L'initiation à L'amour Désir et Amour Tome 2

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— Christel ? Arrête de courir ! je tente de rattraper ma fille qui file entre les passants sans se soucier de moi.

Je ne peux pas glisser entre les gens, comme elle le fait, avec mon chien dans un bras et avec mes deux valises derrière le dos. Si ça continue je vais la perdre dans toute cette foule. Il faut qu'elle m'obéisse pour une fois.

— Christel Irina ! Viens ici !

Mais elle ne m'écoute pas, pour ne pas changer. Décidément, il va falloir que je change de stratégie, mais surtout, il faut que je revoie ma façon de l'éduquer. Ça ne peut pas continuer ainsi.

— Parrain ? Parrain ? hurle-t-elle en gigotant ses petites mains dans les airs, alors qu'elle aperçoit mon meilleur ami au loin.

Et moi, je prie intérieurement qu'il l'attrape et qu'il ne la laisse plus filer. Ma fille n'en fait qu'à sa tête, c'est impressionnant. Jamais, elle ne se remet en question. J'ai beau la réprimander, cela ne l'empêche pas de recommencer la fois suivante.

Je n'aime pas l'idée de devenir une mère autoritaire, mais je ne vais peut-être pas en avoir le choix si elle s'efforce à ne pas m'écouter.

Vasco l'aperçoit et file en sa direction, et comme à chaque fois qu'ils se voient, il la porte dans ses bras et lui fait faire l'avion, avant de l'embrasser d'un gros bisou sur sa joue bien joufflue de tant sourire.

— Ah ! Voilà ta maman !

— Je ne sais plus quoi faire avec elle ! je prononce avant même de saluer mon ami. Bonjour Vasco ! Ça me fait un bien fou de te voir ! je lui souris avant de lui faire la bise.

Il me serre tout contre lui, ce qui me fait le plus grand bien. Il m'a manqué. Bien qu'il vienne me rendre visite de temps à autre en France. Mais ce n'est pas assez à mes yeux.

— C'est l'effet que je fais sur toutes les femmes ! blague-t-il. Moi aussi, je suis content de te voir ma belle ! Tu as fait un bon voyage ?

Bizarrement, le trajet en avion, c'est plutôt bien passé. Si Christel a hérité une chose de moi, c'est le fait de ne pas être très rassurée en avion. Ce qui la fait rester tranquillement à sa place, en train de dessiner ce qu'elle voie par le hublot.

— Excellent ! Aucune turbulence !

— Alors à quoi est due cette tête ? s'inquiète-t-il de ma nervosité apparente.

Tout me stresse, en ce moment. Ma fille, ma venue au Portugal, mon homme, mon exposition et le fait de revoir Matt... Toute ma vie est reliée à cette unique personne. Si elle décide par je ne sais quelle raison de me ruiner mon existence, je perds tout, absolument tout !

Il y a quelques mois de ça, je me suis demandée si je ne devais pas changer de job ? J'aurais dû m'écouter et chercher autre chose. Car mon petit séjour ici, va chambouler ma vie. J'en suis persuadée !

Mon avenir, mon travail, ma vie à Paris et même le futur de ma fille est entre les mains de Mathias De Barosa. Pourquoi j'ai été aussi stupide pour mettre toute mon existence dans un seul homme, me diriez-vous ? Car j'étais certaine qu'il finirait par venir me retrouver. Mais il n'en a rien fait.

Et aujourd'hui, c'est avec la boule au ventre, que je débarque dans la ville où il se trouve. J'appréhende, comme jamais, nos retrouvailles. Où vais-je trouver la force de m'imposer face à lui ? De le confronter ? C'est illusoire de penser que j'ai ce n'est-ce qu'un peu de pouvoir sur ce monsieur. Lui, en revanche, a toujours eu cette faculté de me percer à jour, et de faire de moi tout ce qu'il voulait. Je suis entre ses mains une marionnette qu'il fait agir à son gré.

Ai-je, en plus de trois ans, accumuler assez de force, de maturité, d'expérience pour y faire face ? Je ne sais pas ! Mais pour le bonheur de mon enfant, je suis prête à tout.

— A cette terrible demoiselle que tu portes ! je finis par répondre à mon vieil ami qui s'impatiente.

Je ne peux pas lui dire la vérité, car il ne comprendrait pas. Pour lui, j'aurais dû me battre pour rester avec De Barosa. Il n'a pas compris que je décide de laisser mon grand amour derrière moi, pour poursuivre ma vie. C'est plutôt incongru, d'un mec comme lui, qui ne s'attache à aucune fille, de me faire la morale sur ce sujet. Je crois qu'il pensait et le pense certainement encore que je ne pourrais pas être heureuse autre part qu'avec Mathias. Mais il a tort ! Ma vie me convient telle qu'elle est.

— Qu'as-tu encore fait gentille demoiselle pour mettre ta mère dans cet état ?

— Rien ! J'ai été très chage dans l'avion ! J'ai fait des déchins ! se justifie ma très chère fille auprès de son parrain qu'elle vénère.

— A ce que je vois, les « se » ne sont pas assimilé ! constate-t-il.

Et il a raison. Je ne sais plus quoi faire pour qu'elle prononce les « se » correctement. Pourtant, je fais les exercices que le pédiatre m'a recommandé de faire avec elle tous les jours.

— Si tu as une solution, je suis preneuse ? je sollicite son aide.

Car je sais qu'avec ses cours de théâtre, étant plus jeune, il a eu des instructions pour une bonne prononciation.

— Tu as essayé de la reprendre en permanence lorsqu'elle se trompe ?

— Oui, et ça me fatigue !

— Maman, on rentre à la maison ? me demande t-elle toute ensommeillée dans les bras de son parrain adoré.

— On y va ma princesse ! prononce mon ami avant que je réponde. Tiens ! File moi tes valises ! me prend-il des mains mes deux bagages.

Vasco est quelqu'un de génial ! Il a toutes les qualités de l'homme parfait, hormis le fait qu'il n'aime pas s'engager. Je suis heureuse de l'avoir comme ami, c'est le grand frère que j'aurais aimé avoir. Il se soucie de mon bonheur comme si le sien en dépendait. Il en fait parfois un peu trop, mais je sais qu'il ne le fait pas pour mal. Il est comme ça, c'est tout !

Publié le samedi 2 janvier 2021 

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BONNE ANNEE 2021 ! 

Que tous vos rêves se réalisent et que les miens prennent formes !  

MEILLEURS VOEUX ! 

Et pour celles qui désirent pour cette année connaitre la suite de cette histoire, je vous poste, dès demain, la fin de cette partie. Celle-ci étant un peu trop petite, je l'avoue.