𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

2|53. « C'est trop tard. »

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𝔻𝕚𝕞𝕒𝕟𝕔𝕙𝕖 𝟚𝟜 𝕛𝕦𝕚𝕟 𝟚𝟘𝟙𝟠, ℝ𝕚𝕠 𝕕𝕖 𝕁𝕒𝕟𝕖𝕚𝕣𝕠, 𝟙𝟘𝕙𝟚𝟝 .

𝐀𝐍𝐓𝐎𝐈𝐍𝐄 .

           ❝  𝓙e suis réveillé depuis maintenant une dizaine de minutes et je me trouve toujours dans le lit d'Abi qui dort profondément, sa tête posée sur mon torse. Nous nous sommes pourtant endormis séparément hier soir, et je ne sais pas vraiment comment on s'est retrouvé l'un contre l'autre. Quand j'ai ouvert les yeux, mon bras était autour de sa taille et je tenais sa main dans la mienne. C'est assez étrange parce que je sais qu'elle n'est pas trop du genre à aimer que je la colle quand elle dort, mais je crois qu'elle était tellement mal hier qu'elle avait besoin de réconfort. Elle semble dormir paisiblement alors je n'ose à peine bouger pour ne pas la réveiller. De toute manière, nous n'avons rien de prévu aujourd'hui, alors nous avons tout le temps qu'il nous faut devant nous. Didier nous a laissé une journée de repos et après tous les entraînements que nous avons eu, je crois que personne n'a vraiment envie de bouger aujourd'hui. Nous comptons simplement passer la journée à l'hôtel, à la piscine ou à la plage.

          Au bout de quelques minutes, je vois qu'Abi commence à s'agiter, signe qu'elle se réveille doucement. Elle garde longtemps les yeux fermés et c'est uniquement lorsqu'elle se rend compte qu'elle se trouve dans mes bras qu'elle s'éloigne rapidement de moi avec un petit regard coupable. Je ne peux m'empêcher de rigoler en attrapant mon téléphone alors qu'elle se contente d'essayer de garder les yeux ouverts. Elle a vraiment l'air très fatiguée en ce moment et je crois que sa grossesse n'y est pas pour rien. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas réveillé aux côtés d'Abi et ce serait mentir de dire que ce n'est pas agréable.

– Tu as bien dormi ? je demande

– J'imagine que ma nuit aurait été meilleure si tu n'avais pas voulu à tout prix te coller à moi. Tu peux vraiment être insupportable quand tu t'y mets. dit-elle en rigolant

– Et c'est pour cette raison que tu étais dans mes bras ce matin quand je me suis réveillée.

– Alors là, je n'ai aucune explication à te donner.

          Elle n'attend pas de réponse de ma part et se lève directement pour ouvrir le rideau de la baie vitrée. La lumière du soleil pénètre alors dans la chambre, m'éblouissant par la même occasion. Abi rigole en me voyant râler avant de se diriger vers son placard pour choisir les vêtements qu'elle va porter aujourd'hui.