𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

2|50. « Il ne te mérite pas. »

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❝ 𝓝ous avons encore longuement discuté au sujet de cette grossesse avec Antoine, et visiblement, il a l'air d'être très heureux de savoir que nous aurons bientôt trois enfants. Il semble d'ailleurs très impatient que les jumeaux naissent, tout comme moi, mais je crois que j'appréhende aussi énormément le moment où ils vont arriver. Je ne sais pas comment cela va se passer et j'ai peur de me retrouver seule à devoir m'occuper de trois jeunes enfants. Je vais devoir jongler entre Julia qui va bientôt entrer à l'école, mon travail et les jumeaux. Ce ne sera pas simple et je le sais d'avance alors pour le moment, je ne préfère pas y penser.

J'ai vraiment eu peur en voyant la réaction d'Antoine hier, il n'avait pas l'air spécialement heureux de cette annonce. Il n'a pas réagi comme je l'aurais voulu et pendant un instant, j'ai cru qu'il ne voudrait pas prendre la responsabilité de deux enfants de plus. Et c'était idiot de penser une telle chose parce que ce n'est pas un comportement qui lui ressemble. Quand je vois comment il est avec Julia, j'ai déjà hâte de le voir avec nos deux autres enfants et je sais que son côté « papa poule » va encore plus se renforcer.

Je comprends qu'il n'ait pas très bien réagi sur le moment, il était énervé contre moi à cause de ce qu'il s'est passé avec Lucas, je venais de lui dire que je n'ai plus envie de former un couple avec lui et en plus, je lui ai annoncé que je suis enceinte de jumeaux. Je crois que tout cela fait beaucoup à encaisser d'un seul coup, alors je ne lui en veux pas. J'ai été contente qu'il s'excuse à propos de son comportement le soir où il a appris mon infidélité, et qu'il s'excuse aussi de m'avoir demandé s'il était le père des jumeaux. Mon cœur s'est littéralement brisé en mille morceaux quand il a prononcé ces paroles parce que cela voulait dire qu'à ses yeux, je n'étais plus qu'une femme infidèle, comme si ce n'étais pas la première fois que j'embrassais Lucas, et c'était terriblement blessant. Mais encore une fois, je ne peux pas lui en vouloir, pas après ce que j'ai fait.

Finalement, il semblerait que nous ayons trouvé un terrain d'entente, pour se côtoyer sans s'entretuer. Même si je sais qu'Antoine m'en veut toujours profondément, il est prêt à faire des efforts pour nos enfants, et pour prendre soin de moi, d'après ce qu'il m'a dit. Il pense que je ne fais pas assez attention à moi et que je fais trop passer les autres avant moi, chose qui n'est pas tout à fait faux.

Nous sommes alors à l'aéroport pour rentrer à Rio de Janeiro. Nous avons à peine passé une journée à São Paulo et nous n'avons malheureusement pas eu le temps de visiter la ville. Tout ce que nous avons vu se résume à la vue de notre balcon de l'hôtel où nous avons dormi, ainsi que la route pour aller jusqu'au stade. Cela signifie donc que nous n'avons pas vu grand-chose.

Nous avons déjà passé la douane et nous attendons patiemment dans la salle d'embarquement de pouvoir s'installer dans l'avion. Je m'assois alors sur un siège mis à notre disposition, un peu à l'écart des garçons, parce que j'ai toujours mal au ventre et c'est insupportable de devoir rester debout, à tirer une valise avec cette douleur. À peine assise, quelqu'un vient me rejoindre et je m'aperçois qu'il s'agit de Lucas.