𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

2|28. « On ne se parle même plus. »

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❝ 𝓛orsque que l'on arrive à Rio de Janeiro et que je sors de l'avion, la chaleur frappe directement mon visage. Il ne doit pas y avoir beaucoup de différence de température entre la France et le Brésil, mais la sensation de chaleur n'est pas du tout la même qu'à Paris. Je commence vraiment à regretter d'avoir mis un jean et une veste. Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il fasse aussi chaud et je suis le genre de personne à détester la climatisation dans l'avion alors je me couvre systématiquement. Pourtant, nous sommes dans l'hémisphère sud alors les saisons sont inversées aux nôtres, mais je remarque que le climat est bien différent étant donné que nous sommes censés être en hiver actuellement. J'aimerais bien qu'il fasse aussi 30° en hiver à Paris. À ce moment même, je suis bien contente de ne pas avoir écouté Callie sur le fait de prendre des pulls et des jeans.

On rejoint ensuite le bus qui nous amènera jusqu'à notre hôtel. Je rêve vraiment de me mettre dans un lit et de dormir car avec le vol et le décalage horaire, je suis complètement épuisée. Je n'arrive toujours pas à réaliser que nous sommes au Brésil, à Rio de Janeiro plus précisément, c'est incroyable, mais pour le moment, tout ce que j'ai en tête est cette fichue lettre, et Antoine. Ce dernier ne cherche même plus à m'adresser la parole, il est très distant. À part me dire bonjour le matin et bonne nuit le soir, on ne se dit pas grand-chose d'autres dans la journée.

Je n'arrive toujours pas à accepter le fait que mon père m'ait abandonné une seconde fois. Je n'aurais jamais pu imaginer qu'il l'aurait pu le faire, mais je me suis trompée sur son compte. En ce moment, j'ai vraiment besoin d'avoir le soutien d'Antoine, j'aimerais qu'il soit là pour moi et qu'il me rassure. J'ai l'impression de me faire abandonner de tous les côtés et c'est dur à supporter. Même après ce que Paul m'a dit, je continue de penser qu'il ne veut plus se marier avec moi et j'en ai terriblement mal au cœur. Et puis, j'aimerais moi aussi être là pour Antoine car je vois bien qu'il n'est pas au top de sa forme avec la Coupe du Monde qui est maintenant très proche. Je voudrais qu'il sache que je suis là pour lui et qu'il arrête de se renfermer, mais je crois qu'il ne le comprend pas.

J'ai finalement passé les huit heures de vol seule, à écouter de la musique et à regarder des films, car Paul s'est endormi alors que j'étais en train de lui parler. En plus de cela, je n'ai pas réussi à trouver le sommeil alors c'était très long.

Après une vingtaine de minutes en bus, on arrive enfin à l'hôtel et comment dire que je m'attendais à tous sauf à une telle chose. L'hôtel est juste magnifique, il est au bord de la mer et il est plutôt moderne. Il contient une grande piscine, une salle de musculation, un énorme terrain de foot, bref tout ce qu'il faut pour les garçons. Il a été privatisé par la FFF pour l'Équipe de France, et je suis persuadée qu'on sera très bien ici. On sort alors du bus et on récupère nos valises. On attend ensuite dans le hall de l'hôtel que Didier récupère les clés de nos chambres.