56. « On dérange ? »

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– Il t'aime Abi, ne le fais pas espérer pour rien si tu sais que tu ne veux plus rien avec lui, s'il te plaît. Tu verrais comment il te regarde, il te bouffe des yeux, il ne fait que parler de toi, il veut tout le temps être avec toi, et ne me dis pas que c'est seulement de l'amitié ce qu'il ressent parce que ce n'est pas ça du tout.





𝓙e regarde Olivier dans les yeux, mes mains deviennent moites et je sens le rouge me monter aux joues. Je ne savais pas ce qu'Antoine ressentait pour moi, je n'arrivais pas à cerner le moindre de ses sentiments, mais au moins maintenant je suis fixée et au fond de moi cela me réjouit car c'est ce que j'espérais. Je ne voulais pas être une simple amie pour lui, ou uniquement la mère de sa fille. Je ne sais pas si je me sens prête à me lancer dans quoi que ce soit de nouveau avec lui, mais je sais à présent ce qu'il ressent et c'est déjà une grande avancée. Après un petit moment de silence, j'arrive enfin à articuler une phrase.





– Je l'aime aussi. dis-je d'une petite voix





Olivier allait répondre, mais les garçons arrivent au même moment et habituellement, ils sont plutôt du genre à arriver quand il ne le faut pas, mais cette fois, je les remercie du plus profond de mon cœur d'être revenue vers nous à cet instant. Je n'ai pas envie d'écouter Olivier me dire qu'il avait raison parce que cela fait des jours voire des semaines qu'il me répète sans cesse que je l'aime encore. Et je n'ai jamais voulu le croire parce que, dans ma tête, c'était inconcevable, alors qu'au final, il avait vu juste. Il est le premier à s'en être rendu compte, bien avant moi.


Pourtant, quand on y pense, c'était évident que j'aie toujours autant de sentiments pour Antoine. J'imagine que le fait de toujours vouloir être avec lui, avoir besoin de lui parler et de l'avoir à mes côtés vient du fait que je l'aime encore. J'aurais pu m'en douter bien avant, je me suis juste voilé la face parce que je ne veux pas envisager le fait de lui laisser une seconde chance, je ne veux pas le faire entrer à nouveau dans ma vie en tant que petit-ami parce que je ne veux pas prendre le risque de souffrir à nouveau à cause de lui. Antoine était et restera mon premier amour, je l'ai aimé de toutes mes forces et dans le fond, je sais que je l'aimerai toute ma vie, mais maintenant, il me reste à déterminer à quel point je veux qu'il fasse partie de ma vie et ça, c'est une tout autre histoire.




– Oula, on dérange ? demande Hugo en me regardant





Je ne réponds pas, je regarde mon gobelet et tourne ma paille à l'intérieur. Je viens de me rendre compte que j'ai avoué à haute voix que j'aimais encore Antoine. J'écoute à moitié les échanges qui se déroulent autour de moi parce que mon esprit est complètement ailleurs. Le numéro sept est le seul à pouvoir me faire ressentir certaines émotions, il peut faire frissonner ma peau sous trente degrés en me touchant seulement du bout des doigts, j'ai des papillons dans le ventre dès que ses lèvres approchent un peu trop les miennes et je ressens constamment l'envie irrépressible de me tenir à ses côtés. Et j'imagine que ce n'est pas une façon de se conduire avec un ami.





𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant