𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

70. « Est-ce que c'est un oui ? »

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          ❝  𝓐 vingt et une heures, le coup d'envoi est lancé après que chaque équipe ait chanté leur hymne national. Les Bleus étaient très stressés avant le match, mais je crois que la pression est redescendue quand ils ont vu tous les Français les soutenir en agitant des drapeaux tricolores dans tous les sens. Les supporters français sont généralement nombreux, de bonne humeur, ils savent mettre l'ambiance, mais ce soir, ils sont particulièrement agités, et c'est compréhensible puisque c'est la demi-finale. J'ai réellement envie de vivre la finale, et pas seulement pour le fait de gagner cet Euro, mais aussi pour l'ambiance et la solidarité générale qui règne durant les matches. Pour le moment, je préfère me concentrer sur celui de ce soir, et j'avoue que même si j'essaye de ne pas le montrer, je suis très stressée aussi.

          Seulement quelques secondes après le coup d'envoi, un joueur allemand nous offre notre premier coup de pression. Malgré cela, les Bleus ne se laissent pas abattre et gardent l'avantage durant toute la première partie du match. Je vois bien à la façon dont ils jouent qu'ils veulent tout faire pour aller en finale, et je suis convaincue qu'ils y arriveront. Mais je préfère ne pas trop m'avancer pour ne pas être déçue puisque si on perd, ce sera à moi de réconforter les garçons et je dois rester la plus positive possible.

          À la quarante-cinquième minute, Antoine marque sur un penalty. Je me lève rapidement et saute sur place en applaudissant le numéro sept. Les supporters crient son nom pour le féliciter et à ce moment-là, je réalise que même si rien n'est encore gagné, nous sommes sur la bonne voie. Je suis extrêmement fière de lui, je savais qu'il pouvait le faire et je ne m'étais pas trompée. Je souris de toutes mes dents quand je vois l'expression du numéro sept lorsque le ballon est rentré dans la cage. Il voulait tellement réussir à marquer un but face aux Allemands, et il y est arrivé. Maintenant, il faut continuer dans cette lancée, persévérer et ne pas laisser l'occasion à l'équipe adverse de marquer.

          Les garçons nous rejoignent ensuite à la mi-temps, Paul est le premier à venir vers moi avec son air joyeux habituel. Je le prends dans mes bras pour l'encourager pendant qu'il rigole pour je ne sais quelle raison. Les garçons ont retrouvé le sourire et je crois qu'ils sont désormais prêts à tout donner pour la deuxième partie du match. Didier les félicite et les encourage à continuer ainsi avant qu'ils ne partent dans les vestiaires pour boire. Ils reviennent rapidement vers nous et Antoine est le premier à me rejoindre. Il me fait un grand sourire avant de me prendre très vite dans ses bras étant donné que nous sommes au centre de l'attention.

– Je suis fière de toi, je savais que tu pouvais le faire. lui dis-je

– Merci de me soutenir autant Abi.