PROFESSOR ACKERMAN

39: Confidence

___Ryuu ?

Ce fut encore cette même voix lointaine qui résonna au creux de mon oreille.
Puis encore.
Et encore.

Elle n'allait décidément jamais me lâcher ? Mais qu'est-ce qu'elle voulait à la fin ?
Peut-être que je me réveille ?

Bien décidé à la faire taire, je me résignai à ouvrir mes paupières. Le visage de Livaï apparut juste devant le miens. Pourquoi ses yeux avaient-il l'air si paniqués ?

___Quoi ? Je m'hasardai à lui demander en frottant mes yeux avec le dos de mes mains.

___On a loupé le repas...

Hein ?

___Il est quelle heure ? Vingt-heure ?

Il marqua une petite pause avant de répondre, prouvant bien le fait qu'il hésitait.

___Neuf heures.

___Du soir ? Je m'étirai doucement de tout mon long.

___Du matin.

Mon cerveau mis quelques secondes avant de comprendre ce qu'il venait de me dire.

Neuf heures du matin ?!

___Mon dieu mais et le repas ?! Commençai-je à paniquer tandis qu'il n'avait pas l'air très loin du même état que moi.

Il ne me répondit pas.

___Tu penses qu'elle a pu nous entendre ?

___Ça dépend, ton isolation est bien ? Me demanda-t-il d'un air peu sûre de lui.

___Tu te fous de moi ? La dernière fois Eren a fait tomber son téléphone dans ma chambre, il a réussi à réveiller ma mère. Et elle était endormie sur le canapé !

___Donc, oui, elle a dû nous entendre.

Sans trop savoir quoi faire, j'enfouis ma tête dans mon oreiller, le visage vert de honte.

___Bon, de toute manière il faudra bien qu'on descende à un moment ou à un autre... Il passa sa main délicatement dans mes cheveux pour sans doute m'aider à me calmer.

___C'est vrai... Je soufflai en me relevant doucement.

Lorsque je fus enfin totalement redressai, je croisai le regard du noiraud. Il avait relevai la couette pour nous découvrir sans pour autant voir nos parties intimes.

Les rideaux étaient à demi fermés, quelques rayons de soleil traversaient la fenêtre et se réfléchissais dans une douce tonalité sur les quatre murs qui nous entouraient. Cette sensation de quiétude m'aida à reprendre le courage.

___Bon, rhabillons-nous et descendons. Normalement elle est déjà levé et ça se trouve elle a déjà du servir le déjeuné à coup sûre.

Nous nous levâmes tranquillement tout en enfilant nos vêtements de la veille, éparpillés un peu par tout dans la pièce. Il nous fallut à peine cinq minutes avant de se retrouver devant la porte, l'un en face de l'autre. Sans doute entrain de chercher du courage dans les yeux de l'autre.

Nous descendîmes les escaliers, et, comme prévu nous tombâmes sur ma mère qui venait juste de poser la dernière assiette de pancakes sur la table. Elle était encore dos à nous mais dès qu'on mit un pas à l'intérieur de la cuisine, elle se retourna directement vers nous.

Okay, vu le regard fuyant qu'elle nous adressait, elle nous avait clairement entendu, ou du moins, elle avait compris ce qui s'était tramé dans ma chambre hier soir.

___Café ou chocolat chaud ? Nous demanda-t-elle d'un voix plus tremblante que d'ordinaire.

___Maman écoute...