37: Férié

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Ce matin là, je fus une fois de plus la première à me réveiller. J'explorai de ma main gauche maladroitement autour de moi pour trouver mon téléphone mais rien. Je me rappelai d'ailleurs au même moment les derniers instants de la veille ce qui me fit regarder à ma droite pour trouver un Livaï endormi à point fermé.

Une prise de conscience vint me transpercer l'esprit sans crier garde.

L'école.

Merde, quelle heure était-il ?

Je ne perdis pas plus de temps et me séparai de l'emprise du noiraud pour me lever sans trop faire de bruits afin de ne pas le réveiller brusquement.

Je descendis rapidement et retrouvai facilement mon cellulaire qui était posé juste aux côtés du sien sur la table basse du salon. Je le pris puis l'allumai.

10H00...

Nous étions déjà en retard de deux heures. De plus, ma classe l'avait en première heure de cours le vendredi. Des soupçons allaient forcément prendre place au sein du bahut... Je décidai de ne pas m'attarder sur l'absence de messages suspect, en temps normal j'aurais eu minimum une quinzaine d'appels manqués d'Eren et une bonne cinquantaine de messages non lus de sa part.

Sans réfléchir plus longtemps, je montai dans la chambre de l'hôte de cette maison en mode Speedy Gonzales et allait secouer ce dernier qui n'avait pas bougé d'un seul poil.

___Pourquoi tu me réveilles ? Calme... Râla-t-il d'un air endormit.

___Livaï, on est on est en retard, il est dix heures passées ! Je continuai sans m'attarder sur son air attendrissant.

___Et alors ? Il me demanda comme si tout était normal.

___Je te rappelle qu'on est vendredi et que la classe est censée avoir cours de français en première heure. Heure à laquelle, ni toi, ni moi n'avions assistée !

Il se redressa difficilement pour se mettre en position assise devant mon air complètement paniqué. Il passa sa main sur son visage avant de rire légèrement, encore avec sa voix endormie.

___Tu sais qu'aujourd'hui c'est férié ?

Sa question me prise de court. Mon coeur s'arrêta l'espace d'un instant. Comment ça, férié ?
J'allai de ce pas vérifier sur mon portable et, effectivement nous étions un jour férié.

A la vue de ma mine plus soulagée que jamais, le rire du noiraud s'intensifia quelque peu, me faisant par la même occasion rougir de honte.

___Oui bein désolé de ne pas être totalement à jour hein... Je commençai à râler dans ma barbe inexistante en croisant mes bras sur ma poitrine.

___C'est ce que j'aime chez toi, m'avoua ce dernier avant de m'attirer dans ses bras sous la couette.

___Ah donc ma connerie t'attire ?

Je ne savais pas si je devais me sentir vexée ou au contraire heureuse.

___Non, mais ton petit décalage original dans ta façon d'être me séduit bien. Il me sourit tendrement avant de nous allonger sur le matelas, l'un face à l'autre.

___Arrête d'essayer de m'amadouer... Tu sais que j'ai dû te porter sur mon dos pour te mettre dans ton lit hier ? Je commençai à m'offusquer faussement dans l'optique de masquer mon air gêné.

Ses yeux s'ouvrirent face à ma révélation. Il n'avait décidément pas fait de lien entre le fait qu'il se soit endormi sur son canapé et son réveil dans son lit.

___Tu aurais pu me réveiller...J'ai dû être lourd pour toi... Il dévia du regard.

___Ouais, je sais mais il se trouve que mon côté altruiste a préféré ne pas t'interrompre dans tes rêveries. Je mériterais une médaille pour ne pas nous avoir fait tomber dans les escaliers !

PROFESSOR ACKERMANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant