L'initiation à L'amour Désir et Amour Tome 2

8 (suite)

Je m'installe au bar et commande un café. Pendant que le serveur s'affaire à faire fonctionner sa machine, j'en profite pour lire mes messages, laissé la veille par Vicente. Il n'a rien de nouveau. Il a juste une désagréable sensation que ma belle a été suivie pendant de longs mois par des gars, mais n'a aucune certitude. Il poursuit ses investigations.

— Merci ! je remercie le serveur alors qu'il me dépose ma boisson chaude ainsi qu'un croissant au jambon et fromage.

Puis, il retourne à son travail, me laissant seul face à mes problèmes.

— Bonjour, monsieur ! me salue mon chauffeur tout en s'approchant de moi. Mademoiselle Paloma n'est pas avec vous ?

— Non ! Elle m'a expulsé de ma chambre. Tu y crois ?

— De mademoiselle ? Oui. C'est la seule qui ose vous tenir tête ! sourit-il tout en m'indiquant ce que je sais déjà. Et pourquoi avoir cédé ? Ça ne vous ressemble pas !

— J'ai vu dans son regard, que c'était perdu d'avance. Un café ?

Si Paloma tente systématiquement de me fuir, ses yeux quant à eux, ne m'ont jamais trompé. Il suffit que je les fixe pour savoir exactement ce qu'elle pense. Et tout à l'heure, j'y ai vu de la tristesse et de la colère. J'ignore ce qu'elle me reproche, mais ça le mérite de la faire souffrir. Et je déteste ça !

— Oui, avec plaisir. Vous l'avez encore attaché au lit ?

— Ça ne va pas ! Je l'ai juste aidé dans sa nuit difficile. Rien d'autre !

Mais pourquoi je me justifie auprès de lui. Je fais ce que je veux, j'ai de compte à ne rendre à personne.

Je commande un autre café pour lui, que le serveur s'empresse de lui servir.

— Merci ! congédie t-il le petit personnel. Vous avez dû lui faire quelque chose pour qu'elle vous mette à la porte, insiste-t-il à me rendre responsable de mes problèmes de couple.

— Mais de quel côté es-tu ? je m'énerve contre lui.

Il ne voit pas qu'il ne m'aide pas avec ses insinuations. Je le saurais si j'avais fait quelque chose de mal.

— De celui de votre bonheur. Et je sais qu'il passe par la belle Paloma, m'affirme-t-il très sûr de lui. Vous devez peut-être lui laisser un peu plus de temps pour se faire à l'idée que vous êtes de retour dans sa vie.

— Je n'ai pas le temps ! C'est bien ça le problème ! Mes parents doivent être mis au courant que j'ai une fille. Je ne veux pas qu'il l'apprenne au mariage de mon frère.

— Il est certain qu'ils ne pourront pas passer à côté. La petite Cristel est votre portrait tout craché. Qu'allez-vous faire ?

Je n'ai pas d'autre choix que d'informer ma famille de l'existence de ma fille, même si c'est compliqué avec sa mère. Je ne peux plus attendre. Mes parents ne me le pardonneraient pas si je les mettais devant le fait accompli.

— Après mon déjeuner chez les beaux-parents de mon frangin, tu m'emmèneras à Porto. Je n'ai pas le droit de leur cacher plus longtemps qu'ils ont une petite fille. Advienne que pourra !

— Bien ! Et qu'allez-vous faire pour votre dulcinée ?

— Rien !

Je ne peux rien faire, si elle ne veut pas me parler de ce qui la tourmente. Je ne suis pas devin ! J'ai besoin qu'elle se confie, mais je ne peux pas la forcer pour autant. Laissons lui un peu de temps.

— Vous ne croyez pas qu'elle puisse avoir des soupçons en ce qui concerne Barbara et vous ?

— Non ! Comment le pourrait-elle ?

— Je l'ignore. Mais, hier soir, je les ai surprises en pleine conversation houleuse près de la piscine.

— Non ? Tu dois te tromper ! je vocifère incrédule.

Car si Jorge a raison, je ne donne pas cher pour l'avenir de ma relation avec Paloma. La connaissant, elle ne me pardonnera pas le fait que j'ai couché avec une de ses amies, même s'il y a prescription.

Non ! Barbara n'aurait jamais parlé de nous à son amie, surtout qu'elle connaît les risques et les sanctions d'une telle révélation. Elles se sont juste chamaillées sur un sujet quelconque de filles. Je n'ai pas de raison de m'inquiéter.

— Monsieur ? Je me trompe sûrement. Veuillez m'excuser ? tente mon chauffeur de se rattraper, en voyant mon visage se décomposer.

— Jorge, tu n'as rien fait de mal. Tu m'as simplement prévenu. Mais je dois t'avouer, que je suis très inquiet. Je vais appeler Barbara afin d'avoir l'esprit tranquille.

— Monsieur ? Mademoiselle Paloma est sur le départ, me montre-t-il du regard mon ange qui se précipite vers la sortie.

J'aimerais aller la retrouver, mais je me ravise. Je ne voudrais pas nous donner à nouveau en spectacle. Elle en a déjà assez fait hier, en proclamant devant tout le monde que je n'étais pas son père et qu'elle n'avait, par conséquent, aucun compte à me rendre, avant de se lancer vers la piscine pour y vomir, puis ne tenant pas sur ses gambettes, elle y a plongé toute habillée. Et j'ai bien sûr dû jouer les bons samaritains.

— Raccompagnez la ! Et revenez me chercher. En attendant je vais téléphoner à mon ex.

Il termine sa tasse à café et file en direction de ma belle qui dans un premier temps refuse son aide, avant d'accepter et de prendre place dans ma voiture.

Quant à moi, je demande à Vicente de m'envoyer le numéro de Barbara que j'appelle dans la foulée. Et quand je raccroche, je suis en colère et terrifié. Elle vient de me confirmer que la mère de ma fille sait pour notre furtive liaison, qu'elle a essayé de la convaincre que ce n'était rien et qu'elle était heureuse pour nous deux, mais qu'elle n'a rien voulu savoir. Si elle n'écoute pas son amie, comment pourrait-elle m'écouter, moi, qui l'est déçu à plusieurs reprises ? C'est impossible ! Mais je dois pourtant essayer.

Je suis sur le point de retourner dans ma chambre, afin de ranger mes affaires quand la sonnerie de mon téléphone retentit. Je regarde qui ça peut être, et rien que le nom qui s'affiche à l'écran me fait trépasser. Me serais-je trompé à son sujet ? Je clique sur le message, et à chaque mot que je lis, me fait mourir à petit feu. Comment peut-elle me faire, nous faire, se faire ça ? Je n'en reviens pas ! Pourtant, c'est sa façon à elle de traiter les problèmes, les fuir tout simplement !

— Vous vous sentez bien ? s'inquiète le serveur, alors que je me raccroche au comptoir pour m'empêcher de tomber à terre, mes jambes me faisant défaut.

J'essaye de reprendre place, et y parviens très difficilement. Puis, je demande, un peu comme un ordre, au barman, de me servir un verre d'eau. Ce qu'il fait malgré mon ton inapproprié.

— Merci ! je le remercie avant de boire d'une traite le contenu de mon grand verre.

Comment vais-je pouvoir me dépatouiller de cet enfer ? J'aurais dû savoir que ça n'allait pas être simple de récupérer la femme que j'aime.

Publié le dimanche 28 mars 2021

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Désolée pour le petit retard. La matinée est passée trop vite. Je n'ai pas eu le temps d'allumer mon ordi. 

J'espère que cette petite partie de chapitre vous a plu ? 

On se retrouve samedi prochain pour la suite. 

Le tirage au sort a désigné : The américan dream... ou pas, livre à lire cette semaine. Si certaines d'entre vous l'ont déjà lu ou veulent le découvrir avec moi. N'hésitez pas à me le faire savoir. 

Bonne semaine à toutes !