Chapitre 31

556 10 6
                                    

Un drôle de toucher velouté me tira du sommeil le lendemain matin. Encore lourde de fatigue, je plissais le nez en gémissant pour étendre mes bras au-dessus de ma tête, parfaitement sûre que Jack était en train de me piétiner pour avoir à manger, mais lorsque je me retournais vers la source de chaleur qui se tenait juste derrière moi, j'entendis un rire et une tête se pressa contre mon cou.

-Mmmmh, gémit Michael d'une voix rendue rauque par le sommeil, tu as déjà oublié que j'étais là?

-...oui.

Il rit et redressa la tête pour chercher mes lèvres et me déposer un baiser furtif, puis il m'entoura de ses bras et me tira vers le bas pour me presser contre lui sous la couette. Avec un sourire, je me tortillais pour enrouler mes bras autour de son dos et j'enfouis mon nez dans son cou.

-Alors ce n'était pas un rêve?, dis-je gaiment.

-Non, répondit Michael en caressant mes cheveux. Enfin moi si, je suis un rêve.

-N'importe-quoi, ris-je.

Je me sentais si bien dans ses bras, je n'avais pas dormi si fort depuis un bon moment maintenant. J'eus alors un éclair de lucidité et mon corps se tendit. Qu'avions-nous fait hier soir? Notre discussion me revint en mémoire, mais il me semblait avoir parlé d'investir la chambre d'amis. Michael me sentit me crisper, mais avant qu'il ait pu me demander quoi que ce soit, je me reculai pour l'observer. Il portait toujours son pyjama, ses cheveux étaient noués vers l'arrière, et ses petits yeux endormis me regardaient comme si j'avais perdu les pédales.

-Tu viens d'interrompre le meilleur câlin de la journée, grommela-t-il.

-Michael, pourquoi suis-je toujours là?

-Pardon?, dit-il en ouvrant correctement les yeux. Je viens de te dire que tu n'as pas rêvé, dit-il en s'appuyant sur son coude pour me lancer un regard inquiet. Je t'ai dit que je t'aimais, tu m'as dit que toi aussi, c'est le monde réel.

-Mais non pas ça, dis-je en me soulevant dans la même position. On a dormi ensemble?

-Eh bien, on s'est..., attends, dit-il, tu ne t'en souviens plus?

-Non?, répondis-je de plus en plus inquiète.

Il eut un demi sourire en s'approchant lentement de moi.

-Eh bien, d'abord je t'ai embrassé, dit-il d'une voix sensuelle. Ensuite tu m'as rendu mon baiser, et tu t'es encore emportée, comme d'habitude, dit-il en levant les yeux au ciel.

-Oui, bien sûr, ironisai-je en secouant la tête. Viens-en au fait.

-J'y viens!, dit-il avec un soupir. Donc on s'embrassait, et puis ensuite on à glissé sous les couvertures. Là tu as perdu toutes tes forces, ajouta-t-il en haussant les sourcils. Je suppose que c'est à cause de mon habileté à embrasser.

-Je vais t'étrangler Michael.

-Bref, rétorqua-t-il en fermant les yeux. On s'embrassait toujours, c'était très agréable. Et là, ajouta-t-il en approchant ses lèvres des miennes, on à fait quelque-chose de terrible.

-De terrible?, soufflai-je en sentant ses lèvres effleurer les miennes. Quoi donc?

Michael sourit et déposa un nouveau baiser sur mes lèvres entrouvertes. Il ouvrit ensuite les yeux et ses doigts glissèrent sous le haut de mon pyjama pour chatouiller légèrement mon ventre autour de mon nombril. Un petit courant électrique suivit le mouvement de ses doigts sous ma peau, et je sentis un frisson courir sur mes bras lorsque mes paupières se refermèrent.

-On à..., murmura-t-il près de mes lèvres.

-On à?, déglutis-je.

-Dormi!, acheva-t-il  triomphant.

The make up artistOù les histoires vivent. Découvrez maintenant