Chapitre 36 : La solution ?

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Sasori se rendit à la porte de l'appartement pour ouvrir à la personne qui venait de frapper. Deidara était absent et ne devait rentrer que dans la soirée, et il n'attendait aucune visite, c'est pourquoi il fut surpris de voir Zetsu, bien qu'il n'en montra rien.
- Salut Sasori, je peux entrer ?
Le marionnettiste ne répondit pas, mais il se décala pour lui laisser le passage. Pourquoi venait-il ici ? Il n'était pas particulièrement proche du jeune hommes aux cheveux verts. Ce dernier s'assit sur le canapé du salon tandis que son hôte s'adossait au mur, à distance.
- Qu'est ce que tu fais ici ?
- Je voulais te parler.
La réponse n'éclaira pas plus l'artiste. Il ne réagit pourtant pas, et son invité poursuivit.
- Depuis quelques temps, Deidara est inquiet, il t'en a déjà parlé plusieurs fois d'ailleurs.
Sasori s'apprêtait à lui dire qu'il n'avait aucune idée de ce dont il s'agissait quand un détail lui revint subitement.
- C'est moi qui l'inquiète, ou plus exactement mon comportement.
L'autre hocha la tête, content de voir que le marionnettiste ne se braquait pas à l'information.
- Il vous en a aussi parlé si je comprends bien ? Et tu viens en discuter avec moi, pour quelle raison ?
Zetsu sourit, avant de vriller ses iris verts dans ceux, ambrés et glacials, de son ami.
- Disons qu'il a plus reproché à Pain de se servir de tes pulsions de violence qu'il n'a vraiment voulu nous en parler, mais j'étais présent, et j'ai assisté à leur dispute. Tu connais Pain, il a répliqué froidement que tu étais conscient de tes actes, et que tu étais parfaitement capable de choisir ce que tu voulais faire. Mais Dei n'a rien voulu entendre, il cherche comment apaiser ta colère, il a peur que tu ne débordes, que tu n'arrives plus à distinguer les limites. Et c'est là que je me suis dit que je pouvais peut être aider.
Sasori haussa un sourcil.
- Ah bon ? Comment ?
- Avant de te proposer ma solution, il faut que tu me dises si tu as envie d'essayer. Si ça se trouve, toi, ça ne t'inquiète pas du tout, je ne veux pas te forcer à quoi que ce soit. Deidara semble vraiment agité par rapport à ce que tu pourrais faire si tu perdais le contrôle, mais c'est ta vie, tes décisions, à toi de choisir.
Le marionnettiste garda un instant le silence, réfléchissant. Puis, il parla lentement.
- J'ai conscience de mes problèmes, et pour être honnête, je n'ai pas la moindre idée de comment cela pourrait évoluer. Mais je n'ai pas envie de pourrir l'esprit de Dei avec des craintes. Je ne suis pas contre essayer quelque chose, si ça peut le rassurer. Et puis, si je pouvais apaiser mon esprit, cela m'aiderait sûrement à me reposer un peu, ça peut être bien. Alors, c'est quoi ton remède miracle ?
Zetsu sourit, acquiesçant, et il sortit de son sac une pochette remplie d'herbes. Encore une fois, l'étudiant aux cheveux écarlates haussa les sourcils, ce qui fit rire son ami.
- J'imagine bien ce que tu penses, mais je te promets, c'est super efficace. Ce truc apaiserait n'importe qui. Voilà ce que je te propose, tu essaies maintenant avec moi, et si ça te convient, si ça fonctionne, je doublerai ma commande auprès de mon dealer, et on partagera.
- Zetsu, je n'ai pas d'argent à gaspiller là dedans.
- Tu ne paieras rien, je te l'offrirai.
- Mais pourquoi ? Je n'ai pas l'impression qu'on soit si proches, tu veux quoi en échange ?
Encore une fois, le garçon aux cheveux verts rigola.
- T'es vraiment parano mec, toujours méfiant à l'égard de tout le monde, c'est à se demander comment Dei a réussi à t'approcher. On est peut être pas très proches, mais on reste amis, et alliés dans l'autre côté. Tu m'as offert ma chevalière, grâce à elle j'ai pu développer des pouvoirs, je n'aurais pu que les rêver jusque là. De plus, ça me fait plaisir de t'aider, et si en supplément, ça rassure Deidara, c'est que du bénef. Alors, qu'est ce que tu en dis ?
Sasori réfléchit un instant, avant d'avancer pour s'assoir sur le canapé à côté de son invité, les yeux rivés sur le sachet.
- Tu penses vraiment que ça calmerait ma violence ? Je n'ai pas envie d'être ridicule sous l'emprise de ce truc, quels sont les effets secondaires ?
Zetsu hocha la tête.
- Oui, j'en suis sûr. Et ne t'inquiète pas, si tu respectes un dosage léger, tu resteras toi même et tout à fait conscient, tu seras juste plus chill. A priori donc, les effets secondaires seront gérable et légers, mais en général, puisque ça produit de la dopamine, tu pourrais être un peu horny.
Sasori grimaça, connaissant l'intensité de ses pulsions, si c'était ce domaine qui se développait, il n'assumerait pas, mais déjà, l'autre poursuivait son explication.
- Ou bien avoir faim, ou ressentir de l'euphorie. Je me doute que ce dernier point serait un changement pour toi, mais franchement, je pense que ça vaut le coup. Si jamais t'as le moindre effet qui te déplaît, si ça te donne des angoisses, mais j'en doute, tu arrêtes et on en parle plus. Alors, partant pour essayer ?
Le marionnettiste hésita un peu, et finalement, il hocha la tête.
- Ok, une fois, pour voir. Mais s'il se passe un truc que j'aime pas, et que t'en parles à quelqu'un, je te dépèce vivant, c'est clair ?
Zetsu ricana une nouvelle fois.
- Ouais, étonnant que Deidara soit inquiet au sujet de ta psychologie, on se demande vraiment pourquoi.
Il se mit alors à rouler deux joints d'un air consciencieux, puis il les alluma avec un briquet et en tendit un à son hôte. Ils tirèrent chacun une taffe dans une inspiration synchronisée, le dos calé contre le dossier du canapé et la tête en arrière. La fumée soufflée, ils restèrent silencieux. Ce fut Sasori qui parla le premier.
- Bon, ça agit pas ton truc.
- Tu fais trop le malin pour quelqu'un qui fume pour la première fois. Tu vas voir dans cinq minutes.
- Toi tu fais trop l'expert, tu fumes depuis combien de temps ?
- Officiellement, depuis la fin du lycée, question de majorité tout ça. Mais en vrai depuis le collège, je me faisais chier, ça me faisait du bien. Dommage que ce soit illégal, j'en aurais grave fait mon métier.
- Dealer ?
- Non, plus dans la production. T'imagines, j'achète une maison avec un grand jardin, sauf que mon potager, c'est juste une immense plantation d'herbe que je revends. Du fait maison, bio, bien traité. J'aurais fait un malheur avec ma propre entreprise, mais ils aiment trop brider les gens dans ce pays, ils jalousent trop la réussite.
Un rire lui répondit et il tourna la tête, comme il l'avait supposé, c'était bel et bien Sasori qui en était l'origine.
- Tu vois, lança Zetsu amusé, ça a déjà l'air de te détendre, depuis combien de temps t'avais pas ri ?
Sasori ouvrit la bouche pour répondre, mais il le devança.
- Et pas parce que tu découpais quelqu'un.
Le marionnettiste referma la bouche. Il y eut un long silence. En effet, il sentait peut à peu la plénitude se répandre dans son être, jamais il ne s'était senti si détendu. Il finit par souffler quelques mots, en même temps que la fumée de son joint.
- Oh putain, t'avais raison...

Fanfiction Naruto - AkatsukiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant