L'initiation à L'amour Désir et Amour Tome 2

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Je préférais être de l'autre côté de cette porte avec mes deux belles demoiselles, qu'ici, enfermé dans ce bureau sans charme, en train de vérifier les chiffres d'une prochaine acquisition. Mais le boulot ne peut pas attendre malheureusement. Il faut absolument que je donne ou non le feu vert à Tiago pour l'achat de ce bien, avant la fin de la journée.

Ça fait quelques jours maintenant que je travaille à distance. Et je dois dire que ce n'est pas simple. Il a fallu installer en urgence la fibre optique, afin d'avoir accès à Internet, pour les réunions en vidéoconférence auxquelles je devais et dois assister. Et bosser, de cet endroit n'est pas des plus confortables. Ce n'est pas du tout attrayant. Mais j'ai du mal à faire comprendre tout cela à ma sublime Paloma, qui je dois avouer est de plus en plus belle, à chaque jour que je passe à ses côtés, même si celle-ci, refuse tous les changements que je voudrais apporter à son chez elle, comme elle aime me le faire entendre.

Mon ange n'est visiblement pas prête à faire des modifications dans sa maison familiale, qui assurément en a grandement besoin. Pourtant, ce ne sont pas de gros travaux que je tente de la convaincre de faire. Juste repeindre les murs dans une couleur plus moderne, dont le blanc est devenu jauni. Enlever cette imposante bibliothèque pour mettre un petit meuble plus moderne avec plus de rangement fermé et changer ce bureau sur lequel je suis installé pour un bien plus ergonomique et plus petit.

Mais je n'ai pas encore dit mon dernier mot. Elle va bien finir par accepter. Ce n'est pas la mer à boire ce que je lui propose.

— Mathias ! Tu as perdu la tête ! déboule soudainement dans mon bureau, ma belle, complètement sur les nerfs.

Qu'est-ce qu'elle me reproche encore ?

— Tu m'as parlé de petits changements. Il ne me semble pas que la construction d'une véranda rentre dans ce projet. Tu devrais revoir ta copie.

Elle me balance sur la grande table devant moi les plans que j'ai fait avec l'architecte que j'ai employé pour l'occasion. J'avais complètement oublié cette salle qu'il nous manque cruellement, ce n'est pourtant pas faute de lui en avoir parler depuis quelques jours. Mais je la soupçonne de ne pas m'écouter quand j'aborde le sujet travaux.

— Et qu'est-ce que tu reproches à cette pièce ? me sermonne t-elle, comme elle le fait avec notre fille, avec aucune conviction. Elle est cosy. On se sent bien ici.

Je ne peux m'empêcher de sourire intérieurement. On ne peut pas dire qu'elle soit de nature à être prise au sérieux. Son regard est si lumineux que je ne peux pas croire qu'elle soit réellement fâchée. Pourtant elle est. Le reste de son corps me l'indique, tellement elle est tendue. Mais malgré tout, je n'arrive pas à la considérer autrement qu'avec amour et gentillesse.

— Tu devrais t'asseoir et me raconter ce qui te chagrine à ce point ? je tente d'apaiser tout de même les choses. Oui, j'ai demandé des plans pour une véranda et oui je veux modifier ce bureau. Mais ce n'est rien que tu ne saches déjà. Je n'arrête pas de t'en parler depuis des jours. On n'en a encore discuté hier.

— Non ! Voilà, ce que l'on c'était dit, s'emporte t-elle. Tu m'as promis que tu ne te lancerais pas dans des trucs rocambolesques sans mon accord. Et voici, que je tombe sur ça ! m'indique t-elle un peu furieuse, mais pas tant que ça, tout en me pointant le document déplié sur le bureau.

Elle termine en prenant place sur la chaise en face de moi. Je vais enfin pouvoir me défendre. Je n'aime pas parler avec elle quand elle fait une tête de plus que moi. A présent, je la surplombe, et me sens d'attaque pour la contrer.

— Je n'ai encore rien signé du tout. Je tenais à ce qu'on en parle ensemble au déjeuner. Par contre, toi, tu as oublié la promesse que tu m'as faite !