L'initiation à L'amour Désir et Amour Tome 2

1 (suite et fin)

— Dites moi, c'est ainsi que vous ranger une chambre ? En mettant tout dans un coin ? je les réprimandes alors qu'ils sont tous les deux attablés, mangeant leur petit déjeuner sans se soucier de ce que je leur raconte.

Parfois, j'ai l'impression d'être invisible dans ma propre maison. Comment j'en suis arrivée à ça ? Je l'ignore. Mais c'est certain, il faut que cela change !

— Vous m'écoutez ? je force un peu sur ma voix.

Et le seul qui m'écoute, c'est mon petit chien, qui se met à aboyer. Bulle répond toujours présent quand j'ai besoin de lui, pas comme certains...

— Maman, je mange des chéréales avec des bananes, m'informe ma fille toute joyeuse, sans s'inquiéter de mes propos de tout à l'heure. Papa a dit que ch'était meilleur pour la chanté !

Et comment voulez-vous que je la gronde après cela ? J'en suis incapable !

— Bien ! Mange ! Je vais aller faire ta valise et ranger ta chambre !

Cela m'énerve, mais je n'ai pas le choix. Si je ne le fais pas, personne ne le fera.

— Tu mets que des robes ! Et mes doudous !

— Non ! Je vais surtout te mettre des pantalons et des pulls. Je ne veux pas que tu attrapes froid.

— Non ! maman ! Je veux des robes de princhèche !

— N'insiste pas ! Ta mère a raison ! prend Pédro ma défense face à notre adorable petit bout de chou qui boude devant son bol de céréales à présent.

Et, bien évidemment, mon cœur de mère se serre dans ma poitrine.

— Je t'en mettrai une ou deux, ne t'en fais pas, je la rassure.

— Et mes doudous ?

— Tu les choisiras toi-même tes peluches. Mais uniquement deux ! Pas plus ! je l'informe avant de disparaître dans sa chambre afin de tout mettre en ordre.

Je suis très vite rejointe par mes deux acolytes, mais pas pour m'aider, non. Mais plutôt pour me redonner encore plus de travail. Comme si je n'en avais pas encore assez !

— A quelle heure est ton avion ? Je pourrais prendre une heure ou deux pour vous emmener à l'aéroport ? me sollicite mon compagnon, alors que je classe et dispose le foutoir fait par notre fille dans son armoire.

Pédro ne fait pas parti du voyage. Il doit venir nous rejoindre la semaine prochaine pour participer au mariage à mes côtés. Il n'a pu avoir de sa direction que quelques jours de congé. Quant à moi, je ne peux pas, ne pas assister à l'enterrement de vie de jeune fille de ma cousine, qui a lieu demain soir. Elle ne me le pardonnerait jamais !

Et en plus, la semaine prochaine, deux jours avant la date du mariage, Maryline exposera mes nouvelles toiles dans sa galerie, à Lisbonne, où devrai-je dire dans la galerie de De Barosa.

Rien que l'idée de le revoir, me donne la chair de poule. Plus de trois ans se sont écoulés et je n'ai eu aucune nouvelle de lui. J'étais pourtant certaine qu'il me retrouverait dès qu'il en aurait la possibilité. Mais il n'en a rien fait. J'ai attendu pendant des mois entiers qu'il revienne vers moi, avant de me décider, à reprendre ma vie en main. Puis j'ai rencontré Pédro. Entre nous ça tout de suite collé. Il était gentil, à l'écoute de mes envies, de mes problèmes. On passait de bons moments ensemble. Et sans que je m'en rende compte, il avait pris une place importante dans ma vie. Alors c'est tout naturellement, qu'il est venu s'installer chez moi, dans mon appartement. Et depuis son aménagement, nous formons une famille parfaite, avec ses soucis bien sûr, mais rien qui ne puisse détériorer notre entente.