Chapitre 43 : Visite surprise

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Deidara ouvrit les yeux, sans savoir où il était. Il ne se souvenait pas de s'être endormi, mais il remarqua qu'il était dans le salon, sur le canapé. C'était étrange, il ne lui avait jamais semblé que le sofa était si confortable, pourtant, il était tout à fait à l'aise. Une respiration s'éleva alors, très proche de lui et il redressa la tête pour voir. Sa bouche s'ouvrit de stupeur quand il comprit qu'il venait de passer la nuit à dormir sur Sasori. Pas à côté, comme c'était déjà arrivé notamment après des soirées un peu trop alcoolisées, mais bien sur lui. Son bras était posé sur le torse du marionnettiste, et sa jambe était repliée, enserrant sa taille. La position ne semblait pas perturber Sasori qui dormait encore, et, ne voulant pas le réveiller, Deidara n'osa pas bouger. Il se mit alors à admirer son visage si paisible ; comme d'habitude quand il était inconscient, son expression était d'une grande douceur. Le blond se demanda si, éveillé, il serait capable de paraître ainsi avec ses yeux ambrés magnifiques, mais malheureusement toujours si froids. Lui se savait capable de tomber devant son regard si intense. Le marionnettiste était incroyablement beau, un véritable ange tombé du ciel. Sans parvenir à s'en empêcher, il posa sa main sur la joue de son acolyte, caressant sa peau, elle était plus douce que tout ce qu'il avait déjà connu. Sasori ouvrit subitement les yeux, et Deidara retira sa main.
- Désolé de te réveiller, dit-il très rapidement, cherchant à se justifier, je ne me souviens pas de m'être endormi, que s'est-il passé ?
Sasori utilisa son bras droit, l'autre étant coincé sous le corps du blond, pour s'ébouriffer les cheveux, avant de répondre d'une voix encore ensommeillée.
- Tu t'es mis à pioncer contre moi, je n'ai pas pas voulu te réveiller, alors je me suis allongé. Mais t'étais pas autant sur moi quand je me suis assoupi, je suppose que t'étais bien à l'aise pour finir comme ça, mais si ça te dérange pas, maintenant que t'es réveillé, tu pourrais arrêter de me prendre pour un body pillow ?
- Oui, bien sûr.
L'étudiant aux cheveux longs désenjamba son ami pour s'assoir dans le canapé, et celui ci se redressa à son tour. Tous deux avaient les cheveux ébouriffés, et les vêtements froissés à cause de la nuit, ils semblaient presque sauvages tant ils étaient négligés. Il y eut soudainement des coups contre la porte, et ils échangèrent un regard avant de se lever d'un même mouvement. Deidara alla ouvrir pendant que Sasori restait immobile, les yeux fixés sur l'entrée de l'appartement. Il y avait toute l'Akatsuki qui attendait derrière. Hidan fut le premier à entrer, il regarda Deidara de haut en bas, constant son allure débraillée, puis son regard tomba sur Sasori, qui était dans le même état, et il sourit.
- Non sans déconner ? railla-t-il, on a interrompu quelque chose ?
Le blond se sentit rougit, tant de gêne que de colère.
- Mais ferme ta gueule toi !
- On vient de se réveiller, dit alors simplement Sasori. Je reviens, je vais me préparer.
L'étudiant taciturne alla s'enfermer dans sa chambre, le temps de retirer ses vêtements froissés et de mettre un t-shirt propre. Il passa devant le miroir de sa salle de bain, essaya de discipliner ses cheveux, souffla en regardant son reflet puisque le rendu ne lui convenait pas, et finalement, s'ébouriffa la tête pour leur redonner leur effet désordonné. Il ressortit dans le salon, où leurs amis s'étaient installés, soit dans le canapé, soit sur des chaises et fauteuils qui se situaient dans la pièce. Par chance, l'appartement des artistes était assez spacieux. Deidara n'avait pas pris la peine d'aller se changer, visiblement contrarié par les sous-entendus d'Hidan qui pour sa part, était encore hilare. Sasori s'adossa au mur et pour changer de sujet, il posa une question.
- Pourquoi êtes vous tous venus ? Je ne me souvenais pas qu'on avait une réunion.
