Kakuzu était assis sur un banc, à côté de Pain. Les autres étaient allés visiter la maison hantée du parc, afin d'accompagner Hidan qui voulait absolument montrer qu'il n'avait pas peur de l'attraction. Les deux hommes, peu intéressés, avaient préféré les attendre non loin de l'édifice.
- Est ce que ça s'est bien passé pour vous à l'hôtel ? demanda alors l'étudiant aux cheveux roux. Personnellement, Itachi s'est chargé d'Hidan, c'était donc tranquille.
- Oui, pareil, enfin... Ces deux là c'est quelque chose quand même.
- Ah ouais ? C'est étonnant, Sasori est pourtant si calme.
Kakuzu hocha la tête.
- Oui, il l'est. Tout seul. Mais Deidara le confronte sans le ménager, et tu sais qu'il n'a aucune patience et qu'il déteste qu'on s'implique dans sa vie. Pourtant, curieusement, il ne dégage pas l'autre même quand il est intrusif avec lui. Il semble très sensible à sa présence, et il se laisse facilement faire quand c'est lui.
Pain réfléchit un moment, silencieux. Kakuzu reprit.
- Bien sûr, il proteste, ils n'ont pas arrêter de se battre hier soir, mais honnêtement Pain, je ne pense pas que la solution pour gérer la violence de Saso soit de fumer, je pense que la solution, c'est Dei.
Le chef de l'Akatsuki se tourna pour fixer le brun.
- Est ce que tu crois que Deidara est au courant du pouvoir qu'il a sur Sasori ?
- Je ne sais pas, je ne pense pas.
- Ne lui disons rien pour l'instant.
- Comme tu veux, mais pourquoi ?
Pain resta un moment silencieux, au loin, le groupe revenait de la maison hantée.
- Parce que j'ai l'impression que personne ne se rend compte de la dangerosité de Sasori, et ses pulsions font de lui une véritable bombe à retardement. Je veux être sûr avant d'annoncer à celui qui peut la faire sauter à tout moment qu'il a entre les mains notre arme la plus redoutable.
Le silence qui suivit fut légèrement pesant, jusqu'à être brutalement coupé par les cris de Deidara et Hidan. Le groupe repartit dans le parc et il s'arrêtèrent pour manger avant de poursuivre. Quand le repas fut terminé, ils marchèrent tout en débattant de la prochaine attraction.
- Vous avez envie de faire quelque chose en particulier ? demanda Konan en regardant le plan.
- On a fait pas mal de choses depuis hier, affirma Itachi, mais Sasori n'a rien suggéré, on devrait le laisser choisir cette fois.
- Non, répondit le marionnettiste, je m'en fiche.
Hidan eut alors un sourire mesquin en voyant ce qu'il y avait devant eux.
- J'ai une petite idée pour l'attraction de Saso perso...
Tout le monde suivit son regard, et le marionnettiste fusilla du regard l'immortel.
- Même pas en rêve.
Hidan éclata de rire.
- Voyons, tu vas quand même aller saluer ta famille, tu es un gentil garçon bien élevé, et si t'es sage, on ira dire bonjour à ton cousin après, c'est quoi déjà son petit nom ? Pinocchio ?
Sasori fit un pas pour le frapper, mais une main lui retint le bras. Il tourna la tête et vit Deidara qui le regardait tout en le tenant.
- Ne te méprends, j'adore quand tu le frappes, mais je trouve son idée assez cool, on pourra digérer tranquillement en faisant « It's a small world ».
- J'ai dit non, Deidara.**********
Sasori affichait une expression renfrognée. la musique autour d'eux, qui restait un peu trop en tête, était insupportable, mais pas autant que les ricanements d'Hidan près de son oreille dans la barque. Plusieurs fois, il avait essayé de le jeter dans l'eau autour de l'embarcation, mais pour des raisons de sécurité et de discrétion, Deidara, assis près de lui, avait été chargé de l'empêcher toute agression à l'égard de l'immortel. Pour limiter les provocations, Kakuzu attrapa Hidan par le col et il le tira en arrière pour l'éloigner de l'artiste qui fulminait. Le blond, inquiet à l'idée qu'il passe un mauvais moment, posa sa main sur le bras de son acolyte, ce dernier leva les yeux pour le regarder.
- Ne l'écoute pas, ces poupées n'ont rien à voir ni avec toi, ni avec ton travail. Elles sont jolies, mais elles n'ont pas le dixième du talent que tu mets dans tes pantins. Alors décrispe toi un peu, arrête de serrer les dents comme si tu allais cramer cet endroit, et détends toi un peu.
Il sentit le corps du marionnettiste se décontracter, et il sourit. La voix d'Hidan retentit depuis le fond du bateau.
- Tu te sens chez toi Saso ? Tu pourrais danser avec ces poupées, personne ne remarquerait la différence, tu veux pas essayer dis ?
L'expression du marionnettiste s'assombrit.
- Je vais le tuer.
- Pas maintenant, et pas ici, lui dit le blond. Même s'il le mérite. C'est bondé de monde je te rappelle. Contrôle toi un peu.
Il croisa le regard ambré de son acolyte et pendant un instant, il crut qu'il allait lui aussi être jeté hors de la barque. Parcouru d'un frisson, il n'osa pas reprendre la parole, mais Sasori finit par détourner les yeux sans rien dire, soupirant simplement.**********
Le trajet retour semblait se passer dans le calme, contrairement à l'allée. Il n'y avait quasiment pas un bruit dans le wagon. Hidan maintenait du papier contre son nez pour empêcher le sang de se répandre. Quand ils étaient sortis de l'attraction « It's a small world », le jeune homme aux cheveux argentés avait continué de chercher Sasori, mais ce dernier, contenu par Deidara, n'avait pas réagi de l'après midi. Jusqu'à ce que le groupe ne quitte le parc pour retourner à la gare, le blond s'était absenté quelques minutes pour passer aux toilettes, et Hidan avait été murmuré des provocations à l'oreille du marionnettiste, qui n'avait pas dosé son crochet du gauche, frappant en plein milieu de visage de l'impertinent. Son nez s'était brisé sur le coup, et Konan s'était chargée de le replacer correctement, depuis, l'étudiant en sociologie gardait le silence, cherchant à contenir le sang qui s'écoulait. Kakuzu, assis près de lui, lisait sans dire un mot, profitant de cet étrange moment où Hidan était silencieux. Deidara lui avait un sourire amusé qu'il ne réprimait pas depuis qu'il était revenu vers le groupe et qu'il avait découvert la scène d'Hidan s'écriant de douleur, le t-shirt et le menton couverts de sang. En montant dans le train, il s'était assis près de Sasori, qui s'était installé contre la fenêtre. Le marionnettiste n'avait pas dit un mot, il avait mis ses écouteurs et lancé de la musique, aussi son colocataire avait fait de même, ne voulant pas l'agacer davantage. Il espérait cependant que le marionnettiste avait passé un bon séjour. La première heure défila calmement, et quand Itachi se retourna pour demander quelque chose à Sasori, il se figea.
- Les gars, regardez ça.
Tout le groupe se tourna vers les artistes. Le jeune homme aux cheveux écarlates s'était endormi, la tête posée sur l'épaule du blond, lui aussi assoupi, un sourire apaisé aux lèvres. L'image était adorable. Konan les regarda avec attendrissement, et Kisame sortit son téléphone pour les prendre en photo.
- Hop, ricana-t-il, voilà notre nouveau fond d'écran de conversation de groupe.
- Fond d'écran ? renchérit Obito. Je veux que ça devienne les cartes postales de vacances de l'Akatsuki.
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Fanfiction Naruto - Akatsuki
FanfictionDe simples étudiants. Vraiment ? Réunis dans la vie réelle par leurs études et leurs vies sociales. Réunis ailleurs par leur désir d'amener la paix par la domination totale. Et si le monde faisait face à de jeunes adultes emplis de rêves et d'ambiti...