𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

52. « Pardonne-moi. »

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𝕄𝕒𝕣𝕕𝕚 𝟚𝟠 𝕛𝕦𝕚𝕟 𝟚𝟘𝟙𝟞, ℂ𝕝𝕒𝕚𝕣𝕖𝕗𝕠𝕟𝕥𝕒𝕚𝕟𝕖, 𝟘𝟠𝕙𝟘𝟘 .

𝐀𝐁𝐈𝐆𝐀𝐄̈𝐋𝐋𝐄.

          ❝ 𝓒e matin, je me réveille avec aucune envie de faire quoi que ce soit. Et j'aurais sûrement passé la journée à ne strictement rien faire si je n'étais pas la kinésithérapeute de l'Équipe de France de Football. Malheureusement, ou heureusement, je ne sais pas, j'ai des obligations qui me poussent à devoir assurer mes séances aujourd'hui. D'un sens, je suis contente car je vais pouvoir penser à autre chose qu'Antoine, mais de l'autre, je sais que je vais devoir faire face à lui et je ne suis pas sûre d'en avoir envie. J'aimerais qu'il me pardonne et que tout redevienne comme avant, mais je pense que cela n'arrivera pas. Tout ce qu'il risque de se passer, c'est qu'Antoine m'en voudra à mourir toute sa vie et que les seules fois où on se parlera désormais, c'est pour s'engueuler. Et c'est très certainement ce que je mérite car j'aurais dû lui dire bien avant pour sa paternité.

          Je me lève donc difficilement, avec les yeux qui piquent. Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit, je n'ai pas réussi à trouver le sommeil avant deux heures du matin et je n'ai fait que me réveiller toutes les heures. J'ai passé une bonne partie de la nuit à cogiter au sujet du numéro sept et à essayer de trouver une solution pour résoudre le problème, mais rien n'est venu. Je suis toujours au même point qu'hier. J'espère que du côté d'Antoine, la nuit lui a porté conseil et qu'il se décidera à entendre ce que j'ai à lui dire. Cela fait bientôt une journée complète qu'il sait que Julia est sa fille et il n'a toujours pas cherché à comprendre ce qu'il s'est passé réellement. Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'en a rien à faire ou si c'est parce qu'il ne veut pas savoir.

          Je me dirige vers Julia qui dort encore à poings fermés, il y en au moins une qui a passé une bonne nuit on dirait. Je la réveille doucement pour aller la laver et l'habiller. Je lui enfile une petite robe fleurie et ses sandales blanches. Je la coiffe de deux petites couettes puis je la laisse ensuite dans son lit, entourée de ses jouets pendant que je prends ma douche. J'ai vraiment très peur de la laisser seule, sans surveillance, surtout maintenant qu'elle commence à savoir marcher, qu'elle grimpe sur tout et n'importe quoi. Je m'imagine toujours le pire, comme par exemple qu'elle arrive à passer au-dessus des barreaux de son lit, qu'elle tombe et qu'elle se fasse mal. Ce n'est encore jamais arrivé, mais je préfère me dépêcher de me laver et m'habiller. Je décide de mettre un pantalon blanc ainsi qu'un haut vert. Je retourne dans ma chambre pour pouvoir me maquiller dans mon petit miroir tout en gardant un œil sur Julia.