20 (suite)

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Je n'aurais pas du lui laisser la parole. Mais il a tellement insisté que je n'aie pas pu faire autrement. En plus, mon ange a fait question d'entendre ce qu'il avait à dire. Mais son speech commence sérieusement à m'agacer. De quel droit il révèle mes petits secrets devant l'assemblée. OK, il n'y a que nos amis et nos familles proches, mais quand même. J'aurais bien voulu que ma vie personnelle reste privée. Il n'avait pas à dévoiler mes doutes, mes craintes concernant ce mariage. Moi, qui pensais que j'avais un véritable ami en sa personne, je me suis bien trompé.

— Je crois que je vais m'arrêter là, pour parler de notre ami bien aimé, Mathias. On a tous compris que si je continue à révéler ses sombres histoires, je vais finir à la rue en moins de deux. Donc, pour mon salut, pour que notre noël ne ressemble pas plus à un enfer, et surtout pour que les nerfs de notre illustre De Barosa reviennent à la normal, je préfère vous parler, à présent, de sa ravissante femme. Car il y a aussi de quoi raconter à son sujet.

Il ne va pas oser faire ça ? Je ne veux pas qu'il dénigre ma femme. Qu'il s'en prenne à moi, c'est une chose, mais à ma délicieuse épouse, il n'a pas intérêt.

— Rassieds toi ! me stoppe t-il alors que j'allais intervenir pour l'empêcher de parler, mais il me devance. Comme vous avez pu le constater, je ne peux pas non plus vous dire ce que je pense de Paloma, à moins de m'attirer les foudres de mon ami mais surtout patron.

Il est bien qu'il s'en rappelle.

— Mathias ! Laisse le parler ! intercède en sa faveur ma douce, qui me demande expressément de la main de reprendre place à ses côtés.

Je n'ai pas d'autre choix, que de faire ce qu'elle me demande. Je ne veux pas causer de dispute entre elle et moi, alors qu'on vient à peine de se dire oui. Je jette tout de même un regard qui en dit long sur ce que j'en pense, à mon soit disant ami, qui j'espère sera suffisamment dissuasif. Au sourire qu'il me tend, je comprends qu'il n'en est rien.

Alors je m'empresse de prévenir mon ange qu'elle n'a pas intérêt à venir se plaindre quand il aura divulgué ses petites manies et ce qu'elle cache. Elle n'a pas l'air de s'en soucier, à l'inverse de moi.

— Merci ! congratule t-il ma femme avant de s'en prendre à elle. Paloma est en apparence une femme magnifique, qui a tout pour plaire, forte, qui se donne à cent pour cent pour ceux qu'elle aime, et déterminée, elle sait ce qu'elle veut, du moins, c'est ce qu'elle dégage. En réalité, elle est tout le contraire. Belle, elle est, n'allons pas lui enlever ça. Elle a emprisonné dans ses filets le célibataire le plus convoité du pays, elle ne peut que l'être. Mais au sujet des deux autres qualités, cela reste à prouver. J'espère pour elle qu'elle a les épaules assez solides, il va lui en falloir pour supporter notre vaillant Mathias. Car sinon, il va en faire qu'une bouchée, la pauvre !

Comment peut-il pensé cela de ma princesse ? Elle est bien plus coriace qu'elle ne laisse entrevoir. Je pense que c'est moi qui aie du souci à me faire. Elle va me croquer à pleine dent.

— Et pour finir, j'ai deux grandes nouvelles pour nos deux tourtereaux, même trois, annonce t-il le plus naturellement du monde. Tout d'abord, on sait qui a voulu intimider Paloma, ils sont tous en garde à vue. Ils ont confessés sans mal qui les avait engagé. Et ce n'est autre que la sublime Serenna, qui elle aussi est au poste de police au moment où je vous parle, pour être interrogée de nouveau.

Mon épouse me fusille du regard. Elle pense que j'étais sûrement au courant, mais elle a tort. Il n'a rien voulu me dire ce petit idiot. Tu parles d'un ami ! C'est plutôt un tortionnaire !

Il ne pouvait pas commencer par ça, non ? Il était obligé de nous mettre en peinture devant tout le monde. Je le reconnais bien là. Il ne perd rien pour attendre.

— Ensuite, j'ai le bonheur de vous annoncer que le petit frère de la mariée est ici parmi nous. Marcio... Marcio... appelle t-il sans succès le frangin de ma belle qui n'apparaît pas. Attendez ! Il a du s'endormir avec mes histoires.

Il part en courant vers le hall d'entrée de la maison de mes parents, et nous revient deux minutes plus tard en tirant un jeune homme par le bras. Celui-ci étant un peu mal à l'aise de se présenter ainsi à nous, ce que je peux comprendre.

Je me lève alors que ma fille me précède en se précipitant dans les bras de son nounou.

— Marchio ! hurle t-elle dans l'immense pièce pour que tout le monde sache qui il est, en se jetant littéralement au cou de cet homme.

Ce qui me procure une pointe de jalousie. Ma fille ne m'a jamais accueilli de la sorte, moi qui suis son père.

Qu'est-ce que cet individu a de plus que moi ?

Paloma attrape notre bébé, et me la dépose dans mes bras sans nous demander notre avis.

— Mais maman ? riposte Cristel, pas très contente de quitter l'étreinte de l'inconnu.

Quant à moi, je ne dis rien. Vu les traits serrés du visage de ma belle, il vaut mieux ne pas la contredire, sous peine d'en prendre pour mon grade.

— Surveille la ! J'ai à m'entretenir seule à seul avec mon petit frère, m'informe t-elle, pas très heureuse de revoir son frangin, visiblement.

Alors que Paloma s'éclipse avec son cadet dans la pièce d'à côté, j'en profite pour aller voir mon acolyte et lui demander des explications, avec ma petite princesse dans les bras. Ce qui lui évitera de s'en prendre une.

Je n'ai droit qu'à un simple, surprise, de sa part. Ce qui m'énerve au plus haut point. Et je lui fais savoir, différemment, qu'avec mon envie de lui en coller une. Il sait que je n'aime pas être mis au dépourvu.

— Tu ferais mieux de stopper tes âneries dès maintenant, où tu risques sérieusement de te retrouver à la rue.

Mais le petit imbécile n'a pas peur de moi, et me nargue de plus belle.

— Ça veut dire que tu ne veux pas de ma dernière nouvelle ?! Pas grave ! Je la garde pour moi.

— Vicente ! Tu es en train de me faire perdre patience.

— Papa ? Pourquoi tu cries chur che monsieur ?

Il ne me manquait plus que ça. Ma fille qui me coupe dans mon élan, et me déshonore de toute crédibilité.

— Chérie, ce sont des histoires de grands.

— Oui, mais moi chui grande, papa ! me sort-elle très convaincue de ce qu'elle avance.

— Il paraît que tu as quelque chose pour moi ? nous interrompt ma belle en s'adressant à mon ex-meilleur ami, sans se soucier de nous deux.

Vicente lui tend une enveloppe et elle disparaît de nouveau dans l'autre pièce, mais cette fois-ci toute seule.

— Je peux aller voir nounou ? me demande ma fille.

Décidément, ce gars a plus de considération que moi, de la part de mon enfant. Il va falloir qu'il me donne ses secrets. Mais avant, je dois savoir ce qu'il y a dans le petit paquet que mon employé a donné à mon ange.

Je dépose ma petite princesse adorée au sol qui s'empresse de courir vers cet autre jeune homme que j'envie sans même réellement le connaître, puis je me tourne vers Vicente qui ne peut plus reculer. Il a intérêt à tout me révéler. 





Publié le mercredi 13 octobre 2021

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Surprise ! J'espère que ce chapitre vous a plu ? 

On se retrouve samedi pour la fin de cette histoire.

Avez vous une idée de l'auteur de la lettre ? Facile ! 

Bonne journée ! A samedi ! 

L'initiation à L'amour Désir et Amour Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant