𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

2|82. « C'est juste minable. »

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          ❝  𝓘l est maintenant quatorze heures trente, tout le monde est dans sa chambre pour se reposer et faire le plein d'énergie pour le match de ce soir. Après mon petit réveil animé, qui a d'ailleurs été très apprécié par Didier, celui-ci a finalement pu faire son discours pour encourager les Bleus, les féliciter pour le parcours qu'ils ont réalisé pendant que ceux qui venaient de se réveiller étaient en train de prendre leur petit-déjeuner alors qu'il était déjà onze heures et demie. On était tous un peu triste car on savait que cela marque la fin de la compétition, qu'on va bientôt rentrer en France et donc repartir chacun de notre côté. On va reprendre un mode de vie normal, et même si Madrid me manque, je suis bien ici, à Rio de Janeiro avec toutes les personnes qui comptent pour moi.

          Nous avons ensuite déjeuné vers treize heures trente après que les garçons aient regardé la vidéo du dernier match des Croates. C'est vraiment étrange, et assez rassurant de voir à quel point ils sont sereins quant à cette victoire. Ils ont élaboré un plan stratégique, ils savent où attaquer et comment, et j'espère que tout va se passer comme ils l'ont prévu car ils vont être très déçus sinon. Mais pour être honnête, je ne stresse plus autant qu'hier, voir les garçons si sûrs d'eux me donne confiance, je pense que l'on peut y arriver, on en est capable.

          Après le repas, chacun est monté dans sa chambre alors je me retrouve avec Antoine, allongée dans son lit, dans ses bras pendant que nous regardons une série sur son ordinateur. Ma tête est posée contre son torse et il me caresse doucement les cheveux, comme il le fait tout le temps. Habituellement, ce geste m'aurait apaisé immédiatement, mais cette fois, je n'arrive pas vraiment à me concentrer sur ce que l'on regarde, ni sur l'histoire, j'ai la tête ailleurs, je suis un peu préoccupée et c'est quelque chose que mon copain remarque très vite.

– Tu stresses pour la finale ? me demande-t-il en mettant la série sur pause

– Non, ce n'est pas ça ... je soupire

– Qu'est-ce qu'il se passe ?

– J'ai l'impression que quelque chose ne va pas avec les bébés. Hier, ils bougeaient vraiment beaucoup, et là, je ne les ai pas sentis depuis ce matin. je lève la tête vers lui

– Tu es sûre ? Peut-être qu'ils ont bougé, mais que tu ne l'as pas senti. dit-il en passant sa main sur mon ventre

– J'en suis sûre Anto ... Est-ce que tu crois que je leur ai fait du mal parce que j'ai trop bougé ce matin ? je demande tristement

– Non, bien sûr que non Abi. Plein de femmes continuent de faire du sport pendant leur grossesse, alors il n'y a pas de raison que quelque chose leur soit arrivé parce que tu as dansé pendant dix minutes.