17 (fin)

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Il est temps de redescendre et d'affronter de nouveau la patronne des lieux. Je sais que si je parviens à faire bonne impression durant ce petit séjour, j'aurais sûrement droit à plus d'indulgence et d'affection la prochaine fois que je reviendrai. En tout cas, c'est tout ce que j'espère.

Après m'être coiffée d'une queue de cheval qui fait bien plus habillée que mes cheveux tout en friche, enfilée mes bottines avec de minuscules talons de trois centimètres, je suis enfin prête à retrouver la famille De Barosa au complet.

On quitte, ma cousine et moi, ma chambre romantique pour le long couloir sombre, qui mène, normalement vers un magnifique escalier qui en impose dès l'entrée de la maison, mais j'ai l'impression, de ne jamais parvenir au bout. Les portes défilent sans qu'on aperçoive au loin les premières marches.

— Ah ! Vous voilà ! me fait sursauter Mathias de sa grande voix. On pensait tous que vous vous étiez entretuées, dit-il d'un air très sérieux, mais qui ne l'est pas vraiment, tout en s'approchant de moi.

— C'est un vrai labyrinthe ce couloir, je proteste en excuses.

Puis, son regard se fixe à ma tenue. J'ignore si ce qu'il voit lui plait. Cette obscurité m'empêchant de déceler la moindre mimique sur son visage, jusqu'à ce qu'il arrive à moins d'un mètre de moi.

— Je vous laisse ! m'abandonne Luna aux bras d'un De Barosa enjoué.

— Je comprends mieux la durée de ton absence. Dis moi, d'où sort ce magnifique accoutrement ? Tu l'as volé à une des penderies de cette maison ? se permet-il de s'amuser avec mes nerfs. Plus sérieusement, pourquoi t'être changée ? Ton jean était très bien !

— Ce n'était pas au goût de ta mère...

— Et car ma mère n'aime pas une chose, tu ne l'aimes pas non plus ? m'interroge t-il ne me laissant pas finir, n'aimant pas la réponse que je viens de lui fournir.

— Mathias ? Je tente juste...

— Je sais ce que tu essayes de faire. Mais ce n'est pas en te changeant ou en faisant comme si tu étais une autre, que tu auras les ferveurs de ma tyrannique de mère. Reste toi-même, et tout ira bien ! me conseille t-il avant de plonger ses yeux dans les miens et me congratuler. Mais je dois avouer que tu es resplendissante dans cette jolie robe.

Et sans que je le voie venir, je suis plaquée contre le mur, près de l'unique fenêtre de ce couloir. Et je ne peux rien empêcher, devant le peu de temps qu'il me laisse pour réaliser ce qu'il prévoit de faire, il fait déjà glisser une de ses mains sous ma jupe, caressant l'intérieur de l'une de mes cuisses.

— Mathias ! Pas ici ! je le conjure de stopper sa manœuvre.

Mais mes supplications n'ont pas l'air de l'ennuyer plus que ça.

— Je suis persuadée que tu as déjà très envie de moi, et sans attendre une fois de plus ma réponse, il plonge sa main sous mon culotte en dentelle.

Et ce qu'il y découvre semble beaucoup lui plaire. Et je comprends que je suis fichue. Il va me prendre maintenant, tout de suite, ici, dans ce couloir, chez ses parents, et je ne vais pas pourvoir l'en dissuader.

— Je t'en prie ! je prononce en dernier espoir.

Et ce que je redoutais, arriva. Il enfonce un de ses doigts en moi, ce qui me fait cambrer davantage dans ses bras. Je me tiens avec vigueur à ses biceps, lorsqu'il rajoute un autre de ses longs doigts dans mon minuscule orifice.

— Stop ! je le somme de ne plus enfourné quoi que ce soit en moi, tandis qu'il s'affaire à me rendre dingue de lui, avec ses va et vient, très jouissifs.

Il me demande d'un geste de le fixer pendant toute la durée du supplice, ce que je fais ne voulant pas qu'il se fâche en me laissant toute pantelante et inassouvie, il en est très capable.

— Mathias ? je prononce malgré moi.

Ce qui me donne droit à un troisième doigt en moi.

— Aaaah ! je laisse échapper un petit cri de surprise, tout en bougeant davantage mon bassin vers lui.

Mais où tout cela va nous mener ? je me demande toute en le regardant me sourire de toutes ses dents.

— On y est presque mon ange, m'informe t-il, en appuyant avec force sur ce que je crois être mon clitoris et en enfonçant encore plus profondément tous ses doigts.

Je suis haletante, presque en train de m'évanouir quand j'entends au loin des bruits se rapprocher de nous.

— Calme toi ! m'ordonne t-il à l'oreille, s'apercevant de mon malaise. Laisse toi aller ma belle !

Puis, après une dernière pénétration, la vague de plaisir s'empare de moi, laissant mon corps prendre pleinement possession de cette onde de bien-être. Plus rien n'a d'importance à cet instant, ni même les voix que j'entends de plus en plus près.

— Désolée monsieur !

Je ne reviens à la réalité, que lorsque mon homme remet en place ma culotte et redescend ma jupe.

— Qu'est-ce que j'aime te mettre dans cet état de plénitude, mon amour, m'annonce t-il en m'embrassant derrière mon oreille droite, avant de plonger sa langue dans ma bouche, que je reçois avec grand plaisir, étant toujours dans cet état d'euphorie.

J'ai même encore l'impression que ses doigts sont toujours en moi, c'est pour dire à quel point il m'a fait vibrer. Et comme toute bonne chose, cela a une fin.

— Il est temps d'aller rejoindre les autres, me sort-il définitivement de ma liturgie. 





Publié le vendredi 30 juillet 2021

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J'espère que ce chapitre vous a plu ? 

On se retrouve la semaine prochaine pour la suite des aventures de Mathias et Paloma, normalement. Et si cette partie de chapitre atteint les 100 étoiles, je vous posterai deux parties. 

Bonne semaine à tous ! 

L'initiation à L'amour Désir et Amour Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant