L'initiation à L'amour Désir et Amour Tome 2

20 (suite)

Si on m'avait dit en début d'après-midi, que cette journée se terminerait ainsi, je ne l'aurais jamais cru. Je suis sur un petit nuage. Je suis marié à la femme de mes rêves. Moi, l'homme réfractaire à toute union quelle qu'elle soit, me voici relié à jamais à l'unique personne qui a pris possession de mon coeur. Ce n'était pourtant pas gagné. J'avais tout fait pour calfeutrer mon organe de ce genre d'intrusion, mais elle su avec sa beauté, son sourire, son regard persan, son amour, sa persévérance, sa générosité se faufiler jusqu'à lui pour ne plus le quitter.

Elle est mon âme sœur. Je n'en ai plus aucun doute. Elle m'a été envoyée par cette force divine, que certains appellent, Dieu, pour me montrer la voie à emprunter, celle que je refusais de prendre de peur de souffrir, celle de l'amour.

A ce moment précis, je suis l'être le plus heureux du monde. Je ne voudrais n'être nulle part ailleurs que dans les bras de ma belle. Cette musique peut durer toute la nuit, que je ne vacillerais pas d'un pouce. J'aime l'avoir ainsi près de mon corps. Auprès d'elle, je sais que je peux tout affronter, y compris tous ses démons.

Elle a peur pour notre avenir, pour les menaces qui pèsent encore sur elle et notre fille. Et je la comprends. Moi-même je panique à l'idée qu'ils leurs arrivent des ennuis. Mais je suis convaincu qu'on peut tout affronter ensemble. L'amour que je ressens pour elle m'a fait déjouer tous les pronostiques concernant ma mort. Il est encore plus capable maintenant que nous sommes réunis de braver tous les risques et les difficultés qui nous attendent à l'avenir. Moi, j'ai confiance en nous ! Et je sais qu'elle aussi, malgré qu'elle ait plus de mal à l'affirmer.

Je m'arrête de danser la sentant se raidir à mon contact. Que lui arrive t-il ?

— Tu regrettes déjà d'avoir dit oui ? je la taquine tout en essayant d'apercevoir ses deux iris verdoyantes, mais elle enfouie son visage au creux de mon cou et de mon épaule, ce qui m'empêche de fixer son merveilleux regard.

— Tu es sensé bouger, me rappelle t-elle qu'on se trouve au milieu de la piste de danse improvisée pour l'occasion au centre du salon de mes parents, sans répondre à mon interrogation.

Dois-je comprendre qu'elle déplore déjà de s'être mariée avec moi ?

— Mathias ? me reprend-elle alors que je suis figé comme un clou. Tu ne veux plus danser ?

Je soulève délicatement ses yeux vers les miens et découvre avec stupeur des larmes dans ceux de ma femme. Alors j'avais vu juste. Elle regrette de m'avoir dit oui. J'aurais du m'en douter. C'était bien trop beau pour être vrai.

Mais quelque chose me turlupine l'esprit. Elle avait, certes, des doutes sur notre avenir ensemble, cependant, je l'ai senti heureuse et épanouie de m'avoir dit oui. Pourquoi ce revirement ?

— Ce n'est pas ce que tu crois mon amour, m'annonce t-elle en baissant son regard.

— Ah non ? j'insiste tout en redressant son visage vers le mien.

Seuls, ses yeux ne me trompent pas. Donc, j'ai ce besoin permanent de voir ce qu'ils reflètent, en plus de ces mots.

— C'était parfait ! Tout est parfait ! Tu as géré cette soirée mieux que je ne l'aurais fait. C'est comme si tu étais dans ma tête.

— Alors pourquoi je sens que j'ai échoué quelque part ?

— Non ! Tu n'as pas échoué, Matt, me réconforte t-elle tout en m'embrassant. C'est simplement que tu ne pouvais pas reproduire à l'identique le film que je m'étais fait de mon mariage.

Et là, je comprends de quoi il s'agit. Il manque la présence d'un être cher à son cœur, celui qui aurait dû l'amener jusqu'à moi, devant l'autel. Comment ne pas avoir un petit pincement au cœur en cette journée ?

Bien évidement son oncle a pris sa place, et l'a accompagné jusqu'à moi, mais en aucun cas, il ne remplacera son papa, celui qu'elle a toujours vu à ses côtés dans ses songes de petites filles.

En revanche, je crois que ma toute dernière surprise va lui redonner le sourire. Vicente m'a dévoilé entre deux embrassades, qu'il avait du nouveau. Je le soupçonne d'avoir mis la main sur madame Vasco Critel, la défunte et ressuscité mère de mon épouse.

— J'aurais tellement voulu le connaître, avoir son consentement, j'avoue dans un étranglement.

— Tu l'aurais eu, sois en sûr ! dit-elle le plus sérieusement du monde, avant d'ajouter plus enjouée. Après t'avoir donner un bon coup de pied aux fesses.

— Il aurait été mérité, j'affirme.

Puis, j'attrape sa bouche au vol et l'embrasse amoureusement, ce qui nous donne droit à des sifflements et des applaudissements. Ma belle se crispe aussitôt, mettant entre nous plus d'un mètre de distance.

Elle est décidément parfaite pour moi ! Elle va m'en faire voir de toutes les couleurs. 

Publié le dimanche 10 octobre 2021

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J'espère que cette petite partie de chapitre vous a plu ? 

On se retrouve la semaine prochaine pour la suite. 

En attendant, vous pouvez aller découvrir la petite histoire que j'ai écrite pour octobre rose. J'espère qu'elle vous plaira. Bonne lecture. 

Bon dimanche et à très vite.