombie là.
Sasori trébucha.
- Tu tiens même pas debout, mais c'est quoi ça ?
Le marionnettiste ouvrit la bouche pour répondre alors que le blond était devant lui, mais ses yeux se révulsèrent et il tomba en avant. Deidara avait bien remarqué son état, aussi, dès qu'il le vit basculer, il tendit les bras pour le retenir. Il s'agenouilla pour accompagner sa chute, empêchant sa tête de cogner le sol.
- Putain Sasori ? Meurs pas je t'en supplie !
Le concerné tourna lentement ses yeux sur son acolyte, avant de murmurer.
- J'vais pas mourir, t'inquiètes, j'ai vu pire...
Deidara ne put s'empêcher d'être contrarié par sa réponse.
- Tu dis toujours ça, tu te rends compte que ça n'a aucun sens ? C'est pas parce que tu frôles le décès plusieurs fois que ça t'immunise contre la mort !
Son ami ferma les yeux.
- Si tu le dis...
Le blond le secoua doucement.
- Hey, non, reste avec moi ! Il t'arrive quoi, dis moi !
Sasori rouvrit les yeux, il se sentait progressivement partir.
- Je t'expliquerai, mais appelle surtout pas de médecin... Si ça s'empire, contacte Konan, elle a des connaissances en médecine.
Deidara fronça les sourcils.
- Me dis pas que t'as encore fait des conneries de l'autre côté et que c'est la cause de ton état.
Le jeune homme aux cheveux rouges ouvrit la bouche pour répondre, mais encore une fois, il fut pris de vertiges, ce qui était tout autant désagréable quand il était au sol que cela l'était debout. Il murmura finalement, avec difficulté.
- Putain...
Et sur ce dernier souffle, il s'abandonna à ce qu'il ressentait pour soulager son esprit, sombrant dans l'inconscience. Deidara un instant son visage blême, sans savoir comment réagir. Finalement, il passa son bras inutilisé sous les genoux de Sasori, et il se redressa, le portant dans ses bras. Il ne put s'empêcher de soupirer de satisfaction en constatant qu'il était bien plus lourd qu'il y a quelques mois, et donc qu'il s'était bien remis de ses blessures. Puis il afficha un air contrarié tout en allant dans la chambre de son ami, qu'est ce que celui ci avait encore fait pour se retrouver ainsi ?**********
Le jeune homme sortit de la chambre un moment, le temps d'aller se faire un café. Il sentait qu'il n'allait pas beaucoup dormir à cause de son partenaire. Il revint quelques temps après, une tasse dans les mains, et s'assit sur la chaise qu'il avait placée près du lit de son ami. Il posa les yeux sur Sasori, qui s'agitait légèrement. Son visage était toujours aussi pâle, et il alternait entre de violents frissons comme s'il était glacé, et des gémissements de gêne face à une chaleur insoutenable, le visage brillant de sueur. Ne sachant trouver de réel entre deux, Deidara l'avait tout de même couvert de sa couette, inquiet depuis qu'il avait vu ses lèvres virer au bleu. Le jeune homme recommença à transpirer, et Deidara posa son café le temps de placer un tissu humide sur son front pour le rafraîchir. Il soupira, avant de râler.
- Je sais pas ce que t'as branlé encore mais je sens que ça va m'énerver.
Le silence lui répondit, et il souffla encore.
- Je déteste quand tu fais des trucs comme ça, je sais jamais comment t'aider, mais toi on dirait que tu fais tout pour te mettre des bâtons dans les roues. Regarde toi, on dirait que t'as pris tes propres poisons, sans la dimension mortelle vu que tes victimes meurent en quelques minutes en général. Sauf ton autre truc là, celui qui tue en trois jours, t'es vicieux franchement, tu pourrais leur épargner des souffrances à tes cibles. Mais non, monsieur veut extérioriser sa colère et il fait du mal aux autres, tu sais, je le dis parce que tu dors, mais tu casses les couilles hein.
Il sursauta en entendant Sasori émettre un son, mais il était toujours assoupi, il semblait juste avoir chaud, encore.
- Nan mais sérieusement, reprit le blond, qu'est ce que je dois faire pour te sortir de là ? J'ai pas d'idées, ça me déprime complètement. Et comme tu parles jamais, j'ai beaucoup de mal à comprendre comment arranger les choses.
Sa voix baissa en intensité.
- J'ai tellement peur que tu te fasses du mal, que tu ailles au delà de tes limites et que ça finisse par te tuer... Je ne serais pas capable de vivre sans toi Sori. Depuis que j'suis enfant c'est toi qui me sers de pilier, c'est toi qui m'aides, toi qui m'accompagnes à chaque problème. Sans toi, je serais à la rue, perdu et refermé sur moi même, et probablement occupé à me détester. Je sais que tu souffres, et ça me tue de rien pouvoir faire. Je t'en prie, trouve la force de me parler, qu'on puisse avancer.
Il se tut et repris une gorgée de café, avant de laisser ses doigts plonger dans les cheveux rouges de son colocataire. Ils étaient si doux, il aurait aimé pouvoir faire cela même quand le marionnettiste était réveillé. Ce dernier recommença à claquer des dents, et Deidara posa sa tasse pour retirer le tissu humide de son front avant de remonter la couette. Il frictionna son corps pour essayer de le réchauffer. Quand Sasori cessa de trembler, le blond soupira.
- Tu me facilites pas la vie putain...
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Fanfiction Naruto - Akatsuki
FanfictionDe simples étudiants. Vraiment ? Réunis dans la vie réelle par leurs études et leurs vies sociales. Réunis ailleurs par leur désir d'amener la paix par la domination totale. Et si le monde faisait face à de jeunes adultes emplis de rêves et d'ambiti...