𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

2|39. « Il va me détester. »

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𝕍𝕖𝕟𝕕𝕣𝕖𝕕𝕚 𝟙𝟝 𝕛𝕦𝕚𝕟, ℝ𝕚𝕠 𝕕𝕖 𝕁𝕒𝕟𝕖𝕚𝕣𝕠, 𝟙𝟟𝕙𝟛𝟘 .

𝐀𝐁𝐈𝐆𝐀𝐄̈𝐋𝐋𝐄 .

  ❝ 𝓐lors que les garçons étaient à l'entraînement, j'ai préféré m'isoler un peu, profitant d'être seule, pour réfléchir. Vu l'heure qu'il est, les garçons ont sûrement déjà quitté le terrain depuis une demi-heure et je me demande bien depuis combien de temps je suis ici. Tout ce que je sais, c'est que je n'ai pas arrêté de pleurer depuis que je suis partie parce que c'est bien trop dur d'accepter que je vais perdre Antoine. Je me trouve alors actuellement sous un petit abri en bois, face à la mer, et j'y suis malheureusement coincée car un orage vient de s'abattre sur nous. Il fait vraiment très chaud, l'air est étouffant et il fait assez sombre alors qu'il n'est que dix-sept heures trente. Il pleut des cordes et je me trouve à dix minutes à pieds de l'hôtel alors je préfère attendre que l'orage se calme avant de rentrer.

Mes yeux sont rivés sur l'océan déchaîné, les vagues sont beaucoup plus grosses que d'habitude. Mon regard se perd sur celles-ci et c'est apaisant, j'ai toujours aimé le bruit de la mer et plus particulièrement celui des vagues. C'est agréable d'être ici seule, mais j'aurais préféré que ce soit dans d'autres conditions. J'aurais aimé ne pas être ici parce que je me sens triste à un point inimaginable. Je n'arrive toujours pas à réaliser que je vais perdre l'amour de ma vie à cause de mes bêtises et c'est ce qui me rend le plus en colère dans le fond. Cependant, je sors très vite de ma bulle lorsque j'entends quelqu'un m'appeler. Je sèche rapidement mes larmes avant qu'il ne me rejoigne.

– Abi ! Les gars m'ont dit que tu étais ici, qu'est-ce que tu fais toute seule ?

Je soupire de soulagement quand je me rends compte que ce n'est que Kingsley. Je sais qu'il ne va pas chercher à tout prix à savoir pourquoi j'ai voulu m'isoler, contrairement à ce qu'auraient fait Paul, Olivier ou même Antoine. Avec Kingsley, je sais qu'il ne me forcera pas à parler, et qu'il cherchera simplement à me faire rire, comme d'habitude. Celui-ci a un parapluie dans ses mains, mais vu le temps qu'il fait, il est tout de même trempé.

– Rien, je voulais juste m'isoler un peu pour réfléchir. lui dis-je

Il me regarde en fronçant les sourcils avant de s'asseoir à côté de moi. Je suis sûr qu'il a remarqué mes yeux rouges par les larmes, mais le connaissant, il ne va pas essayer de me poser des questions et c'est ce que j'adore avec lui. Il reprend finalement la parole quelques secondes plus tard.

– Tu sais, un jour, un grand sage m'a dit qu'il fallait prendre la vie comme elle vient et que réfléchir ne servait à rien.

– Qui t'a dit ça ? j'arque un sourcil