30: Rencontre

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___Livaï je peux savoir ce que tu fais ici ?

Le concerné se retourna immédiatement après mon appel. Rien qu'en voyant son expression gênée je pus rapidement deviner qu'il n'avais pas prévu que je le prenne la main dans le sac.

___Hum... Je voulais voir ta chambre. Il reprit plus rapidement que prévu son ton sur de lui à la limite du blasé.

Je soupirai, sachant pertinemment que je n'allais pas réussir à obtenir de vraie réponse de sa part.

___Bon... Tu as faim ?

Ma question soudaine le surprit mais il finit pas hocher de la tête sans pour autant encrer son regard dans le miens.

___Tu veux manger quoi ? Tu veux qu'on commande quelque chose ? Je lui proposai tandis qu'il s'asseyait sur mon lit deux places.

___Pas besoin de commander je ne suis pas difficile.

___Sauf pour le thé noir.

Ma remarque légèrement sarcastique le fit rire.

___Spagetti bolognaise ? Je lui proposai.

C'était un peu la seule chose que je savais très bien faire et dont j'étais sûre de réussir.

___Oui ça me va.

Voyant qu'il n'avait pas l'air de vouloir sortir de ma chambre je décidai de l'y laisser. De toute manière je n'avais rien à cacher.

Je repartis alors au rez-de-chaussée en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ma mère.

Arrivée dans la cuisine, je sortis mon matériel habituel et me mis tranquillement à préparer mes pâtes.

Une fois prêtes, je pris la casserole puis versai le tout dans la passoire dans l'évier.

J'allais prendre des assiettes mais un cri strident à l'étage me fis lâcher celle que j'avais réussi à prendre.

C'était ma mère.

Eh merde elle avait dû tomber sur Livaï.

Sans me préoccuper du verre blanc qui s'était écrasé au sol et qui m'avait coupé une petite partie du genou, je courai à l'étage pour vérifier la situation.

A l'entrée du couloir, je pus apercevoir ma mère sur le dos du noiraud, lui assénant des coups.

Oh mon dieu.

Sans perdre plus de temps je courai vers eux et forçai ma mère à descendre de son dos.

___Maman calme toi ! C'est Livaï mon prof de français ! Je m'exclamai pour essayer de capter son attention.

En l'espace de quelques secondes elle se stoppa nettement. Vu son regard elle venait de faire le rapport avec le thé noir de l'autre jour. À ce moment précis, je m'en voulai de lui avoir expliquer la situation.

Étant donné que ma mère était quelqu'un de très... discret... j'allais forcément être cramée plus que rapidement. Je me raccrochai donc à l'espoir quelle ne fasse pas par au noiraud de mes nombreux essais pour m'approcher du goût du thé qu'il aime tant.

___Oh... ahaha désolé, je ne m'attendais pas à vous voir ici... Elle rigole gênée en tapotant les épaules du noiraud.

___Désolé c'est de ma faute. Il s'excusa à son tour en se courbant respectueusement vers elle.

À ce moment précis j'eus envie de rire de la situation mais je me forçai à me retenir. C'était déjà assez gênant comme ça. De plus j'étais bien chanceuse que ma mère ne soulève pas la question du pourquoi du comment il était dans ma chambre alors que j'étais son élève.

PROFESSOR ACKERMANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant