𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

2|12. « Il t'aime encore. »

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❝ 𝓐près ma discussion riche en émotions avec Antoine, on est rentrés à l'intérieur du château. Le numéro sept rejoint ses coéquipiers dans le salon pour une partie de FIFA alors que moi, je décide d'aller voir Didier, avec une idée bien précise en tête. Nous avons longuement parlé avec Antoine, et j'en ai conclu qu'il fallait que je fasse quelque chose pour lui. Je toque à la porte du sélectionneur une fois devant son bureau et j'attends son autorisation pour entrer. Lorsque j'ouvre la porte, je ris en voyant Didier, les pieds sur son bureau, en train de boire son café. Quand il me voit, il avale difficilement sa gorgée, manquant de s'étouffer et retire aussitôt ses pieds de son bureau.

– Oh Abigaëlle, tu n'as rien vu d'accord ? dit-il Je ne pensais pas que c'était toi.

– Je ne vois pas de quoi tu parles Didier.

– Merci.

Je ris et je m'assois sur la chaise en face de son bureau. C'était assez étrange de voir Didier aussi détendu, je ne m'attendais pas à me trouver face à cela en entrant. Je me reconcentre alors sur mon idée de départ en entremêlant mes mains et en jouant avec mes doigts. Je ne sais pas vraiment comment lui demander ce que je veux faire et je ne sais encore moins s'il va accepter.

– Tu as besoin de quelque chose ?

– Je ne sais pas si tu as remarqué, mais Antoine n'est pas trop dans son assiette depuis l'accident de Fernando.

– Oui j'ai remarqué qu'il n'allait pas très bien, je comptais lui en parler justement.

– Du coup, j'aurais voulu faire quelque chose pour l'aider, mais ...

– Tu veux que Julia vienne ici, n'est-ce pas ? me coupe-t-il

J'écarquille les yeux, je ne pensais pas que Didier allait deviner tout de suite ce que je voulais lui demander. Je crois qu'il savait pertinemment dans quel but je venais ici et il sait très bien que je ferai tout pour qu'Antoine se sente bien. Julia pourrait rendre le numéro sept heureux dans n'importe quelle situation. Et dans ce cas précis, j'espère de tout cœur que Didier va accepter qu'elle vienne à Clairefontaine au moins le temps de quelques jours. Elle est déjà venue plusieurs fois ici car, parfois, quand les Bleus avaient des matches de qualification pour la Coupe du Monde, personne ne pouvait la garder alors elle nous accompagnait jusqu'à Clairefontaine et elle restait avec nous le temps qu'il le fallait.

– Je suis d'accord Abi.

– Sérieux ? je demande, étonnée

– Votre fille est la chose la plus importante à ses yeux, avec toi et sa famille, alors si cela peut l'aider, je ne suis pas contre. Et puis, Julia est adorable, elle est très sage, je sais qu'elle ne va pas perturber l'équipe, bien au contraire.