L'initiation à L'amour Désir et Amour Tome 2

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Je me suis réveillée avec un air de déjà vu. Je suis emprisonnée par l'imposant corps de mon amant, dans ma propre chambre, dans mon lit, m'empêchant tout mouvement de fuite.

Je me revois trois ans en arrière, lorsque j'étais sous la coupelle de cet homme. Où Mathias faisait tout son possible pour me garder auprès de lui et que je ne lui facilitais pas la tâche avec mes fugues à répétition.

A cette époque, je luttais contre mes sentiments, mais en particulier avec mes désirs totalement insensés et mes folles envies le concernant, ce qui étaient très loin d'être compatibles avec ce qu'on m'avait enseigné lors de mes séances de catéchisme.

Aujourd'hui, je vis mieux le fait d'éprouver ce que je ressens pour lui, même si parfois j'ai encore la sensation d'aller contre ma foi. Mais cette impression est très vite oubliée et remplacée par la force d'amour qui m'unit à cet étalon. Je l'aime ! Je l'ai toujours aimé. Et je l'aimerai toute ma vie.

Mais qu'en est-il de lui ? M'aime t-il au point de bâtir une vie à trois ? Est-il prêt à faire des concessions pour vivre avec sa fille et moi ? Est-ce que sa vie de célibataire invétéré et sans attache ne va pas lui manquer ? Je me pose tellement de questions, que ma tête risque d'exploser avant d'avoir toutes les réponses.

J'ai tout de même une certitude le concernant, ou plutôt deux. Il m'aime, cela ne fait plus aucun doute à mes yeux. En plus, il a les épaules pour me supporter, moi et mon fichu caractère, mes doutes, et mes peurs.

Il est le seul à être resté auprès de moi dans cette terrible épreuve, où j'ai découvert que toute ma vie n'était en réalité qu'une pure comédie dramatique. Malgré tous les mauvais mots que je lui aie balancé, le reprochant de tous mes déboires, et mes silences intempestifs, il a continué à me soutenir de loin, à garder un œil sur moi, sans se plaindre. Seul, un homme amoureux peut endurer tout ce que je lui ai fait vivre ces derniers jours, et c'est ce qui a facilité ma décision. Il est l'homme de ma vie.

Je ne veux pas reproduire les mêmes erreurs que mes parents. Je veux donner à mon enfant, une vraie vie de famille. Je ne dois pas me laisser envahir par la peur. Elle mérite de grandir auprès de son père et de sa mère, entouré de ses deux familles. Tout ce dont j'ai été privé dès mon plus jeune âge, et que je n'aimerais pas que ma fille ait à subir. Le bonheur de mon bébé est ma priorité.

Mais plus je regarde Mathias endormi auprès de moi, et plus, je me dis que je ne voudrais pas qu'il soit autre part qu'ici. C'est sûrement égoïste de ma part de penser ça, mais j'aimerais pouvoir le garder ici pour toujours. Rien qu'à moi. Ne pas le partager. Ou juste avec notre fille, mais c'est tout. Pourtant je lui ai affirmé le contraire hier. Je sais qu'on peut être très fort si on est ensemble et supporter toutes les adversités, cependant, je ne sais pas pourquoi, je sens, que dehors, tout sera différent.

Et cette cicatrice, que je fixe depuis plusieurs minutes me fait craindre le pire. Et si, sa vie était encore en danger, et par ma faute qui plus est ? Je n'aimerais pas qui lui arrive quoique ce soit à cause de moi. Je ne le supporterais pas !

— Eh ! Qu'est-ce qui t'arrives ma belle ? me surprend Mathias alors que mes yeux se remplissent de larmes. Ne me dis pas que tu regrettes ? Je le savais j'aurais dû rester sur mes gardes. C'était bien trop beau pour être vrai ! me sort-il tout en se dégageant de mon corps.

Et vu que je ne dis rien, car je ne comprends pas pourquoi il s'emporte de la sorte, il poursuit tout en quittant mon lit :

— Je m'en vais ! Quand tu seras disposée à me parler de ce qui te chagrine et t'empêche de m'aimer, tu sais où me trouver.

Il enroule mon drap autour de sa taille avant de prendre la direction de la sortie.

— Non ! je crie en me levant à mon tour, afin de l'empêcher de m'abandonner une fois de plus. Ce n'est pas ce que tu crois ! je le somme de m'écouter. Je suis juste terrifiée de te perdre à nouveau, j'avoue en fixant encore et toujours sa cicatrice.

Ce n'est pas parce qu'elle me fait peur, non. C'est juste que je suis effrayée à l'idée que la fatalité s'abatte une troisième fois sur nous. Ne dit-on pas : jamais deux sans trois ? La première je n'étais qu'une enfant. La deuxième, il était malade. Et la troisième ? Et si c'était justement le fait que la vie de notre fille soit en danger...

— Je pensais que cette conversation été close ! m'intimide t-il de sa voix forte, puis il lève mon regard vers le sien. Je n'ai pas l'intention de te quitter, à moins que tu décides qu'on n'est pas fait pour être ensemble ?

On a beaucoup parlé la nuit dernière, après qu'on est fait l'amour dans le bureau de mon père. Il tenait qu'on est une conversation franche et honnête, afin de repartir sur de bonnes bases.

Il m'a confié que Serenna était restée libre, avec une interdiction de nous approcher ma fille et moi. Qu'il ignorait si ma mère était encore de ce monde, mais qu'il continuait les recherches. Que j'avais un frère que je côtoyais depuis peu au quotidien, par le biais de Cristel. Il est vrai que Marcio me faisait penser énormément à mon père, mais de là à deviner qu'il s'agissait en réalité de mon petit frère que mes parents ont eu ensemble après tant d'années de séparation, c'était inimaginable. Il m'a fallu quelques minutes, voire plus d'une heure pour assimiler cette nouvelle. Puis, il m'a avoué qu'il n'a aimé qu'une seule femme durant toute sa vie, moi. Et que tout ce qu'il avait fait, c'était en pensant que c'était le mieux pour moi, pour mon bonheur. Bien évidemment, on a également abordé le sujet Barbara. Pour lui, elle n'a été qu'une fille parmi tant d'autre dans sa vie. Mais il a tenu et même insisté, à clarifier qu'il n'a jamais forcé aucune fille à sortir et à coucher avec lui. Elles étaient toutes consentantes. Pour finir, par me dire droit dans les yeux, qu'il m'aimait et qu'il voulait vivre avec moi jusqu'à ce que je me lasse de lui.

Après ça, je n'ai pas eu d'autre choix que d'admettre mes véritables sentiments à son égard. Pour moi, il était, est et sera pour toujours l'homme de ma vie. Je l'aime plus que je n'ai aimé qui que ce soit sur cette terre. Il est tout pour moi. Pédro est quelqu'un de bien, malgré le fait qu'il soit le frère de Serenna. Avec lui, je me sentais bien, je n'avais pas cette horrible peur constante qu'il me quitte un jour. J'étais persuadée de pouvoir survivre, ce qui est le cas. Il est parti depuis quelques jours, et pourtant, je n'ai pas versé une larme par sa faute. C'est peut-être aussi par tous les évènements qui se sont succédés, avant son départ, mais je doute que cela soit uniquement dû à ça. Je ne l'aimais pas autant que j'ai toujours aimé Mathias. Pédro a été là, au moment opportun, où j'avais pris la décision de reprendre ma vie en main. Ce que j'ai fait. Sûrement un peu trop vite et en me jetant dans les bras un peu trop facilement du premier venu. Mais ce qui est fait est fait. On ne peut plus revenir en arrière.

Après cette longue conversation, nous avons décidé de ne plus nous préoccuper du passé. On veut, à présent, voir l'avenir ensemble main dans la main. Et je compte bien faire en sorte que cela fonctionne, même si je sais que ça ne va pas être de tout repos.

— Je ne veux plus avoir à vivre sans toi ! je tente de le rassurer, laissant mes craintes derrière moi, enroulant mes bras autour de son cou.

J'approche mes lèvres des siennes, quand il me stoppe dans mon élan. Il retire doucement mes mains de son cou, les emprisonnant dans ses longs doigts. Et me scrute de haut en bas, j'avais oublié que j'étais toute nue, s'attardant interminablement sur ma poitrine, ce qui fait réagir mon corps instantanément. Je ne sais pas à quoi je dois m'attendre quand il agit de cette façon...

Publié le mercredi 16 juin 2021

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J'ai failli vous oublier ! LOL

J'avais complètement oublié qu'on était mercredi et que c'était le jour de la publication. 

Mais je suis revenue à moi. 

J'espère que ces retrouvailles vous ont plu ? La suite samedi, et promis, je tâche de ne pas l'oublier. 

Bonne après-midi ! Et à samedi !