L'initiation à L'amour Désir et Amour Tome 2

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Je l'ai entendu se lever pendant la nuit, j'ai jeté un petit coup d'œil dans l'entrebâillement de ma porte et l'ai vu faire de même avec celui de la porte d'en face, avant d'entrer dans la pièce.

Après de longues minutes à attendre qu'elle en ressorte, ce qu'elle n'a pas fait, je suis allé me recoucher, pour la retrouver au petit matin endormie dans la chambre de notre fille, allongée auprès d'elle, l'entourant de ses bras protecteurs. Et depuis, je ne cesse de les regarder toutes les deux. Ce sublime spectacle m'attendrit. Elles sont si belles à voir, que je ne me lasserais jamais d'une telle scène.

Mère et fille semblent apaisées, et totalement inconsciente de ce qui plane sur leur tête. Et je ne veux pas être celui qui leur enlèvera ça. C'est pour cela que j'ai décidé, de garder pour moi, encore quelque temps, le fait que madame Cristel Vasco soit en vie, du moins tant qu'on n'a pas découvert qui se cache derrière les menaces à l'encontre de mes deux adorables petits anges.

— Ah ! Vous êtes levé ! m'interrompt dans ma contemplation Marta. Vous avez l'inspecteur Parédas qui souhaite s'entretenir avec vous.

— Dis lui de me rappeler plus tard ! je me dépêche de la faire déguerpir d'ici afin de profiter encore un peu de ma petite bulle de bonheur.

Mais c'était s'en prévoir qu'elle s'incrusterait. Elle jette un œil à ce que je regarde avec autant d'intensité, puis me gratifie d'un sourire, avant de me casser l'ambiance.

— Je suis désolée de gâcher votre petit moment ! Mais l'inspecteur est ici, dans le salon, et il insiste pour vous voir, il dit que c'est important.

— Ok ! Je vous suis ! j'abdique, curieux de connaître le pourquoi d'un tel empressement.

Il a intérêt à que ce soit vraiment important ! Je n'ai pas de temps à perdre avec des fioritures. J'espère qu'il a découvert qui faisait peur à Paloma, ou du moins, qu'il a une piste sur qui pourrait l'être.

Je referme doucement la porte de la chambre de ma fille et file en direction de l'étage d'en dessous. J'arrive dans ma pièce à vivre et le découvre posé sur mon sofa en train de boire un café, qui lui a été certainement proposé par ma gentille gouvernante, qu'il ne fait même pas attention à ma venue.

— Bonjour monsieur Parédas ! je le salue, ce qui le fait sursauter de son assise, avant de prendre place, devant lui, sur mon canapé. Qu'est-ce qui vous amène de si bonne heure ?

— Monsieur ? Désirez-vous que je vous apporte votre café ? m'interpelle Marta, alors que je fixe mon visiteur de la matinée en attente de réponses.

— Oui ! J'en ai bien besoin ! je lui réponds tout de même.

Puis, j'en propose un autre à l'inspecteur. Mais celui-ci le refuse, protestant qu'il en était déjà à son troisième de la matinée.

J'attends que mon employée me serve mon café, et s'éclipse du salon, avant de retourner à l'interrogatoire.

— Alors, qu'avez-vous de si urgent à me dire ?

— Nous avons visionné toutes les caméras alentours de l'immeuble, où loge votre fiancée...

J'ai un choc en entendant parler de Paloma comme de ma fiancée, pourtant je m'étais mis d'accord avec Vicente, qu'on la présenterait ainsi auprès des autorités, pour faire avancer les choses plus rapidement.

Mais maintenant, je me demande si j'ai bien fait. Il est clair que pour mon ange, je ne suis que l'homme qui l'a fait souffrir, et qui l'a quitté à deux reprises. Alors, nous imaginer fiancés un jour, c'est utopique.

S'il y a quelques années, l'idée de m'unir à quelqu'un pour la vie me faisait paniquer, aujourd'hui, je dois avouer que m'imaginer marié à la mère de ma fille ne me déplait pas, bien au contraire.

Mais revenons, à ce que cet inspecteur a découvert. Il m'informe des recherches qu'il a entreprit en re-visionnant des dizaines de fois les vidéos, pour finalement me sortir :

— Et nous avons trouvé des images de l'intruse qui s'est faufilée jusqu'à l'appartement de votre promise.

— L'intruse ? dis-je étonné. C'est une femme ?

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais dans la tête que ce ne pouvait être qu'un homme. Généralement, ce genre de communauté n'envoie que des mecs, pour faire le sale boulot... Décidément, je crois que quelque chose nous échappe dans cette histoire, mais quoi ?

— Oui monsieur ! Regarder par vous-même ! m'indique t-il en me tendant deux photos.

Dans la première, je peux y voir une personne avec un foulard sur les cheveux qui entre dans l'immeuble de Vasco, sans apercevoir son visage. Dans la seconde, le cliché est bien plus sombre, mais on distingue bien mieux la silhouette longiligne de la femme qui est perchée sur de hauts talons. Mais aucune des deux, ne nous aide à affirmer qui elle est.

— Et avez-vous pu découvrir de qui il s'agit ? je demande, au cas où, il aurait d'autres informations qu'il ne voudrait pas partager avec moi.

— Non ! Je pensais que vous ou votre fiancée pourriez nous éclairer ? Peut-être que vous avez déjà vu ce foulard chez une de vos connaissances ou ce sac à main... Vous voyez ? m'indique t-il du doigt sur quoi mes yeux doivent s'attarder.

Mais il faut dire que je ne suis pas du tout personne à me rappeler des accessoires des personnes que je côtoie, à part peut-être ceux de Paloma, et encore.

— Non ! Cela ne me dit rien !

— Bien ! Je vais vous les laisser, se lève t-il d'un bond de son fauteuil. Si vous pouviez les faire voir à votre future femme, et me rappeler si elle parvient à détecter ou nous orienter vers une piste quelle qu'elle soit.

J'acquiesce et l'accompagne jusqu'à l'ascenseur.

A mon retour dans l'appartement, des bruits s'échappent de l'étage. Ma fille et sa mère sont réveillées. Et cela ne fait plus aucun doute, lorsque Paloma gronde très bruyamment sur notre progéniture, qui apparemment est déjà très en forme, à cette heure matinale. 

Publié le samedi 24 avril 2021

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J'espère que cette première partie de chapitre vous a plu ? 

On se retrouve mercredi pour la suite. 

Afin de mieux nous connaitre, je vous pose une question chaque semaine sur mon profil, n'hésitez pas à me faire part de vos réponses. J'aime connaitre les opinions de chacun sur plusieurs sujets. Cela me permet de peaufiner mes personnages au fil des lignes. 

Bon week-end !