Kakuzu eut un sourire.
- Heureusement qu'on est amis, j'ai l'impression que ça te surprend qu'on vienne te voir quand c'est pas pour parler affaires.
- Plus sauvage que lui, tu meurs, commenta Hidan en jetant un regard tendancieux au blond, qui ne répondit que par un coup de coude agressif.
- En fait, dit alors Pain en regardant le marionnettiste, on vient bien parler de nos projets,
Deidara et toi avez loupé la conversation sur le groupe ce matin. Konan et moi sommes allés hier de l'autre côté, et nous voulions faire le point tous ensemble, comme vous ne répondiez pas, on a décidé de venir directement.
Le blond se sentit gêné, qu'allaient imaginer leurs amis ? Il râla, faisant la moue.
- Oui bah ça va, on dormait c'est tout. On travaille nous ok ?
- Deidara, vous êtes en art, répliqua Hidan. Vous êtes destinés au chômage, alors moins fort le mépris.
- Mais chômeur toi même connard !
- Après Hidan t'es en sociologie quoi.
Tout le monde se tourna vers Obito, qui sourit avec innocence.
- Désolé, c'est sorti tout seul.
- Nan, franchement c'est mérité, ricana Kisame pendant que l'étudiant aux cheveux argentés boudait à son tour.
Sasori posa ses yeux ambrés sur Pain.
- Alors, quel est le bilan du monde shinobi ?
Pain hocha la tête, effectivement quand il s'agissait de revenir au sujet principal, le marionnettiste savait se montrer catégorique, les digressions ne duraient pas souvent longtemps avec lui.
- Oui, revenons en à ça, tu as raison. La guerre nous est vraiment profitable, il y a plusieurs champs de bataille sur les frontières, et comble de l'ironie, les nations ninjas essaient d'acheter nos services. Bien sûr, il y a toujours un risque qu'il s'agisse d'un piège pour nous défaire, mais vu leur motivation à nous contacter, je suppose qu'ils veulent aussi gagner cette guerre. Leurs forces diminuent au fil des jours, alors nous allons faire durer la chose, semer du conflit, faire croire qu'on travaille pour tel ou tel pays, et quand ils seront à bout de force, on pourra enfin soumettre le monde ninja.
Sasori réfléchit un instant à la situation.
- Tu auras besoin des rapports de mes espions je suppose.
- Oui en effet, je vais préparer en fonction de la situation nos interventions, mais j'ai besoin de toi sur le terrain.
- Entendu.
- Je peux aussi être utile pour semer le trouble, intervint alors Itachi, mes pupilles peuvent distordre l'esprit, les souvenirs et la réalité des ninjas de l'alliance.
Konan acquiesça.
- J'y pensais justement. Je pense que le sharingan peut nous permettre d'avancer plus vite, surtout que c'est normalement une technique héréditaire d'un clan de Konoha, si nous nous en servons contre les autres nations, celles ci penseront que c'est le pays du feu qui agit, et le conflit n'en sera que renforcé.
Pendant qu'ils échangeaient sur la façon de procéder, Deidara et Hidan continuaient de se disputer à voix basse.
- Mais du coup, c'est vrai cette histoire de sommeil ? Vous étiez pas en train de...
- Mais non ta gueule. Il va t'entendre là. On profitait d'une grasse matinée sans ta vieille tête là.
- Mais t'attends quoi pour te le faire sérieux ? Le déluge ?
Deidara rougit.
- Mais t'es un animal pour parler comme ça ? Occupe toi de ton cul et laisse moi tranquille, ça te regarde pas !
- Oh t'en fais pas pour moi, je m'en occupe très bien de mon cul ! Celui qui est en manque d'attention, c'est plutôt celui de Sas...
Il n'eut pas l'occasion de finir sa phrase que le coup était partit tout seul, la main de Deidara s'écrasant dans son visage. Le son résonna dans tout le salon, et les deux âmes turbulentes constatèrent que tous les autres les fixaient maintenant. Le visage d'Hidan présentait déjà une marque rouge, et Deidara croisa les bras.
- Nan mais il est chiant aussi là.

Fanfiction Naruto - AkatsukiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant