2|09. « Je voulais juste te protéger. »

5.2K 278 72
                                    

。・゜・。

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.




.。・゜・。..。・゜・。..。・゜・。..。・




❝ 𝓤ne fois l'entraînement terminé, j'aide Didier à ranger le matériel pendant que les garçons se précipitent dans la salle à manger, morts de faim. Ils ne rigolent vraiment pas quand on parle de nourriture, c'est sacré pour eux. Et puis, il faut aussi dire qu'ils n'ont plus l'habitude de faire des séances de sport aussi intenses alors j'imagine qu'il faut qu'ils reprennent le rythme, aussi bien au niveau des entraînements qu'en ce qui concerne leur alimentation. Je donne alors le dernier plot à Didier avant qu'il ne le range dans le local prévu à cet effet.





– Merci de ton aide Abigaëlle. me dit Didier

– Pas de souci. Par contre, ne m'attendez pas pour manger, je dois discuter avec quelqu'un et je pense que ce sera plutôt long.

– D'accord, si tu veux je peux demander à un des gars de t'amener une assiette.

– Avec plaisir, merci beaucoup Didier.





Il me sourit simplement et rejoint les garçons à l'intérieur du château, dans la salle à manger plus précisément. Il ne faut pas oublier que les garçons sont de vrais dangers, il ne vaut mieux pas les laisser seuls trop longtemps. Ils seraient capables de faire brûler le château entier avec un briquet. Quand on y pense, on pourrait difficilement croire qu'ils ont tous entre 20 et 35 ans. À cet âge-là, ils sont censés être des adultes responsables, mais de ce que je vois, c'est loin d'être le cas. Ce sont plutôt de grands enfants, surtout quand ils sont tous ensemble à Clairefontaine.


Je récupère ma veste et me dirige vers le peu de supporteurs qui sont encore présents. Lorsque j'aperçois mon père, je le fais passer en dessous des barrières pour qu'on aille discuter sans être dérangés. On marche silencieusement vers les jardins de Clairefontaine, à l'abri des regards indiscrets. On s'assoit donc un peu plus loin, autour d'une petite table de jardin. Aucun de nous deux n'ose vraiment parler, je crois que mon père est gêné de la situation, alors que moi, je suis plus en colère contre lui qu'autre chose. C'est assez étrange de voir mon père ainsi, il était plutôt du genre à se montrer très sûr de lui, il avait peur de rien et n'hésitait pas à affronter directement le problème. J'ai du mal à reconnaître l'homme que j'ai en face de moi, il ne semble plus être le même que celui que je connaissais il y a dix ans.


Je me rends alors compte qu'il est maintenant trop tard pour faire marche arrière, je ne peux plus fuir la vérité, je suis condamnée à écouter mon père. Je sais que cette discussion est importante, mais je ne sais pas si je suis prête à connaître l'histoire. J'ai longtemps espéré ces explications, il y a eu une époque où j'en avais réellement besoin, mais aujourd'hui, je suis totalement comblée dans ma vie et ce n'est plus autant une nécessité. Je me suis un peu fait ma propre idée de ce qu'il s'est passé et j'ai peur que la vérité ne me convienne pas. Une chose est sûre, j'aimerais retrouver mon père, renouer les liens avec lui, mais si cela venait à ne pas se faire, je n'aurais aucun regret.


𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant