L'étudiant entra dans le bureau avant de s'approcher de la table. La femme qui travaillait derrière lui sourit.
- Bonjour Sasori, vous venez connaître vos résultats ?
Il hocha simplement la tête, et elle consulta son écran d'ordinateur.
- Je crois bien que vous avez établi un record, c'est très impressionnant. Vous présenter à l'examen une semaine après votre inscription, et réussir sans aucune faute, vous pouvez être fier de vous.
- Je dois donc passer à la pratique maintenant ?
- Oui, on va réserver des créneaux d'heures selon votre disponibilité.
Le jeune homme acquiesça et ils définirent les horaires ensemble. Le marionnettiste quitta ensuite le lieu pour rentrer. Quand il ouvrit la porte de l'appartement, il passa devant son colocataire sans dire un mot, se dirigeant directement vers sa chambre. Deidara ne supportait plus cela, cela faisait des jours qu'il culpabilisait, et des jours que Sasori l'ignorait complètement, refusant de ne serait ce que le regarder. Le blond n'aimait pas cette tension, il savait pourtant qu'il était le seul responsable, mais lorsqu'il s'était accroché à sa contemplation de son acolyte, il en avait perdu la notion du temps. Il angoissait maintenant depuis une bonne semaine à l'idée d'avoir détruit ce lien de complicité et de confiance avec son ami. Il ne s'entendit presque pas crier le nom de son partenaire tant ses pensées et ses craintes prenaient toute la place dans son esprit. Mais Sasori lui l'entendit, et il fit volte face. Pour la première fois depuis plusieurs jours, il posa ses yeux ambrés sur Deidara, et il le vit, le corps fébrile, une expression de regret, de peur, de tristesse tellement sincère, sur le visage. Le marionnettiste fut surpris, et aussitôt il combla la distance entre eux pour poser sa main sur le bras du blond.
- Deidara ? Qu'est ce que tu as, ça va ?
Sa voix semblait inquiète, mais le blond était tellement angoissé qu'il ne le remarqua pas.
- Je suis tellement désolé, Sori, pardonne moi.
L'artiste aux cheveux rouges le fit assoir sur le canapé, se plaçant à ses côtés, avant de répondre.
- De quoi es tu désolé ?
Cela sembla surprendre Deidara, qui reprit la parole. Il avait la gorge sèche, mais il ressentait le besoin de poursuivre cette conversation.
- Ce que j'ai fait il y a une semaine, j'ai bien vu que ça t'a gêné, j'ai bien vu que tu étais mal à l'aise, et je suis resté immobile comme un glandu. Et maintenant tu me fuis, bordel ça fait une semaine que tu fais comme si j'existais pas et t'as raison, je me suis ultra mal comporté, mais ça me fait trop de mal que tu m'ignores.
Il baissa la tête et ses longs cheveux blonds cachèrent son visage, et son air si coupable.
- Je suis tellement désolé...
Il était rare de voir Deidara si peu confiant, si hésitant. Sasori semblait toujours aussi surpris, et à son tour il se sentit coupable. Lentement, il leva sa main gauche pour décaler les mèches blondes si douces de son acolyte et les ramener derrière son oreille, dégageant son visage. Cette fois, ce fut lui qui saisit le menton de son ami pour le forcer à le regarder, bien qu'il soit très délicat, contrastant avec la fermeté de Deidara quand il le lui faisait. Plongeant ses iris ambrés dans ceux, azurs, brillants de tristesse, de son partenaire, il prit lentement la parole.
- Et moi je suis désolé de t'avoir ignoré. Je n'étais pas en colère contre toi, je ne voulais pas t'effrayer en agissant ainsi, pardon. En vérité, j'ai honte de mes réactions lors de ce qu'il s'est passé, je n'ai pas réussi à me contrôler, et tu sais à quel point je déteste cela, ça m'a embarrassé, et je n'osais pas te regarder en face. Je n'osais pas non plus aborder le sujet, alors j'ai fui, comme d'habitude. Ne t'en veux pas, je t'en prie, tu n'as rien fait de mal, c'est juste que... ça m'a beaucoup troublé, je ne comprends pas du tout pourquoi, mais j'étais tellement perdu dans ce qu'il se passait, j'ai perdu le contrôle, je n'étais plus capable de réfléchir...
Deidara se sentit rassuré par ses paroles, et aussi par ses gestes si doux à son égard. Par réflexe, parce que son être lui hurlait de le faire, il enroula ses bras autour du cou de Sasori pour le serrer contre lui, posant sa tête contre son épaule.
- J'ai vraiment cru que j'avais gâché notre amitié. Plutôt mourir que de te perdre.
Sasori fut déconcerté du geste, mais il mit aussi ses bras autour de lui. Ils restèrent ainsi en silence pendant un moment.
- Dei ?
- Oui ?
- Comment m'as tu appelé tout à l'heure ?
Le blond fronça les sourcils en s'éloignant pour regarder son ami. Il réfléchit un instant.
- Je crois que j'ai dit Sori, je ne sais pas pourquoi, c'était spontané. Tu n'aimes pas ?
- Ce n'est pas ça, je suis juste surpris, c'est déjà rare qu'on use de surnoms avec moi, mais en plus c'est toujours « Saso » d'habitude, alors je ne m'y attendais pas.
- Mais, est ce que tu l'aimes bien ce surnom ?
Il hocha la tête.
- Oui, je le trouve très sympa.
Deidara lui offrit un sourire éblouissant.
- Et bien ça me convient, en plus je suis celui qui l'a inventé, donc je dépose officiellement le brevet, c'est ma propriété.
- Tu parles de moi là ?
Le blond rougit subitement.
- Juste le surnom !
Il détourna les yeux, il aurait aimé que ce soit le cas pour Sasori tout entier, mais il était trop tôt pour cela. Voyant qu'il était mal à l'aise, le marionnettiste reprit la parole.
- Est ce que ça te dit qu'on regarde un film ?
L'artiste aux cheveux longs se redressa aussitôt.
- Oh carrément oui !
- Choisis celui que tu veux alors.
Deidara bondit du canapé et il alla chercher son disque dur, qu'il brancha à la télévision avant de lancer le film qu'il avait choisi et de retourner dans le canapé. L'heure passa en silence, mais ni l'un ni l'autre n'était gêné. Deidara était cependant fatigué, et il s'endormit lentement, tombant sur Sasori. Machinalement, il enroula son bras autour de la taille du marionnettiste, qui se sentit troublé bien qu'il refusât de le déranger en bougeant. Quand le film se termina, l'étudiant aux cheveux écarlates hésita à le réveiller, il avait l'air si détendu en dormant, et vu le stress qu'il avait ressenti à cause de lui cette semaine, il avait visiblement besoin de dormir. Lentement, il se plaça de sorte à être allongé, le blond accroché à lui, et il ferma les yeux. Son coeur battait bien plus vite, il ne comprenait pas pourquoi, mais il respira profondément pour ne pas gêner le sommeil de son colocataire.
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Fanfiction Naruto - Akatsuki
FanfictionDe simples étudiants. Vraiment ? Réunis dans la vie réelle par leurs études et leurs vies sociales. Réunis ailleurs par leur désir d'amener la paix par la domination totale. Et si le monde faisait face à de jeunes adultes emplis de rêves et d'ambiti...