𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

2|81. « C'est mon rêve. »

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❝ 𝓘l est vingt-trois heures trente lorsque je me réveille en sursaut. Je me suis endormie tôt ce soir parce que j'étais très fatiguée, ma grossesse ne rend vraiment pas les choses faciles. Je suis tellement épuisée que je pourrais m'endormir à n'importe quel moment de la journée, et ce soir, il devait être vingt heures lorsque le sommeil est venu à moi. Je panique un peu en voyant qu'Antoine n'est plus à côté de moi, il n'est pas du genre à se coucher tard la veille d'un match, mais c'est en me rappelant que nous jouons la finale demain que je comprends où mon copain se cache. Je me lève difficilement du lit avec un mal de dos atroce, et je prends soin d'enfiler un jogging ainsi qu'une brassière dans laquelle je me sens à l'aise pour rejoindre le numéro sept. Je traverse le couloir en toute discrétion pour rejoindre l'ascenseur, et une fois au rez-de-chaussée, je sors de l'hôtel pour aller vers le jardin de celui-ci et ainsi rejoindre le bâtiment où se trouve la salle de musculation.

Lorsque j'entre dans celle-ci, j'y trouve, sans surprise, Antoine qui est en train de se défouler sur un tapis de course. Il est torse nu et le corps rempli de sueur, m'indiquant qu'il doit être ici depuis un moment maintenant. Je sais que lorsqu'il joue un gros match, il est souvent très stressé la veille, au point qu'il n'arrive pas à dormir, et j'imagine que c'est exactement ce qui est en train de se passer actuellement. Dans ce cas, le seul moyen pour lui de fermer les yeux est d'aller se dépenser quelques heures dans la salle de musculation juste avant alors je me doutais que je le trouverais ici.

Il semble ne pas m'avoir vu alors je m'approche de lui sans dire un mot. Il a l'air dans ses pensées, son regard est fixé dans le vide, et c'est seulement lorsque j'arrive devant lui qu'il me remarque. Il s'arrête alors de courir, il descend de son tapis de course pour attraper une serviette et s'essuyer le visage ainsi que son torse couvert de sueur.

– Viens dormir Anto ...

– Je n'y arrive pas. il soupire J'ai essayé de m'endormir en même temps que toi, mais je n'ai pas réussi à trouver le sommeil.

– Tu es là depuis combien de temps ?

– Je ne sais plus trop, au moins deux heures. il hausse les épaules Qu'est-ce que tu fais là toi ?

– Je me suis réveillée, et je me suis inquiétée en voyant que tu n'étais plus là.

Il s'assoit sur l'un des bancs qui se trouvent à côté de nous et il me tire par la main pour m'inciter à venir me poser sur ses genoux. Il la garde dans la sienne et il la regarde en la caressant longuement, un peu comme s'il était en train de réfléchir. Il a l'air préoccupé, et j'imagine qu'il l'est à cause de la finale de la Coupe du Monde qui est dans maintenant moins de vingt-quatre heures. Il n'ose même pas me regarder dans les yeux parce qu'il n'aime pas que je voie quand il est mal. Au moins, cette fois, il ne me met pas de côté, et c'est une bonne chose. Je prends alors son visage entre mes mains pour l'inciter à lever les yeux vers moi, et je caresse doucement ses joues, le faisant esquisser un petit sourire.