𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

2|59. « Tu es jalouse. »

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𝕄𝕖𝕣𝕔𝕣𝕖𝕕𝕚 𝟚𝟟 𝕛𝕦𝕚𝕟 𝟚𝟘𝟙𝟠, ℙ𝕠𝕣𝕥𝕠 𝔸𝕝𝕖𝕘𝕣𝕖, 𝟘𝟡𝕙𝟜𝟘 .

𝐀𝐁𝐈𝐆𝐀𝐄̈𝐋𝐋𝐄 .

❝ 𝓒e matin, je me réveille un peu avant dix heures après une petite nuit. Je n'ai pas très bien dormi, et je ne fais qu'accumuler du retard dans mes heures de sommeil depuis quelques jours alors je suis de plus en plus fatiguée. J'ai eu du mal à m'endormir hier, où plutôt devrais-je dire ce matin, puisqu'il devait être plus de deux heures du matin quand on est revenu dans ma chambre. Kim m'avait conseillé de prendre un bain pour calmer mon mal de ventre alors j'ai fait ce qu'elle m'a dit et je suis restée dans l'eau chaude au moins une heure. Je n'ai pas vraiment vu le temps passé et j'étais perdue dans mes pensées. Antoine voulait absolument rester éveillé jusqu'à temps que je finisse de prendre mon bain, il a continué à me parler à travers la porte un petit moment, puis il ne m'a plus répondu alors j'en ai conclu qu'il s'était endormi. Quand je suis retournée dans ma chambre, il dormait paisiblement dans mon lit. Il devait être extrêmement fatigué après la soirée que nous venions de passer alors je me suis allongée à côté de lui et j'ai fini par trouver le sommeil peu de temps après.

Quand j'ouvre les yeux ce matin, Antoine était déjà réveillé, il était à côté de moi, sur son téléphone en caressant doucement mon ventre. Même après une courte nuit, cette vision a le don de me mettre directement de bonne humeur. Le numéro sept lève les yeux de son téléphone en voyant que je suis réveillée et me fait un grand sourire.

– Tu as bien dormi ? me demande-t-il

– Bof, pas vraiment, je n'ai pas arrêté de me réveiller. J'ai rêvé que le lit était rempli de sang et que j'avais perdu nos bébés, alors ... je laisse ma phase en suspend

– Oh euh ... génial. dit-il ironiquement après m'avoir regardé avec de grands yeux J'étais réveillé super tôt ce matin alors je suis allé nettoyer la flaque de sang qu'il y avait dans la salle de bain, je me suis dit que tu n'aurais sûrement pas envie de voir ça ce matin.

– Merci Antoine. je lui fais un petit sourire

– Tu m'as vraiment fait peur hier.

– J'ai eu peur moi aussi, j'ai cru que j'allais les perdre.

– Mais ils sont costauds comme leur père, ils s'accrochent. répond Antoine en montrant ses muscles

– T'es bête. je ris

Antoine rigole à son tour sans jamais arrêter de caresser du bout de ses doigts mon ventre bien arrondi. C'est tellement agréable de le voir prendre soin de moi, se montrer serviable et attentionné. J'ai l'impression qu'il a deux personnalités, un jour, il est l'homme le plus adorable du monde, et celui d'après, il est froid et distant. Pourtant, j'adore quand il est comme aujourd'hui, parce que c'est de cet Antoine là que je suis tombée amoureuse, il est comme à Madrid, et c'est celui que j'aurais aimé qu'il soit tout le temps. Je suis heureuse de le voir si doux avec moi, mais je me demande souvent si les choses se seraient passées de la même façon entre nous si je n'avais pas été enceinte. Je ne suis pas sûre qu'Antoine agirait ainsi, je ne pense même pas qu'on s'adresserait de nouveau la parole. Mais nos bébés sont là et c'est la meilleure chose qui aurait pu m'arriver. J'adore voir mon ventre s'arrondir de jour en jour, je suis à 20 semaines de grossesse et pourtant, j'ai l'impression que je n'étais pas aussi grosse quand j'étais enceinte de sept mois de Julia.